En septembre 2020, Mazda va faire ses grands débuts dans le monde de l’automobile 100 % électrique grâce à son SUV compact, le MX-30. Dévoilé en 2019 au salon de Tokyo (comme on vous l’expliquait dans notre article précédent), celui-ci a créé la surprise à cause de la faible capacité de sa batterie. 35,5 kWh, voilà qui est bien peu ! Mais le constructeur asiatique a justifié son choix et déjà annoncé l’arrivée d’un moteur rotatif pour prolonger l’autonomie.
Une petite batterie plus responsable
En présentant son MX-30, Mazda a créé l’engouement tout en suscitant le questionnement. Pourquoi avoir fait le choix de greffer une batterie si petite (35,5 kWh) ? À titre de comparaison, les petites Peugeot e-208 ou Renault Zoé embarquent respectivement des batteries de 50 et 52 kWh. Ainsi, leur autonomie est annoncée à 340 km (pour la Lionne) et 395 km (pour la Zoé). Le MX-30, lui, annonce… 200 km !
Mais ce choix a été commenté et justifié par Christian Schultze, directeur général adjoint du centre de R&D Mazda. Il indique en effet que Mazda a privilégié une petite batterie jugée « responsable » afin de limiter les émissions totales de CO2, en prenant en compte la production puis la vie du véhicule.
En effet, si une voiture électrique n’émet pas de CO2 en fonctionnement, le processus de production des batteries, lui, est très énergivore. Mazda indique avoir déterminé qu’une batterie de 35,5 kWh apportait le meilleur compromis et permettait finalement au MX-30 d’afficher des émissions de CO2 globales voisines d’une Mazda 3 diesel. Plus concrètement, un MX-30 électrique rejette autant de CO2 qu’une Mazda 3 diesel sur un cycle de vie complet avec changement de batterie à 160 000 km.
Le moteur rotatif pour prolonger l’autonomie
Après le lancement du MX-30, qui interviendra en septembre 2020, une version disposant d’un prolongateur d’autonomie devrait s’ajouter au catalogue. Le MX-30 pourrait ainsi gagner une centaine de kilomètres d’autonomie en associant l’électrique et le thermique.
Ce prolongateur d’autonomie prendra donc la forme d’un moteur thermique, et plus particulièrement d’un moteur rotatif. Ce bloc rotatif serait implanté à l’arrière, sorte de clin d’œil à l’histoire de la marque, et notamment à un modèle mythique équipé de cette technologie, la RX-8. Il faut également y voir un lien avec le prototype e-TPV, présenté à Tokyo en 2019, qui annonçait le MX-30.
Attention, on ne connaît toujours pas les détails de cet éventuel moteur rotatif (puissance, implantation, date de disponibilité) ni même les conséquences à attendre sur le prix final.