Elle ressemble à s’y méprendre à une Mégane RS Gendarmerie mais elle n’en est pas une. Le véhicule est arrêté par la gendarmerie pour copie de voitures des forces de l’ordre et le propriétaire encourt six mois de prison.
Sur les routes de la Drôme, non loin de Valence, la gendarmerie a immobilisé un véhicule. Excès de vitesse, contrôle de routine ? Et, non, cette Renault Mégane 3 RS fait l’objet d’une arrestation pour ressemblance trop frappante avec les véhicules de dotation des gendarmes.
Copie non-conforme
La Renault Mégane 3S crée le trouble pour les gendarmes. Couleur bleue et bandes jaune vif portent effectivement à confusion avec un véhicule rapide d’intervention des forces de l’ordre. Vue de l’arrière, la copie semble parfaite. La gendarmerie locale se défend de cette arrestation en précisant que la voiture porte « exactement la même sérigraphie avant/arrière que le véhicule rapide d’intervention ». Mais en s’y approchant d’un peu plus près, la fausse Mégane de gendarmerie a bel et bien le flocage de l’entreprise sur de multiples endroits de la carrosserie. Et là, surprise !
Un fournisseur des gendarmes derrière le volant
La Mégane est une voiture de démonstration d’un fournisseur de la gendarmerie. Ceci explique cela et voilà pourquoi la ressemblance est si frappante. Il s’agit en réalité du véhicule de démonstration de l’entreprise RAS (Rouler, Alerter, Signaler) Distribution, dont l’activité est la transformation très officielle de véhicules de série pour les gendarmes, policiers et pompiers.
Direction un salon professionnel
Ce modèle était en circulation pour la bonne cause. Le propriétaire prenait la direction du Salon professionnel Solutrans de Lyon, dédié aux véhicules transformés. Malgré cette bonne raison, la gendarmerie de la Drôme a été tout de même intraitable. Véhicule immobilisé jusqu’à « remise en conformité par un garagiste », ce qui sous-entend le retrait d’au moins une partie des flocages. Et pour le propriétaire, même s’il s’agit du fournisseur officiel des forces de l’ordre, Antoine Rafflin, le président de RAS Distribution, encourt jusqu’à six mois de prison et 7 500 € d’amende pour « pour l’infraction d’usage public de véhicule pouvant créer une méprise avec ceux de la gendarmerie ».
Ça sent le coup bas avec une médiatisation digne du café du commerce
– Il y a pas eu d’infraction de vitesse semble t’il,
– Une preuve de plus que s’est compliqué d’exercer son métier d’entrepreneur quand on se rend sur un salon… d’un client!
– A approfondir : Serait ce le zele d’un gendarme revanchard pour le sortir des appels d’offres? ou frustré de ne plus rouler en Subaru ?
Il suffisait de transporter le véhicule sur une remorque et ce Monsieur n’aurait certainement pas été ennuyé…