Pionnière de l’électrique en version citadine, la BMW i3 continue de séduire, notamment grâce à son esprit futuriste. Mais, face à elle, elle trouve désormais une concurrence toujours plus féroce. C’est le cas notamment avec la japonaise Honda e. Une petite puce qui joue la carte du chic et du néo-rétro. Deux propositions différentes pour un besoin similaire. Voilà de quoi organiser une rencontre pour tenter de déterminer laquelle vous correspond.
BMW i3, Honda e : le match du design
C’est en 2013 que la marque BMW s’est lancée à la conquête de l’électrique avec la petite i3. Un peu moins de 10 ans plus tard, on ne peut que constater que son dessin, certes clivant mais osé, la rend toujours d’actualité. Très légère, avec une longueur contenue à 4 m pour 1,62 m de haut seulement, l’i3 a parfois des airs de monospace de poche. Son capot très court et l’ensemble de ses lignes qui concourent à un vrai dynamisme lui confèrent un design moderne. Chez Honda, la e est encore plus petite (3,89 m de long et 1,51 m de haut) et se veut bien plus fluide. Les lignes ne sont pas trop complexes, c’est vers le passé de la marque ou encore vers les petites citadines du siècle dernier que l’inspiration a été puisée. Certains peuvent y voir notamment quelques airs de Volkswagen Golf ou de Honda Civic, la concurrente maison de la référence allemande.
Des électriques chics à bord
En grimpant à bord, chacune apporte un soin particulier à proposer une impression d’espace. La BMW notamment est épurée, avec une planche de bord très originale. Chez Honda, le style est classique et peut paraître trop sobre mais il est tout aussi séduisant. On remarque le nombre impressionnant d’écrans, qui nous accompagnent pour l’instrumentation et le système multimédia mais aussi pour remplacer les rétroviseurs extérieurs. Même le rétroviseur intérieur peut, en option, devenir un écran. Le style est réussi, on peut simplement regretter une qualité de finition peut être légèrement inférieure.
Habitables, les deux citadines soignent l’espace pour les passagers arrière mais ont cependant des volumes de coffre assez restreints. 260 litres pour la BMW, un volume déjà faible pour la catégorie. Mais avec la Japonaise, c’est encore pire : 171 litres seulement. À l’usage, c’est l’Allemande qui s’avère la plus pratique au quotidien, notamment grâce à sa hauteur. On peut plus aisément s’y installer ou encore charger et décharger.
Du dynamisme ou de la rigueur ?
Que se passe-t-il lorsque l’on se met au volant et que l’on commence à arpenter les rues ? Les deux citadines ont des caractéristiques en commun. Elles sont petites, compactes et relativement basses, ce qui leur apporte une vraie mobilité avec un rayon de braquage court. Mais on découvre vite les limites de la BMW qui, avec ses roues de grand diamètre (19 voire 20 pouces) impose une conduite plus rigoureuse. Ferme, l’Allemande ne parvient pas à être aussi dynamique et confortable que la Honda e. En ville, avec une position de conduite plus instinctive et proche de la route, la Honda est la reine. On apprécie ses reprises avec un excellent couple, malgré une puissance totale inférieure (170 ch/250 Nm pour la BMW, 154 ch/315 Nm pour la Honda). La Japonaise relance, un vrai jouet.
Avec respectivement 38 kWh et 35,5 kWh pour les BMW et Honda, les capacités des batteries sont assez voisines. Mais l’autonomie diffère. Plus de 300 kilomètres (305) pour l’Allemande, contre 210 pour la Honda. L’autonomie réelle est légèrement inférieure chez BMW selon les essais menés par la presse spécialisée.
Au moment de faire le bilan, sans évoquer le prix, on peut voir que chacune a des atouts. Mais lorsqu’il faut parler achat, un petit avantage revient à la Honda. Elle s’échange contre 35 890 € en entrée de gamme et peut grimper à 38 890 €. Un prix qui n’est même pas celui de la i3 d’accès, qui commence à 39 950 €. En piochant dans le catalogue des options, on atteint vite les 45 000 € et le bonus écologique saute alors.