Avec une électrification massive de sa gamme, Skoda propose aujourd’hui une offre renouvelée qui tend à se rapprocher d’une autre marque du groupe, Volkswagen. Un partage d’organes tant mécaniques qu’esthétiques, en plus de la plateforme MEB, permettent aux Enyaq et ID.4 d’être des concurrents. Mais des différences sont notables, notamment lorsque l’on se penche sur la version d’entrée de gamme du constructeur tchèque. Une proposition qui peut être séduisante sur le plan tarifaire mais les limites se font rapidement sentir.
Skoda Enyaq iV50, proposition mal venue
La famille du Skoda Enyaq est riche de nombreuses déclinaisons. On peut opter pour la batterie d’une puissance de 62 kWh, couplée à un moteur de 180 chevaux, ou passer sur la batterie plus généreuse de 82 kWh et choisir alors un bloc moteur d’une puissance de 204 voire 265 chevaux. En entrée de gamme, une batterie à la capacité un peu plus faible (55 kWh) et un moteur d’une puissance réduite à 150 chevaux sont disponibles. Cette version Enyaq iV50 peut paraître décalée par rapport aux Enyaq iV60, Enyaq iV80 et Enyaq iV80X. C’est le cas.
D’abord, si les quelques éléments de la fiche technique que nous venons de vous communiquer ne vous ont pas choqué, sachez que la capacité de la batterie est relativement faible pour un SUV. C’est plutôt à bord d’une Peugeot 208 ou d’un petit 2008 que l’on retrouve cet ensemble. Un peu lourd (plus de 2 tonnes), largement sous motorisé donc, l’Enyaq iV50 ne peut pas tenir la promesse des 360 km d’autonomie affichée par sa validation avec la norme WLTP. La consommation théorique de 15,2 kWh n’est pas possible. C’est ce que confirment les journalistes du site Caradisiac : « Nous avons enregistré une consommation de 19,8 kWh, ce qui signifie une autonomie réelle de 270 km. En soi, cette consommation est intéressante pour ce type de véhicules, mais cela impacte tout de même de façon significative l’autonomie, qui apparaît bien juste pour un véhicule à destination familiale, surtout que ces chiffres ont été relevés avec seulement un conducteur ».
L’ADN Skoda presque gommé
Les performances offertes par le moteur sont relativement linéaires et ne permettent pas de disposer d’une puissance débordante. Ce SUV manque clairement de dynamisme et son comportement est peu enjoué. « La priorité va clairement au confort et c’est une réussite. Dommage que les mouvements de caisse soient un peu trop présents notamment lors des virages » peut-on lire chez Caradisiac. Pour le reste, on retrouve un espace à bord qui pourra satisfaire aux exigences des familles avec un bon volume de coffre pouvant atteindre 1700 litres et de l’espace aux jambes, notamment pour les passagers à l’arrière. On regrette en revanche l’absence de petites astuces comme Skoda sait le faire. Peu d’efforts.
Au moment de dresser un bilan, cette version iV50 apparaît comme trop limitée et ne permet pas de jouir de tous les atouts de l’Enyaq. Le SUV électrique est une réussite, il convient simplement d’éviter cette version, pensée comme l’alternative imbattable en matière de prix dans la grande famille VAG. Mais c’est bien un Enyaq iV60 a minima qui vous offrira tout ce que vous recherchez chez une familiale électrique en 2022.