Le Jeep Wrangler, c’est une icône ! Le modèle a été renouvelé en 2018 et en est déjà à sa 4e génération ! Ce Jeep Wrangler « JL », c’est le nom de cette génération, continue d’être fidèle au style. Toucher ce dessin serait trop complexe. Ce lointain descendant de la Jeep Willys s’évertue donc à perpétuer avec succès la tradition.
Le Wrangler et ses atouts toujours présents
Immédiatement reconnaissable notamment avec son design unique assez cubique, le Wrangler conserve tout ce qui fait son charme ou sa rusticité, c’est selon. Le toit qui peut s’ouvrir ou le pare-brise qui peut se rabattre vers l’avant sont bien là. Extérieurement, on reconnaît ce 4×4 baroudeur avec sa face avant striée et ses deux phares ronds.
Notre essai du Jeep Wrangler 2.0T 272ch Unlimited en finition Overland.
Cette nouvelle génération existe en version courte ou longue (Unlimited) avec deux motorisations proposées. Un diesel de 200 ch (le MultiJet 2.2) ou un essence de 272 ch, un 4 cylindres 2 litres turbo. Pas de V6 3,6 litres de 285 ch comme cela est le cas chez nos amis américains. Les deux moteurs sont livrés bien entendu avec quatre roues motrices. La finition Rubicon est spécifique et pensée pour faire du franchissement alors que les autres finitions en dessous qui sont Sport Sahara ou Overland – comme pour notre essai – se veulent plus polyvalentes.
La vie à bord, entre modernité et archaïsme
C’est peu de le dire, l’intérieur du Wrangler est un mélange d’archaïsme et de modernité. Du high-tech et des innovations fortes, il y en a. C’est le cas avec un écran central tactile agréablement réactif et au menu clair. On apprécie en particulier la connectivité comprenant Android Auto et Apple Car Play. Des aides à la conduite peuvent être ajoutées (surveillance des angles morts ou freinage automatique d’urgence). Entre les compteurs un autre écran se pilote via une commande au volant. Bref, du digital et de l’équipement qui plonge le Wrangler dans son époque. Mais n’en demandez pas trop.
La position des commandes de vitres électriques devant le levier de vitesse ou le levier qui permet de passer de deux à quatre roues motrices sont d’un autre temps. La planche de bord dans son ensemble est en plastique dur… pas de luxe ici, ce n’est pas le propos. On remarque la possibilité d’enlever en deux parties le toit à l’avant. Une opération qui se fait très facilement. Ce n’est pas le cas à l’arrière. Il faut enlever plusieurs vis, moins pratique.
Les passagers arrière ont droit à une habitabilité très correcte dans cette version Unlimited et tout le monde profite d’une belle vue. Oui, dans le Wrangler, on est vraiment haut perché !
Un baroudeur pas très à l’aise sur la route
Au volant de ce Wrangler, on ne retrouve pas le charme d’un 6 cylindres comme par le passé mais le 2.0T 272ch se révèle agréable et très doux à l’utilisation. Sa force ? Il est très coupleux (puissance maximale disponible à 5250 t/m), ce qui est relativement bas pour un moteur essence. Alors le Wrangler est un champion du couple et pas de la puissance, ce qui le rend à l’aise sur les chemins difficiles. Sur route, malgré le gabarit et le poids élevé, l’accélération est bonne.
Toutefois, cela devient plus compliqué au niveau châssis. Le Wrangler n’est pas un SUV ! Avec son châssis pensé pour le franchissement il n’est pas dynamique (pont arrière rigide, châssis échelle). Beaucoup de mouvements de caisse pour une voiture qui, finalement, n’est ni confortable ni efficace sur la route. La direction est vraiment très démultipliée et peu communicante, typique des 4×4 à l’ancienne.
Les versions essence et diesel sont vendues quasiment au même prix. La version courte démarre à 46 500 € en finition d’entrée de gamme et 49 000 € en version Unlimited allongée. Le modèle haut de gamme monte à 60 000 €. Cher pour une auto rustique par biens des côtés, mais à ce prix vous avez le champion contre lequel seul le Classe G de Mercedes beaucoup plus cher ou le Land Cruiser peuvent rivaliser.