Le succès de la Fiat 500 est au rendez-vous depuis de nombreuses années, et la nouvelle génération a une nouvelle fois trouvé son public. La petite citadine de la marque italienne est sans conteste un indémodable de la marque mais aussi de ce segment. Elle paraît indétrônable. Rien d’étonnant donc à ce que ce modèle iconique soit devenu le premier véhicule électrique de Fiat. La petite citadine électrique, qui cohabite avec l’ancienne Fiat 500 thermique, est proposée avec 2 capacités de batterie différentes et annonce jusqu’à 320 km d’autonomie en cycle mixte. Mais qu’en est-il en situations réelles ? Petite mise au point sur la Fiat 500e.
L’électrique, une nouveauté chez Fiat
La Fiat 500e est le premier modèle de la marque italienne à être équipé d’une motorisation électrique. Elle a été présentée le 4 mars 2020 dans une version légèrement relookée rétro-chic et lancée en octobre dernier. Malgré une pandémie mondiale qui s’est invitée, le carnet de commande se remplit aisément. Le modèle est disponible en trois carrosseries et 4 finitions. Deux niveaux de puissance (95 ch et 118 ch) avec deux capacités de batterie différentes (23,8 kW/h et 42 kW/h) sont proposés.
La version électrique la plus puissante de la citadine s’avère dynamique, puisqu’elle abat le 0 à 100 km/h en 9 secondes et le 0 à 50 km/h en 3,1 secondes. La vitesse maximale est bridée à 150 km/h. La Fiat 500e est aussi disponible dans une version moins puissante de 70 kW (95 ch) avec une batterie de 23,8 kWh. Celle-ci offre de moindres performances avec 9,5 s au 0-100 km/h et 135 km/h en pointe.
Une autonomie parmi les meilleures
Comme pour tous les véhicules électriques, l’enjeu consiste à trouver un bon équilibre entre la capacité de la batterie, l’autonomie réelle et le temps de charge. L’autonomie annoncée de la Fiat 500e est de 180 km (version 23,8 kWh) à 320 km (version 42 kWh), avec une seule charge (norme WLTP). En effet, la Fiat 500e équipée d’une batterie lithium-ion d’une capacité de 42 kWh (37,3 en réel) est l’une des meilleures du segment des petites citadines électriques et promet une autonomie moyenne allant de 298 à 321 km en cycle mixte, selon les modèles, et de 430 à 460 km en cycle urbain. Comme évoqué ci-dessus, la citadine électrique peut également être équipée d’un plus petit modèle de batterie, moins onéreux, d’une capacité de 23,8 kWh pour laquelle l’autonomie annoncée est de 180 km en cycle mixte et de 240 km en cycle urbain.
Pour la recharge, la Fiat 500e est équipée d’un connecteur Combo CCS sur l’aile arrière droite. Il permet une recharge rapide en courant continu jusqu’à une puissance de 85 kW (50 kW en batterie 23,8 kWh). Le temps de charge est alors de 35 minutes pour passer de 0 à 80% de batterie. Un record qui permet de reprendre la route dans les plus brefs délais, mais aussi de réduire la consommation électrique et donc le coût de recharge. Si vous disposez d’un chargeur, la voiture se recharge aussi sur courant alternatif jusqu’à 11 kW. À domicile, sur secteur, il faut compter environ 15h15 pour que les batteries soient à bloc. Sur une wallbox 7,4 kW, le temps est réduit à environ 6 heures et il n’est plus que de 4h15 (version 42 kWh) sur une borne 11 kW.
Autonomies annoncées vs autonomies réelles
L’autonomie réelle d’une voiture électrique varie selon de nombreux critères dont le niveau de charge de la batterie, le trajet (route, autoroute ou zone urbaine), les équipements utilisés (chauffage, climatisation…), le mode activé, mais aussi le dénivelé ou encore la météo.
