L’ACEA – l’association des constructeurs automobiles européens – a calculé le montant annuel des taxes par pays et par automobiliste. Dans son rapport très complet intitulé « ACEA Tax Guide 2021 », on peut découvrir la position de la France par rapport aux autres pays d’Europe et plus globalement dans le monde. Alors, sommes-nous véritablement ceux qui subissent le plus la fiscalité pour pouvoir rouler ? Réponse.
Automobile : le détail des taxes payées
L’ACEA a passé au crible toutes les taxes qui frappent le secteur automobile et plus particulièrement l’achat d’un véhicule. Cette comparaison entre tous les pays d’Europe permet de comprendre la position de la France sur le sujet.
LA TVA à 20%, une valeur commune
En ce qui concerne la TVA tout d’abord, elle s’établit à 20 % en France à laquelle il faut ajouter un système de bonus-malus en fonction des émissions de CO2. Ce taux est comparable à celui pratiqué ailleurs, le pays le plus clément à ce sujet étant le Luxembourg avec un taux de TVA à 17 %. À l’inverse, Danois et Suédois imposent une taxation à 25 %.
La taxation des carburants assez élevée en France
La France fait partie des pays qui imposent les taxes les plus élevées sur les carburants. Si les Pays-Bas sont les plus durs notamment en ce qui concerne l’essence, la Finlande, la Grèce et l’Italie suivent. Un automobiliste doit régler en moyenne 683 € de taxes s’il roule à l’essence chaque année et 594 € pour un diesel. Des valeurs supérieures à la moyenne européenne. Sans surprise, ce sont les pays de l’Est qui sont les plus généreux à ce sujet avec la Hongrie ou encore la Pologne et la Bulgarie parmi les pays qui se servent le moins grâce à la fiscalité à la pompe.
Les aides à l’achat
Évoquons également le sujet du bonus écologique et des différentes aides à l’achat des véhicules. Tous les pays ne proposent pas un tel coup de pouce. Au total, 12 pays en plus de la France permettent de bénéficier de cette largesse. À l’est, impossible d’utiliser un bonus écologique en Croatie, Estonie, Lituanie ou Pologne.
En ce qui concerne le malus écologique, 21 pays membres de l’Union Européenne appliquent ce dispositif en se basant notamment sur les émissions de CO2.
En faisant le cumul de toutes les taxes qui pèsent sur les automobilistes, la France se classe au huitième rang à l’échelle européenne. Ce sont 83,9 milliards d’euros qui sont récupérés chaque année et qui alimentent les recettes fiscales de l’État. Seule l’Allemagne fait mieux avec 93 4 milliards d’euros. Mais en rapportant le poids de la fiscalité par automobiliste, c’est la Belgique qui occupe la première place du classement avec plus de 3 000 € par voiture par an. L’Autriche est deuxième alors que la Finlande complète le podium à chaque fois avec plus de 2 500 € récoltés par an contre 1911 € en France.