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Marché de la voiture électrique : en pleine expansion dans le monde

Longtemps compromise, l’ère de la voiture électrique semble enfin arriver et avoir de belles années devant elle. On estime une multiplication par 30 d’ici 2030. Et vous, êtes-vous prêt à passer à la voiture électrique ?

L’Agence Internationale de l’énergie a réalisé une étude sur ce nouveau marché mettant en exergue l’actuel progression de la voiture électrique dans le monde. En 2019, cela représentait 2,1 millions de ventes, dont la moitié en Chine, soit une part de marché de 2,6% au niveau mondial. Cette progression s’inscrit dans les accords de Paris pour le climat. Le développement des modèles, des bornes de recharge et l’amélioration des batteries sont autant d’éléments qui favorisent la croissance exponentielle de la voiture électrique dans les années à venir.

42 764 immatriculations en France en 2019

Les Français sont de plus en plus séduits par la voiture électrique. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. En 2019, ce sont 42 764 voitures électriques qui ont été immatriculées, ce qui représente une part de marché moyenne de 1,9 % et une progression de 37,7 % par rapport à 2018. Le mois de décembre a connu un nouveau record avec près de 5 000 immatriculations.

Autre segment porteur : celui de l’hybride rechargeable. Le secteur a littéralement explosé dans le dernier trimestre 2019 et continue sa progression sur le premier semestre 2020. Au cumul, le segment enregistre un total de 18 592 immatriculations sur l’année 2019, soit une progression de 8,5 % par rapport à 2018. Sur l’hybride, le constat est identique. Avec 2 021 immatriculations au total, le segment progresse de + 63 % par rapport à 2018 et représente 4,8 % du marché.

Ces chiffres devraient continuer de progresser avec l’arrivée de nouveaux modèles sur le marché notamment chez Renault et PSA.

Des chiffres encourageants en 2020

En février 2020, 14 055 voitures électriques et hybrides rechargeables ont été immatriculées en France, soit une hausse de 192% par rapport à février 2019.

En mai, les immatriculations des voitures électriques et hybrides rechargeables étaient en hausse de + 61 % en France, malgré la crise sanitaire qui sévit dans le pays et la fermeture des concessions pendant les 11 premiers jours. Ont été immatriculés en mai 2020 : 4 111 voitures particulières électriques (+ 50 % par rapport à mai 2019), 397 utilitaires légers électriques (-37 %) et 3 056 véhicules légers hybrides rechargeables (+ 134 %). Au total, ce sont 7 564 véhicules électrifiés rechargeables qui ont été mis sur la route rien qu’en mai 2020 et 46 536 unités depuis le début de l’année, soit une hausse de 76 % par rapport à 2019.

La progression se poursuit et le mois de juin 2020 marque un nouveau record avec 22 630 nouvelles immatriculations de véhicules électrifiés rechargeables, pour 7,9% de parts de marché. On note ainsi une progression de + 231% par rapport à juin 2019.

Source : AVERE France, Association nationale pour le développement de la mobilité électrique

 

Vers une démocratisation de la voiture électrique

La perte de vitesse enregistrée en mai devrait être temporaire car le gouvernement va continuer de motiver l’achat des véhicules électriques (bonus écologique, prime à la conversion, aides dans le cadre du plan de relance…). De même, les véhicules électriques devraient être moins impactés par la crise et leur prix de vente pourrait être équivalent à celui des thermiques en Europe d’ici 2022.

Selon BNEF (Bloomberg NEF), la voiture électrique devrait représenter 7 % des ventes mondiales à horizon 2023, soit 5,4 millions d’unités. BNEF précise toutefois que la date à laquelle les véhicules thermiques et électriques seront proposés au même prix peut varier considérablement en fonction des marchés. L’équilibre devrait se faire pour les « grosses voitures » en Europe à compter de 2022 mais pas avant 2030, voire plus tard, pour les petites voitures commercialisées en Inde ou au Japon. BNEF estime également que les voitures électriques pourraient représenter 10 % des ventes mondiales de voitures particulières en 2025, puis 28 % en 2030 et 58 % en 2040. Autant dire que la voiture électrique a de beaux jours devant elle.

