La gamme du Renault Captur de deuxième génération est composée au total de trois motorisations essence. Si l’on regarde le haut de gamme, on trouve le 1,3 litre TCe à quatre cylindres, décliné en 130 ou 155 chevaux. En entrée de gamme, on retrouve un modeste 1 litre TCe à trois cylindres qui développe 100 chevaux, concurrent direct du Peugeot 2008 100 ch trois cylindres (le 1.2 PureTech). Cette motorisation 100 ch sur le Captur n’est disponible qu’en boîte de vitesses manuelle à 5 rapports. Il est impossible d’y greffer la boîte de vitesses EDC. En plus de cette limite, on regrette le fait que cette motorisation d’entrée de gamme ne jouisse pas de toutes les finitions, et notamment de la finition haut de gamme Initiale Paris. Le sommet de la gamme est la finition Intens que nous essayons aujourd’hui.
Captur 1.0i TCe 100ch Intens : le mieux équipé en « entrée de gamme »
À bord, on retrouve comme pour tous les autres Captur un intérieur qui change radicalement par rapport à la première génération. Le design évolue autant que le niveau de qualité perçu. Renault a entendu les critiques sur sa première génération, et ce qui était hier une réelle faiblesse apparaît maintenant comme un point fort. Osons le dire, le Captur avec cette finition Intens n’a rien à envier à un Volkswagen T-Roc ou un Peugeot 2008.
En choisissant un pack intérieur optionnel à 250 €, ici en orange, vous pouvez transformer l’intérieur du Captur qui devient plus chaleureux. Il est aussi possible de le doter d’un écran de 9,3 pouces au lieu de 7 pouces. Cette dernière option est facturée 800 €.
Si l’équipement est complet et signe une vraie montée en quantité et qualité, les aides à la conduite modernes elles aussi ne manquent pas. Dès l’entrée de gamme, la générosité est réelle mais le régulateur de vitesse adaptatif reste en option.
On ne peut pas ne pas évoquer la banquette coulissante, comme sur la génération précédente, qui est renouvelée et permet au SUV de se démarquer du 2008 qui n’en offre pas tant. L’habitabilité du Captur pour les passagers à l’arrière est supérieure à celle du 2008 avec un espace aux jambes plus généreux de 3 cm. Ce qui est loin d’être négligeable.
Le coffre est très légèrement inférieur à celui de son rival français banquette reculée, mais devient nettement plus vaste banquette avancée.
100 chevaux et trois cylindres ? Une mécanique inadaptée au Captur
Commençons par aborder le comportement global de ce Captur 2 1.0i TCe 100ch Intens 2020 avec la partie châssis. Comme nous avons déjà pu le constater, cette deuxième génération a su évoluer. L’ensemble est beaucoup plus dynamique sans sacrifier le confort. En ayant sous le capot un bloc à trois cylindres, le Captur est un peu plus léger que les autres versions à quatre cylindres mais la différence est ténue.
Mais le moteur à trois cylindres a des limites. Tout d’abord, il se fait entendre avec une sonorité nettement plus présente. Sur ce point, il faut tout de même préciser que la sonorité est moins présente que dans le Peugeot 2008 concurrent.
Au niveau des performances et de l’agrément général, en revanche, il s’agit d’une grosse déception… Ce Captur TCe 100 est l’un des plus lents en accélération brute ou en relance. Alors, en ce qui concerne les performances et les reprises, on ne peut que constater que les 100 chevaux ne suffisent pas. La faute à un couple de 160 Nm seulement alors qu’en face, par exemple, le Peugeot 2008 1.2 PureTech 100 ch affiche 205 Nm de couple. Une différence qui se ressent énormément.
Evidemment, 100 chevaux et 160 Nm de couple, cela suffit au quotidien en conduite normale. Mais si l’on compare ce Captur à ses concurrents, il se révèle nettement moins agréable à emmener. Dommage, car ce Captur est par ailleurs très réussi et là, le tableau est un peu terni.
Un bloc moteur léger, modeste et peu sportif, cela permet au moins d’avoir des consommations réduites ! Ce manque de tonus permet au Captur d’être l’un des plus sobres de sa catégorie selon nos mesures, seulement battu par un Volkswagen T-Cross TSi 95 beaucoup plus petit ou un Suzuki Ignis, encore plus petit.
Le Captur débute à 18 600 € avec notre TCe 100 et la finition d’entrée de gamme Life, mais notre modèle d’essai en finition Intens monte à 23 400 €. Les 5 000 € d’écart sont justifiés par un équipement complet, meilleur que dans le 2008 1.2 PureTech 100 Allure facturé 23 600 €. Mais attention, choisir l’un ou l’autre est un dilemme : le Peugeot 2008 offre un meilleur agrément mécanique avec un moteur plus agréable, tandis que le Captur est lui le champion de l’équipement. Pour le même prix, à vous de choisir…
Et les diesels ?