Afin de mesurer l’autonomie réelle de la Fiat 500e (42 kWh), nos confrères de l’Automobile Magazine ont réalisé une batterie de tests. D’après leurs mesures, le modèle n’établit pas de record mais offre des performances correctes. Lors de leurs essais, la Fiat 500e a parcouru 243 km en ville, soit un résultat presque similaire à celui de la Volkswagen e-Up (240 km) qui n’est pourtant équipée que d’une batterie de 32 kWh. L’autonomie de la petite citadine italienne a atteint 150 km sur autoroute et 178 km sur route. C’est donc bien sur des trajets urbains que la Fiat 500e est la plus efficace, avec une consommation mesurée à 18,4 kWh/100 km. Il est possible de jouer avec les différents modes de conduite (Normal, Range et Sherpa) pour récupérer de l’énergie et atteindre son point de charge.
Trois modes de conduite proposés : Sherpa, Range et Normal
Le mode Sherpa est davantage un mode d’urgence car il limite les performances de la Fiat 500e afin d’économiser au maximum la batterie. Pour cela, vous vous retrouvez avec une vitesse plafonnée à 80 km/h, des accélérations plus lentes. De même, la climatisation et les sièges chauffants sont automatiquement coupés avec une possibilité de les réactiver manuellement.
Le mode Range permet, lui aussi, de réduire la consommation mais de façon moins contraignante. Il intègre un système de conduite à une pédale qui permet d’adopter une conduite plus calme. Cette technologie, basée sur la régulation automatique du freinage régénératif (frein moteur), permet d’intensifier la récupération d’énergie lorsqu’on lève le pied de l’accélérateur.
La Fiat 500e est aussi équipée d’une technologie de conduite autonome qui est, en fait, une aide au maintien dans la voie associée à un régulateur de vitesse adaptatif. Le système fonctionne grâce à des caméras et des radars à ultrasons disséminés sur le véhicule qui captent des données et permettent cette conduite autonome.
Une voiture stylée au prix fort
Depuis 2007, la Fiat 500 a fait un bon bout de chemin. En 2020, la firme italienne a choisi de la faire grandir. En plus d’être disponible en version 100% électrique, la Fiat 500 revient avec une apparence plus haut de gamme et une nouvelle plateforme. Elle gagne aussi en volume, avec une longueur de 3,63 m pour une largeur de 1,75 m (rétros rabattus) et une hauteur de 1,53 m. Proposée en 3 portes « Berline », en 2 portes à toit coulissant « Cabriolet » et en 4 portes « 3+1 », la Fiat 500 se rend accueillante pour le plus grand nombre. Le coffre de la nouvelle Fiat 500 offre 185 litres de stockage et jusqu’à 550 litres banquettes arrière rabattues.
Cependant, son tarif peut freiner bon nombre d’automobilistes. Malgré les aides de l’Etat, l’achat d’un véhicule électrique reste une dépense importante. Et la Fiat 500e ne fait pas exception. Pour l’acquérir dans l’une des six finitions (Action, Passion, Icone, France Edition, Icone plus ou l’édition limitée La Prima), il vous faudra débourser au minimum 24 900€ hors bonus écologique (Action 23,8 kWh à 3 portes) et jusqu’à 37 900€ pour la version la plus haut de gamme (La Prima Cabriolet 42 kWh). La version “3+1 portes” débute à 29 500€ (Passion 42 kWh) contre 30 900€ pour la version cabriolet (Passion 42 kWh).
Une production au ralenti
Alors que la demande est forte, le constructeur vient de se retrouver contraint de réduire la production de sa Fiat 500 électrique. La raison ? La firme italienne a du mal à s’approvisionner en batteries.
La Fiat 500e est une ouverture sur l’avenir de la marque et sur le plan d’électrification qu’elle va développer. La petite citadine est assemblée dans l’usine de Mirafiori en Italie. La marque espère en produire plus de 80 000 exemplaires par an. Pour le moment, l’objectif est un peu compromis. La faute à des difficultés d’approvisionnement en batteries, comme l’a annoncé la firme dans un communiqué, sans pour autant préciser le pourquoi de cette pénurie. Par conséquent, depuis le 19 avril, la production a été revue à la baisse passant de 300 véhicules assemblés par jour contre 210, alors que la production de la déclinaison électrique avait démarré au début de l’année. Une seule équipe s’affaire désormais au montage de la Fiat 500e contre deux en temps normal, nécessitant tout de même l’emploi de 160 intérimaires pour maintenir la cadence face à la forte demande autour de ce modèle.