Baisse des contrôles alcoolemie au volant

Les contrôles d’alcoolémie en fort recul pendant la crise sanitaire du Covid-19

Du fait des mesures restrictives comme le couvre-feu, ou encore de la réduction de l’activité économique et culturelle, le trafic routier est en forte baisse en cette année 2020. Les contrôles opérés par les forces de l’ordre suivent également cette logique. Le niveau général des contrôles, et donc des infractions enregistrées, a reculé. Un constat qui concerne notamment les contrôles d’alcoolémie. Bonne nouvelle, la mortalité recule elle aussi. Voici les chiffres clés à retenir.

 

Un nombre de contrôles routiers en baisse

Le couvre-feu réduit considérablement la circulation routière, avec l’interdiction de se déplacer – sauf motif dérogatoire – de 21h à 6h dans plus de 50 départements, et notamment les huit plus grandes métropoles françaises. Bars, restaurants et boîtes de nuit fermés ou contraints de baisser le rideau très tôt, c’est à une circulation très faible que font face les forces de Police et de Gendarmerie nationale. En conséquence, les contrôles de vitesse et d’alcoolémie sont moins nombreux.

 

Plus précisément, le ministère de l’Intérieur assure que les contrôles individuels et ciblés perdurent. Mais, à l’inverse, les grandes opérations qui permettent de tester de manière systématique de nombreux automobilistes (conformité du contrôle technique, état du véhicule, alcoolémie) sont en revanche en nette diminution.

 

« Les contrôles d’alcoolémie ont baissé de 57 % durant le confinement », a confirmé à Caradisiac le colonel Collorig, chef de l’Unité de coordination de lutte contre l’insécurité routière (UCLIR) au ministère de l’Intérieur. Aujourd’hui encore, ces contrôles n’atteignent pas les niveaux habituels.

 

Une situation qui, comme nous l’avons précisé, est liée à une circulation en baisse. Mais pas seulement. Le matériel utilisé pour certains contrôles (notamment pour l’alcoolémie) implique un contact rapproché et ne permet pas toujours de garantir la sécurité des personnes testées, comme celle des policiers ou gendarmes en exercice. Des dispositifs spécifiques ont alors été déployés sur le terrain pour intégrer ce risque de contamination et protéger le personnel opérant. C’est le cas avec des éthylotests chimiques sans ballon pour permettre un usage unique qui limite le risque de contamination entre utilisateurs (au Coronavirus mais aussi à d’autres virus).

 

Des chiffres post-confinement positifs

Pendant la période de confinement, lors de la première moitié de l’année 2020, le trafic routier a été réduit de manière très importante. Mais ensuite, avec le retour au travail progressif et les vacances estivales, le rythme « normal » est revenu. Malgré cela, les chiffres relevés par la Sécurité routière sont encourageants.

 

De juin à septembre 2020, il a été observé une « baisse de la mortalité globale sur les routes de 20 % par rapport à la moyenne des cinq années précédentes ». Des comportements plus prudents pour ces vacances si particulières ? Pas tout à fait. Si les excès de vitesse de moins de 40 km/h ont diminué, ceux de plus de 50 km/h ont fortement progressé.

 

Autre information importante relevée, sur ces quatre mois qui ont suivi le confinement, « une hausse significative de la pratique cycliste » a été constatée. Revers de la médaille « de juin à septembre, la mortalité des cyclistes augmente (+23 %) comparée à celle des 5 dernières années ».

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