Volkswagen Touareg v6 tdi 231ch carat exclusive

[Vidéo] Essai Volkswagen Touareg V6 3.0 TDI 231ch Carat Exclusive : la bonne alternative face aux X5 et GLE ?

Chez Volkswagen, la gamme comporte cinq SUV. Celui qui cumule tous les superlatifs, le plus grand, le plus luxueux, le plus prétentieux, c’est le Touareg. Prétentieux car il prétend s’attaquer aux Mercedes GLE et BMW X5, alors que c’est en général Audi qui, dans le groupe VAG, se charge de mener l’assaut. Ce Touareg est-il à la hauteur ? Celui qui partage sa plateforme avec les Porsche Cayenne, Bentley Bentayga et Lamborghini Urus a le droit en version haut de gamme à un V8 diesel de 422 chevaux (le même V8 que celui du SQ7 et des Bentayga). Ce qui est « mieux » que les GLE et X5 qui se contentent de six cylindres en diesel. Nous essayons ici un moteur plus discret, le V6 diesel de 231 chevaux, qui affronte les GLE et X5, équipés eux de quatre cylindres en entrée de gamme.

Le Premium avec un Touareg V6

Pour prétendre au Premium, il faut soigner l’intérieur du véhicule. Pas de suspense, ce Touareg est également à la hauteur lorsque l’on s’invite à bord. L’effet “waouh” est garanti. Il possède un immense écran central de 15 pouces. À l’exception de Tesla, personne ne fait plus grand. On remarque une bonne réactivité et des graphismes modernes. À côté, on trouve un autre écran avec le combiné d’instruments numérique de 12 pouces qui paraîtrait presque petit en comparaison ! Les deux écrans sont en série à partir de la finition Carat Exclusive.

Entre les deux sièges avant prend place une molette qui sert à gérer les modes de conduite, et notamment le mode 4×4. Si vous prenez l’option suspension pneumatique – absente ici – une autre molette permet de régler la hauteur de caisse.

La qualité de présentation est digne du positionnement du véhicule. Certes, on trouve mieux ailleurs, chez certains cousins allemands, mais le prix est bien plus élevé. L’ensemble est flatteur, même si la partie inférieure de la planche de bord est en plastique dur.

À l’arrière, on trouve une banquette coulissante sur 16 centimètres qui accueille très bien ses passagers, même grands, surtout en position reculée. L’habitabilité est voisine de celle des GLE et X5. Seule la place centrale n’est pas confortable. Malgré son gabarit, ce Touareg n’existe pas en sept places. Cela signifie que le volume du coffre, déjà relativement grand, devient immense si la banquette est rabattue, avec plus de 800 dm3 selon nos mesures.

Un six cylindres pas si fougueux

Au volant de ce Touareg V6 TDI 231 chevaux, il est impossible de ne pas se lancer dans la comparaison avec les concurrents déjà évoqués. En matière de performances, nous sommes face au Mercedes GLE 300, qui affiche lui 245 chevaux et n’a que quatre cylindres mais qui est un peu plus lourd. Ce V6 relance bien avec ses 500 Nm, mais on espérait un peu plus ! Le point faible ? L’insonorisation. Il est sonore, notamment à froid, et la sonorité métallique du diesel s’invite trop souvent. Selon nous, le bruit est trop présent pour cette prétention haut de gamme. Par rapport au Touareg en version 286 chevaux, cette version V6 perd plus de deux secondes au 0 à 100 km/h et plus de deux secondes également pour le 1 000 m départ arrêté.

En ce qui concerne le châssis, cette version est ici chaussée en 19 pouces sans la suspension pilotée. Il ne s’agit pas d’une bonne configuration. Certes, on peut noter un niveau de confort tout à fait correct mais, par rapport aux autres concurrents, il est important de choisir cette fameuse suspension pilotée pour obtenir la même filtration très douce qui convient à ce niveau de SUV. Un deuxième niveau de suspension pneumatique antiroulis existe et permet de rendre la voiture plus dynamique. Ce choix est assez superflu, surtout avec cette motorisation.

Afin d’être complet, sachez qu’en choisissant l’option suspension pilotée vous avez le droit aux roues arrière directrices qui permettent de gagner en agilité à basse vitesse.

Parlons maintenant des consommations. Malgré la présence de six cylindres sous le capot, ce Touareg V6 est meilleur (selon nos mesures) que le GLE 300d avec ses quatre cylindres et des performances comparables. Un Volvo XC90 D5 avec quatre cylindres consomme lui aussi davantage. Ces bonnes consommations n’empêchent pas ce Touareg de subir un malus écologique de plus de 4 000 euros, soit le malus le plus élevé parmi les concurrents directs.

Au niveau des tarifs, le Touareg d’entrée de gamme commence à 65 000 €. Notre modèle d’essai en finition Carat Exclusive monte, lui, à 74 000 € avec un équipement très complet, aussi bien en sécurité qu’en agrément. D’un côté, le tarif élevé positionne ce Touareg bien en face de ses rivaux plus huppés avec des prestations du même niveau à bien des égards. D’un autre côté, le Touareg compense son déficit d’image grâce à son équipement complet.

Malgré son blason presque roturier face à ses rivaux, ce Touareg V6 constitue une alternative tout à fait crédible face aux X5 ou GLE.

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