Que faut-il savoir sur le full hybrid ?

Lancé en 1997 sur la Toyota Prius, le full hybrid ou hybride non rechargeable est disponible sur quasiment toute la gamme Toyota. Cette technologie, qui offre une belle économie de carburant sans contrainte, se déploie chez bon nombre de concessionnaires. Voici tout ce qu’il faut savoir sur le full hybrid.

Dans le langage commun, une voiture hybride désigne en fait une full hybrid, comme c’est le cas de la Prius de Toyota. Si le full hybrid tend à se développer depuis la fin des années 1990, il reste la forme d’hybridation la moins répandue du marché. En effet, cette technologie reste encore la chasse gardée de la marque japonaise. Ne bénéficiant pas de la même expertise sur le full hybrid, la plupart des autres constructeurs se contentent de l’hybride rechargeable, qui permet également de limiter les rejets de CO2. Aujourd’hui, sur le marché du full hybrid, on retrouve tout de même des marques comme Hyundai, Kia ou encore Honda qui réussissent, elles aussi, à étendre leur offre. Faisons le point sur cette technologie aux nombreux avantages.

Une voiture hybride, qu’est-ce que c’est ?

On distingue trois niveaux d’hybridation différents qui sont le micro-hybride, le semi-hybride et l’hybride (full hybride).

Le micro-hybride

Egalement appelée “Mild Hybrid” ou “hybride léger”, cette technologie est la plus simple et donc la moins coûteuse à l’achat. Le moteur thermique est assisté par un alterno-démarreur, qui joue le rôle de générateur en récupérant l’énergie cinétique lors des freinages ou des décélérations. Cette énergie, stockée dans une petite batterie de 48V, est ensuite utilisée par l’alterno-démarreur pour lancer le moteur et le couper à l’arrêt ou à faible allure. Cette solution permet de réduire sensiblement sa consommation de carburant en zone urbaine.

Le semi hybride ou hybride rechargeable

Cette technologie, qu’on appelle également “hybride PHEV”, est la plus complexe, donc la plus onéreuse, mais aussi la plus convaincante. Sa batterie, d’une plus grande capacité, permet de rouler en mode 100% électrique sur une distance de 50 km environ, et jusqu’à une vitesse de 130 km/h. Autre avantage de l’hybride rechargeable : la batterie peut se recharger sur secteur en seulement quelques heures, limitant ainsi l’utilisation du moteur thermique si vous parcourez moins de 50 km par jour.

L’hybride ou full hybride

Le véhicule full hybrid utilise un système de type « série-parallèle ». Il est équipé d’un moteur thermique, d’un ou plusieurs moteurs électriques, ainsi que d’une petite batterie (nickel-métal-hydrure ou lithium-ion selon les modèles), dont la capacité est généralement inférieure à 2 kWh. Sur la plupart des véhicules, la batterie est placée à l’arrière du véhicule.

Le moteur électrique permet d’assister le bloc thermique et peut aussi, si la batterie est chargée, mouvoir le véhicule à lui seul sur de très courtes distances (2 à 3 km). Ce moteur électrique fonctionne également comme un générateur et permet de recharger la batterie, grâce à l’énergie cinétique récupérée lors des phases de décélération et de freinage. Cette technologie permet d’avoir une éco-conduite grâce au moteur thermique qui se coupe quasi systématiquement lors des phases de décélération.

Certains constructeurs se sont démarqués, comme Hyundai et Kia, en utilisant une unité à double embrayage. Renault innove sur la Clio E-Tech avec une boîte automatique sans embrayage inédite. Il faut savoir que sur de nombreux véhicules hybrides, le moteur thermique adopte un cycle de combustion Atkinson, qui favorise la baisse de la consommation au détriment de la puissance. Cet inconvénient est compensé par une plus forte cylindrée.

Faut-il opter pour le full hybrid ?