Par ailleurs, on prévoit la commercialisation de 200 nouveaux modèles électrifiés dans les 5 prochaines années, dont une grande partie appartiendra à la catégorie à succès des SUV.

Source : AVERE France, Baromètre mensuel Mai 2020

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Enfin, pour que la démocratisation soit au rendez-vous, il reste la question des batteries souvent critiquées pour leur autonomie et leur prix. Leur montant a baissé de 85% depuis 2012, et la densité énergétique a augmenté, selon les véhicules considérés, de 20 à 100%.

Renault ZOE en tête du marché français

En 2019, Renault ZOE représentait 44% des immatriculations du marché des voitures électriques, ce qui fait du modèle la voiture électrique la plus vendue en France.

La Renault ZOE a cumulé 18 817 immatriculations sur l’année 2019 et ses ventes ont démarré toujours aussi fort en ce premier semestre 2020. Sur les 13 728 véhicules particuliers électriques immatriculés en juin 2020, le modèle en comptabilise plus de 6 000.

Véhicules électriques particuliers Ventes au cours du mois de juin 2020 Total des ventes en 2019
Renault ZOE 6 012 18 817
Peugeot e-208 2 127  –
Hyundai Kona 674 1 513
Tesla Model 3 620 6 455
Citroen C-Zero 548 543
Nissan Leaf 494 3 738

 

Les deux roues, les utilitaires et les transports publics à l’électrique aussi

Les voitures ne sont pas les seules à se mettre à l’électrique. Ce type d’énergie se développe aussi sur les deux roues, les utilitaires, les véhicules d’entreprises et les transports publics.
Un petit pas pour l’Homme, un grand pas pour l’environnement !

En 2019, 13 965 deux-roues électriques ont été immatriculés, soit + 43%. Une progression impressionnante qui révèle l’engouement des Français pour l’électrique. Le plus vendu est le Quokka de la marque allemande Govecs avec 1 898 scooters écoulés.

Il avait déjà la côte avant la crise sanitaire du Covid-19, et cette dernière a renforcé son attrait, le vélo à assistance électrique (non soumis à immatriculation) avait dépassé les 400 000 ventes en 2019. En 2020, les ventes continuent de progresser notamment boostées par les aides publiques à l’achat. Mais on remarque également une prise de conscience liée au confinement et la volonté des citoyens de ne pas prendre de risque de contamination dans les transports en commun.

Les bus sont aussi à l’ère électrique avec 1 774 exemplaires mis en circulation. Ils ont représenté 4,1 % des immatriculations européennes en 2019. Par rapport à 2018, la filière enregistre un bond de + 184 %. À l’échelle européenne et en intégrant la Suisse et la Norvège, les ventes de bus à motorisations alternatives ont représenté 15 % des immatriculations l’an dernier. Le diesel représente encore 85 % des immatriculations sur le segment du bus en Europe, mais l’électrique ne cesse de gagner des parts de marché selon les chiffres de l’Association européenne des constructeurs automobiles ACEA.

Des grandes entreprises françaises se sont engagées à équiper leur flotte pour aller vers leur objectif de neutralité carbone, comme Engie, qui va acheter 500 e-208 à Peugeot.

Des points de recharge plus nombreux

Afin que le développement de l’électrique poursuive son ascension, les territoires doivent s’équiper en infrastructures de recharge. « Nous estimons que le monde aura besoin d’environ 290 millions de bornes de recharge d’ici 2040, dont 12 millions dans les lieux publics » chiffre Aleksandra O’Donovan, en charge des transports électrifiés à la BNEF.

Au total, 500 milliards de dollars devront être investis pour développer les bornes de recharges d’ici 2040, dont 78 % dédiés au développement des infrastructures privées (domicile, bureau). Les 111 milliards de dollars restants devront être consacrés aux infrastructures publiques.

Aujourd’hui on compte 7,3 millions de points de charge à travers la planète, dont 6,5 millions sont dits « privés » (domicile, bureaux, etc.). 5% de ces bornes se situent en France, à égalité avec l’Allemagne et la Norvège.

Sous l’impulsion de la Chine, le nombre de points de recharge accessibles au public a augmenté de 60% l’an dernier. Le pays développe notamment la recharge rapide dans les grandes zones urbaines, où il est plus difficile de recharger son véhicule à domicile.

 

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