Alfa Romeo veut fêter ses 110 ans avec style et panache. Alors, pour l’occasion, le constructeur italien fait renaître le nom GTA (Gran Turismo Alleggerita). La toute première apparition de ces trois lettres remonte à 1965 avec la Giulia Sprint GTA. À l’époque, l’ingénieur Carlo Chiti réussissait le tour de force phénoménal d’alléger une Alfa Romeo Giulia de 200 kg. La Giulia GTA devenait une bête de compétition, et son palmarès en course de côte ou en rallye a été très important. Cet esprit, Alfa Romeo veut le faire renaître avec ses Giulia GTA et GTAm.
La renaissance des GTA chez Alfa Romeo
Voir revenir le badge GTA, ce n’est pas vraiment une surprise. En effet, la rumeur circulait depuis plusieurs mois. La marque italienne a retenu comme base de ce retour la berline qui symbolise son renouveau, la Giulia. Au premier coup d’œil, on découvre sur les deux déclinaisons GTA et GTAm des ailes élargies, un bouclier avant généreux, un diffuseur déraisonnable ou encore un aileron (pour la GTAm seulement).
L’ADN de la famille GTA, c’est la chasse au poids superflu. Alors, ces deux versions produites en série limitée (500 exemplaires) voient leur poids allégé d’environ 100 kg. Le lien avec la compétition est très fort sur ce point. On retrouve ainsi du carbone pour l’arbre de transmission, mais également pour des éléments comme le coffre, le toit ou encore le bouclier avant. Sans oublier de l’aluminium pour les portes et les suspensions.
Mais ce n’est pas tout. Les performances sont également revues à la hausse. Le V6 2.9L biturbo atteint désormais les 540 ch. Il suffit simplement de 3,6 secondes pour réaliser l’exercice du 0 à 100 km/h. Le rapport poids/puissance de 2,82 kg/ch décoiffe. En comparaison avec la version Quadrifoglio, la Giulia gagne une trentaine de chevaux. La vitesse maximale est ici annoncée au-dessus des 300 km/h. Côté sonorité, mentionnons l’ajout d’un échappement Akrapovic.
Une version GTAm pensée pour le circuit mais « street-legal »
Pour différencier les versions GTA et GTAm, il faut notamment se référer à l’intérieur. La GTAm, positionnée comme encore plus radicale, dispose de sièges sport ou encore d’un vitrage latéral en Lexan. La banquette arrière est supprimée. L’espace ainsi libéré est utilisé notamment pour positionner un extincteur où ranger les casques lorsque vous n’êtes pas sur circuit. On retrouve également un arceau de sécurité. La voiture est pensée pour le circuit mais reste homologuée pour la route.
Enfin, elle possède extérieurement le Sauber AeroKit. Il s’agit d’un ensemble d’éléments spécifiques avec notamment des jupes latérales, un aileron arrière ou encore un splitter pour augmenter l’appui.
La sortie des Giulia GTA et GTAm vient trancher radicalement avec l’approche aseptisée et normative qu’adopte la plupart des constructeurs dans le contexte actuel. La présentation du SUV compact Tonale attendra. Pour le moment, Alfa Romeo fait revivre son glorieux passé et nous abreuve de sportivité. Quel plaisir !