Mini JOhn Cooper Works GP vs Megane RS Trophy-R
Crédit Photo : Götz GÖPPERT / BMW GROUP

Mini John Cooper Works GP ou Mégane R.S. Trophy-R : duel de sportives

Alors que les années passent, le mythe qui entoure la Mini ne se dégonfle pas. Du côté de la puissance, la dernière Mini John Cooper Works GP se paie le luxe de dépasser les 300 chevaux. On se demande bien jusqu’où ira cette opulence pour la citadine. De l’autre côté, la Mégane continue sa carrière de compacte discrète, mais se révèle être une machine pour circuit redoutable en déclinaison RS Trophy-R. Deux voitures déraisonnables, qui symbolisent peut-être l’aboutissement de la sportivité en version thermique avant la bascule vers l’électrique. Une bonne raison de les confronter.

Une Mini qui se prend pour une grande

Opposer la Mini John Cooper Works GP à la Mégane RS Trophy-R peut sembler aujourd’hui logique. Pourtant, il y a quelques années, les deux voitures ne boxaient pas dans la même catégorie. La Mini a clairement franchi une étape en ne se contentant plus d’être une animatrice de la catégorie des citadines GTI. Elle veut également affronter les compactes, en comptant notamment sur son bloc 2,0 litres de 306 chevaux.

Il suffit de la voir pour comprendre son intention. Avec des ailes larges, de la fibre de carbone, un diffuseur généreux et une double sortie d’échappement, le tout couronné par un aileron gigantesque, on ne se voit pas à son volant pour un trajet entre le domicile et le boulot. Avec son différentiel autobloquant, elle développe des performances radicales : 0 à 100 km/h en 5,2 secondes et 265 km/h en vitesse de pointe. Sur le plan purement esthétique, la Mégane passerait presque pour une voiture sage. Heureusement qu’elle dispose d’une livrée spécifique et de touches de couleur.

La Mégane RS Trophy-R, échappée d’un circuit

Si l’apparence de la Française peut paraître plus douce, elle cache pourtant sous son capot et sa carrosserie l’ADN d’une vraie voiture de course. Ici, le poids a été chassé. Ne comptez pas installer vos enfants sur la banquette arrière, elle n’est plus là. On retrouve du carbone, une ligne d’échappement sur-mesure et une aérodynamique soignée avec un diffuseur et un fond plat. Sur la balance, la RS Trophy-R gagne environ 130 kg par rapport à une version R.S classique.

Si l’amortissement est absent à faible vitesse, le caractère se révèle dès lors que l’on appuie sur la pédale de droite. Avec son différentiel autobloquant et sans ses quatre roues motrices trop lourdes et moins joueuses, elle est agile et se positionne parfaitement. Le châssis est exceptionnel, le plaisir est intense. La Mini se rapproche du karting. Elle est plaisante mais plus éloignée de l’univers de la course automobile.

Avec des performances incroyables, délirantes et inédites, la Mini John Cooper Works GP sort de sa zone de confort. Une idée folle mais une ambition peut-être trop grande. Alors, au moment de faire le bilan, on préfère la polyvalence de la Mégane R.S. Trophy R. Elle constitue le dernier niveau avant de basculer vers la course, son pilotage est bluffant. Seul bémol : son tarif élevé. Il faut compter à équipement équivalent un écart de 10 000 € en défaveur de la Française. Les tarifs débutent en effet à 44 900 € pour la John Cooper Works GP, alors que Renault vous demandera 55 900 € pour vous confier les clés de son dragster. Voire même plus si vous souhaitez vous doter des freins et jantes en carbone (10 500 € et 15 000 €).

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