Largement malmené par les SUV, le segment des breaks n’est pour autant pas à enterrer tout de suite. Si le nombre de constructeurs qui proposent une déclinaison « break » de leurs berlines ou routières s’est réduit, ceux qui osent le font sans demi-mesure. C’est le cas notamment de Peugeot avec la 508 SW, une référence, ou encore de Volkswagen avec l’Arteon Shooting Brake tout juste arrivée en 2020.
Peugeot 508 SW, le break stylé
Déclinée en GT, en version sportive PSE, accessible en hybride rechargeable (PHEV), la 508 est polyvalente. Elle existe également dans une version break baptisée 508 SW. Une proposition qui existe depuis maintenant 10 ans (2011), mais la version revue grâce à la nouvelle génération en 2018 a changé la donne. La volonté de Peugeot a été de moderniser les lignes, d’offrir un design agressif au break, pour ne pas en faire uniquement une voiture avec un volume de coffre généreux et de l’espace à bord. Une voiture qui symbolise la volonté de renouveau du constructeur.
Un peu plus large et plus longue (3 cm à chaque fois), plus basse, la 508 SW se démarque de la version traditionnelle sans pour autant sacrifier sur le style. Peugeot propose une voiture aux proportions soignées pour apporter des lignes dynamiques. La preuve, le volume du coffre est limité à 530 litres, soit une trentaine de litres de moins que la précédente génération. Du style et un peu moins d’habitabilité, un choix assumé. Avec des portières sans montant, comme sur un coupé sportif, et un choix de moteur qui permet de profiter de certaines versions assez rageuses, la 508 SW est une véritable héritière des breaks de chasse d’antan.
Volkswagen Arteon Shooting Brake
Chez Volkswagen, on ne veut pas sacrifier sur ce qui fait l’ADN d’un break digne de ce nom. Voilà pourquoi l’Arteon Shooting Brake dispose d’une longueur totale de 4,87 m avec un empattement plus généreux que sur la Peugeot. De quoi disposer d’une habitabilité record. Un break ? Un vrai palace roulant, surtout pour les passagers arrière qui profitent d’un espace aux jambes généreux. Si le style est la marque de Peugeot, c’est le confort qui prime ici pour les Allemands avec, par exemple, des sièges chauffants, même à l’arrière, ou encore une climatisation trizone. Oui, les codes du luxe et certains aspects qui évoquent les limousines sont bien présents.
De la sobriété et du classicisme à l’avant pour le conducteur avec une présentation soignée mais qui manque de relief. De ce côté, Peugeot a innové et on retrouve des touches piano ou encore le petit volant si agréable à mener. L’Arteon en impose avec son apparence, et elle confirme cette sensation sur route. Elle se révèle plus lourde que la 508 SW (qui ne pèse que 10 kg de plus que la version classique pour atteindre 1430 kg, contre 1530 kg pour l’Arteon). Cela permet à la Volkswagen d’avoir un comportement routier assez neutre et rassurant. Moins de dynamisme que chez le Lion. Mais l’amortissement piloté de série absorbe bien mieux les aspérités de la route avec l’Arteon.
Du côté des motorisations, Volkswagen propose un large éventail pour faire face au performant bloc essence 1,5 litre turbo de 225 ch de la 508. On peut en effet configurer l’Allemande avec le très conventionnel moteur à quatre cylindres 2,0 litres turbo essence de 190 ch, choisir l’hybride rechargeable de 218 ch ou même craquer pour la version plus radicale, la R avec 320 chevaux.
Comptez environ 10 000 € d’écart entre les deux, avec un avantage pour la 508 SW accessible à moins de 40 000 €. Il faut en revanche revoir le budget à la hausse pour les déclinaisons les plus nobles. 50 000 € pour la 508 SW PureTech 225 EAT8 GT Pack et même 52 000 € pour l’Arteon Shooting Brake 190 DSG7 R-Line…