Faire en sorte que les voitures communiquent entre elles et échangent des données pour développer la sécurité et protéger les automobilistes, cela va devenir une réalité dès demain. C’est ce que propose l’initiative « Data for Road Safety » soutenue par la Commission européenne. D’une simple idée, ce programme ambitionne aujourd’hui le déploiement à long terme d’un écosystème d’informations routières liées à la sécurité (SRTI) qui avertira les conducteurs des conditions de conduite dangereuses.
Le Big Data de l’automobile
En décembre 2020, un accord entre de nombreux acteurs du secteur automobile a permis de véritablement lancer le projet « Data for Road Safety ». Le principe ? Des constructeurs automobiles, des équipementiers, des autorités routières, des États membres de l’UE et des fournisseurs de technologies de localisation se sont engagés dans un « programme d’échange à long terme des données de sécurité afin de rendre les routes plus sûres ».
Concrètement, les données liées à la sécurité routière de plusieurs de ces acteurs seront désormais partagées. Une route glissante, un accident ou encore une zone de danger, autant d’éléments qui pourront être communiqués directement aux automobilistes grâce à ce partage intelligent des données. Les voitures aussi pourront devenir de véritables outils de communication et remonter des informations.
L’objectif est de dépasser les contraintes techniques et de rendre les données liées à la sécurité accessibles à tous les conducteurs, peu importe leur application de navigation ou leur système embarqué. Une sorte de « socle » de données minimales pourrait voir le jour, accessible via smartphone ou GPS.
Des routes plus sûres, des interventions plus rapides !
Au-delà des informations communiquées directement au conducteur, le partage voulu par le système « Data for Road Safety » est aussi un excellent moyen de doper l’efficacité des secours en cas d’accident. Grâce à la localisation exacte des accidents ou des véhicules en panne que permet le partage de données, un dépanneur ou des secouristes peuvent être mobilisés en quelques secondes seulement. En parallèle, il est possible d’émettre des avertissements aux autres usagers de la route.
C’est aujourd’hui l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA) qui chapeaute le programme. Elle a d’ailleurs profité des récentes annonces pour lancer un appel à de nouveaux acteurs pour qu’ils rejoignent le projet. « L’écosystème des données pour la sécurité routière est un partenariat public-privé pour améliorer la sécurité routière de manière très concrète, de sorte que la société dans son ensemble y gagne a confié Joost Vantomme, directeur de la mobilité intelligente de l’ACEA et premier président du nouvel écosystème de l’initiative SRTI. Si l’Europe veut améliorer de manière significative la sécurité routière pour tous les usagers de la route, tous les acteurs de la chaîne de valeur du SRTI doivent s’impliquer. Une participation à grande échelle est absolument nécessaire pour garantir la masse critique de données requise pour faire des services complets du SRTI une réalité ».
On sait pour le moment que Ford, BMW, Mercedes et Volvo sont déjà impliqués dans ce projet. Bientôt des constructeurs français dans ce grand et noble projet visant à renforcer la sécurité de tous sur nos routes ?
Je trouve que c’est une excellente idée. Je souhaite qu’elle soit rapidement mise en oeuvre.