La Golf, c’est la compacte dont l’histoire riche de plus de 40 années est synonyme de sérieux, de stabilité et de continuité. Hier comme aujourd’hui, on se tourne vers la Golf tant pour sa discrétion que son efficacité, sa sobriété et sa mise au point. Oui, on pouvait et on peut encore se tourner vers la Golf pour la recherche de sportivité, notamment avec la mythique variante GTI. Mais de là à choisir la Golf pour sa radicalité et son ultra-sportivité, il n’y avait qu’un pas. Ainsi, après la GTI Clubsport sur la précédente génération, c’est aujourd’hui la Golf R qui incarne la brutalité sur la huitième lignée.
Golf 8 R, la Golf la plus puissante jamais produite
La Golf 8 R a pour elle une fiche technique intimidante : pour un peu plus de 50 000 €, avant malus écologique, vous avez le droit à une Golf avec un bloc quatre cylindres turbo de 2,0 litres, développant 320 chevaux avec 420 Nm. Malgré son poids élevé de 1551 kg à vide, elle couvre le 0 à 100 km/h en 4,7 secondes et peut atteindre les 250 km/h. Une vitesse bridée électriquement qui peut en option être revue à 270 km/h (voire plus). Volkswagen annonce une consommation de 7,8 à 8,3 l/100 km. Mais celle-ci sera bien plus haute si vous emmenez la Golf 8 R comme elle le mérite.
En se glissant aux commandes de la Golf 8 R, on peut profiter au quotidien d’une conduite presque tranquille. La commande de boîte de vitesses est obligatoirement réalisée avec les palettes au volant (et pas au levier) à moins de profiter des joies de l’automatique. En mode Confort, les relances sont déjà bonnes mais dosées, avec un creux à bas régime qui ferait presque passer cette R pour une classique TSI. Décevante ?
La compacte reine des circuits
La vraie personnalité de cette Golf, c’est sur circuit qu’elle se découvre. Le mode Sport ? Non. Il est très bon pour hausser l’allure, avec un passage des vitesses à bas régime, mais il faut enclencher le mode Race pour basculer dans une autre dimension (à noter qu’il existe en option avec le Pack R-Performance un mode Drift et un mode Special, dédié au Nürburgring).
Alors seulement grâce au mode Race, le chant du bloc de la Golf 8 R (trop discret à bord) est en harmonie avec tous les éléments mécaniques sur-mesure de la belle. On peut profiter d’accélération franches, et tester dès les premières courbes venues la nouvelle transmission arrière aussi sécuritaire que joueuse (régulation adaptative des trains roulants et des systèmes de dynamique transversale avec plusieurs profils).
La caisse abaissée (– 20 mm par rapport à une Golf standard, – 5 mm par rapport à une Golf 8 GTI), n’est que la partie « visible » d’un travail de mise au point qui passe par des détails. Contre-carrossage augmenté à l’avant, ressorts et amortisseurs affermis, nouvelle suspension pilotée, nouvelle gestion de l’antidérapage et du système 4Motion (transmission intégrale), etc.
Une mise au point fine pour des sensations fortes
A haute vitesse, rien ne bouge. Des confrères de la presse automobile ont atteint 289 km/h sur la boucle nord du Nürburgring, sans sourciller. Le dessin de l’aileron arrière, voué à stabiliser l’auto, y est pour beaucoup. De son côté, le freinage ne peut pas être assuré par des disques carbone-céramique, cette option n’est plus proposée. On a ici des disques avant de 357 mm ventilés, percés et pincés par des étriers fixes à deux pistons et des disques arrière ventilés de 310 mm (avec étriers flottants).
Impressionnante sur piste autant qu’elle peut se révéler discrète pour un usage routier tous les jours, la Golf 8 R constitue le sommet de la lignée Golf. Une version à configurer avec de nombreuses options (comme l’échappement R-Performance en titane Akrapovic à 3 990 €) ou encore en passant par des packs, comme le Pack R-Performance à 2 120 €. La dernière Golf du genre avant l’électrique ou – a minima – l’hybride.