Des atouts de taille

Le principal avantage du full hybrid est de pouvoir réduire sa consommation en ville grâce à l’utilisation entièrement électrique sur de courtes distances. Mais aussi d’améliorer les performances en faisant fonctionner les deux moteurs ensemble. En moyenne, un modèle hybride essence va consommer environ 10 à 20% de moins que le même modèle en version diesel.

Autre avantage : la voiture full-hybrid sait tirer profit de l’énergie cinétique (c’est à dire des phases d’inertie du véhicule). Sur une voiture classique, cette énergie est perdue par frottement dans le système de freinage. Un véhicule hybride va donc moins utiliser les plaquettes de frein. Celle-ci reviendra donc moins chère à l’entretien, sans compter qu’elle n’a pas de courroie de distribution.

Enfin, le confort de conduite à bord d’une voiture hybride dans les zones à basse vitesse est très appréciable. L’absence de bruit au niveau du moteur, sa bonne propulsion, sa fluidité et la facilitation des manœuvres en font une voiture très agréable à conduire. Pour obtenir le meilleur rendement des moteurs, les voitures hybrides sont généralement proposées avec des boîtes de vitesses automatiques CVT.

Peu de contraintes

Même s’ils sont relativement peu nombreux, nous pouvons tout de même citer quelques inconvénients. Par exemple, l’utilisation 100% électrique est limitée à quelques kilomètres et représente donc peu d’intérêt pour une utilisation sur autoroute. Selon le mode de conduite, il est possible de privilégier une conduite 100% électrique, mais la faible capacité de la batterie limite souvent l’utilisation à quelques kilomètres et à une vitesse de 50 km/h.

Par ailleurs, la gestion d’une hybride est bien plus complexe puisque la voiture peut être entraînée par chaque moteur séparément ou par les deux ensemble. À l’instar des véhicules micro-hybrides, la batterie se recharge uniquement en roulant grâce à la récupération de l’énergie cinétique.

Enfin, son poids est supérieur et son prix généralement plus élevé qu’une voiture thermique.

Une technologie qui évolue

Les modèles full hybrid actuels embarquent quasiment tous un système de type « série-parallèle », mais d’autres solutions ont été auparavant proposées sur le marché. Nous pouvons notamment citer la Toyota Prius en 1997 au Japon, le coupé Insight Honda en 1999, ou d’autres modèles comme la Civic IMA. La technologie employée était différente, avec un système de type « parallèle » qui ne permettait pas de rouler uniquement avec le moteur électrique et affichait des caractéristiques finalement assez similaires aux récents mild hybrid 48V.

PSA avait également proposé les premiers hybrides diesel. Le moteur électrique, placé sur l’essieu arrière, entraînait les roues arrière. Ainsi, ces véhicules étaient équipés de quatre roues motrices. Aujourd’hui, ce type de motorisation diesel n’existe quasiment plus sur des véhicules full hybrid, PSA ayant abandonné ce système. Désormais, c’est la marque allemande Mercedes qui se met à convertir en hybrides rechargeables les quelques modèles dont elle disposait.

Les modèles sur le marché

L’offre du full hybrid n’est pas exhaustive. Même si elle est bien développée chez Toyota, constructeur historique sur cette technologie, ou encore chez Lexus, seuls 7 constructeurs ont suivi cet exemple. Les modèles full hybrid disponibles aujourd’hui sont uniquement basés sur des moteurs à essence. Mais certaines marquent s’y (re)mettent encore. Si Honda avait délaissé la double motorisation, la marque fait aujourd’hui son grand retour. Ford et Renault vont aussi investir dans cette technologie.

Les principaux modèles disponibles en full hybrid :

• Ford : Mondeo
• Honda : CR-V, Jazz, NSX
• Hyundai : Ioniq, Kona
• Kia : Niro
• Lexus : CT 200h, UX 250h, IS 300h, NX 300h, ES 300h, RX 450h, LS 500h, RC 300h, LC 500h
• Renault : Clio E-Tech
• Toyota : Yaris, Corolla, C-HR, Prius et Prius+, RAV4, Camry