Face à Face : la Citroën ë-C4 face à la Volkswagen ID.3

L’automne sera électrisant. Volkswagen et Citroën sortent leurs nouveaux modèles électriques, l’occasion de faire un face-à-face franco-allemand.

L’électrique a la côte en 2020. Si Nissan, avec sa Leaf, et Toyota sont leaders sur le marché depuis déjà plusieurs années, la concurrence va commencer à se faire rude sur ce segment. La ZOE de Renault était déjà venue chatouiller les deux marques japonaises et aujourd’hui, ce sont deux nouveaux modèles qui viennent rivaliser. Il s’agit de la Volkswagen ID.3 et de la Citroën ë-C4. La motorisation électrique devient de plus en plus courante chez les citadines, mais aussi les berlines compactes. De quoi présager des centres-villes de plus en plus équipés en bornes.

Des styles originaux

La nouvelle compacte ë-C4 se veut branchée. Elle est à l’image de la renommée de l’élégance à la française. On retrouve des lignes esthétiques, un regard agressif, une signature en V, une assise surélevée et une bonne garde au sol (156 mm), similaires à celles des SUV, ainsi qu’une ligne de toit plongeante. Tous ces éléments font de la toute nouvelle électrique de Citroën une compacte de charme.

Le style est différent mais aussi marqué sur la voiture allemande. Dépourvue de calandre et dotée de vitres imposantes, l’ID.3 affiche un profil monovolume. Son look est surprenant, loin du conservatisme que l’on connaît généralement chez Volkswagen.

Une ID.3 plus courte, mais spacieuse

Bien que les deux modèles affichent la même hauteur, la même largeur et des volumes de coffre similaires, la Citroën ë-C4 se démarque avec 10 cm de plus que l’ID.3 dans la longueur. Cette dernière est effectivement plus courte, ce qui pourrait faire la différence pour stationner en ville. Par ailleurs, l’ID.3 offre à ses passagers arrière une très bonne habitabilité, au niveau de la tête et des jambes. En effet, sa plate-forme MEC a été conçue pour accueillir exclusivement les moteurs électriques, et la voiture bénéficie d’un empattement important (2,75 m).

L’ë-C4 peut alors sembler moins spacieuse à l’arrière. Car, en plus de sacrifier un peu d’espace à bord avec une ligne de toit inclinée, la compacte électrique française est, elle, dotée de la même base CMP que ses équivalentes thermiques.

Une vie à bord similaire

À l’avant, la Citroën ë-C4 et la Volkswagen ID.3 offrent un confort, une qualité et des planches de bord similaires. Les deux compactes sont dotées chacune d’un large écran tactile central et d’une instrumentation numérique derrière le volant. S’il fallait véritablement les différencier, nous pourrions mentionner la position de conduite plus haute chez Citroën, ou encore l’aspect high-tech légèrement plus développé chez Volkswagen. Néanmoins, les nombreuses commandes physiques de la Citroën ë-C4 sont plus intuitives.

Des performances allemandes plus franches

La fiche technique de la Citroën ë-C4 reste modeste et annonce 136 chevaux avec un couple de 260 Nm. De son côté, l’ID.3 prend le large avec une puissance de 204 ch et un couple de 310 Nm, grâce à son moteur électrique situé à l’arrière. Pour passer de 0 à 100 km/h, il faut compter à peine 7,3 s en ID.3 contre 9,7 s au volant de la ë-C4, en mode Sport. L’ID.3 s’impose également en matière d’autonomie avec 425 km obtenus sur le cycle WLTP, contre seulement 350 km pour la compacte électrique de la marque aux Chevrons.

Rappelons cependant que la Citroën ë-C4 doit actuellement se contenter d’une batterie d’une capacité de 50 kWh, dont 46 utiles. Pour un match plus équilibré sur les performances, il faudra attendre la sortie en 2021 de la version 150 ch de l’ID.3, qui sera équipée d’une batterie de 45 kWh, comme sa concurrente, et non plus 58 kWh minimum. Son autonomie devrait alors passer à 330 km (WLTP).

Plusieurs finitions disponibles

La ë-C4 est proposée en cinq finitions. L’entrée de gamme « Live » (business) comprend une climatisation, un système audio numérique avec Bluetooth propulsé sur un écran tactile de cinq pouces, un « Pack Safety » et un allumage automatique des feux de croisement. La version milieu de gamme, appelée « Feel », est équipée, entre autres, de pneus 18 pouces, de projecteurs et antibrouillard avant à LED, ainsi que de suspensions Butées Hydrauliques Progressives. S’ensuit la version « Feel Pack », cœur de gamme de la marque aux Chevrons, puis la version haut de gamme « Shine » qui se distingue par les aides à la conduite et le pack Drive Assist (régulateur de vitesse adaptatif, accès et démarrage mains libres…). La déclinaison « Shine Pack » est la version premium.

L’ID.3 se décline également en cinq finitions : ID.3 Life, ID.3 Business, ID.3 Family, ID.3 Tech et ID.3 Tour. De base, tous les modèles disposent d’un système de navigation permettant d’optimiser l’autonomie, de la fonction de téléphonie “Comfort” (chargement à induction) et du régulateur de vitesse adaptatif. La compacte électrique de Volkswagen se veut, de manière générale, plus high-tech que sa rivale française : mises à jour à distance, affichage tête haute sur le pare-brise, grand écran…

Côté budget, préférez français

La Citroën ë-C4 débute à partir de 35 600 € (Feel), hors bonus écologique. Avec, le véhicule chute à 28 600 €. Quant à sa disponibilité, elle devrait débarquer dans les points de vente Citroën d’ici la fin de l’année 2020. L’ID.3, quant à elle, fait de nombreuses impasses en termes d’équipements sur les premières finitions, et la facture grimpe très vite dès lors que l’on rajoute des options. Celle-ci démarre à 37 990 € (Pro Performance), avant déduction du bonus de 7 000 €.

Bilan

Pour le style baroudeur et le prix attractif, la balance penche du côté français. Pour les performances et la vie à bord, la tendance se renverse du côté allemand. Tout est une question de budget donc, d’utilisation et de goût !

Les fiches techniques