Assouplissement normes CO2 USA

Écologie : un assouplissement des normes d’émissions de CO2 voté par Donald Trump

Si la tendance globale en matière de politique environnementale est à la diminution des émissions de CO2, il est toujours un pays qui cherche à se distinguer et à avancer dans le sens contraire. Donald Trump continue sa stratégie de détricotage des mesures, pourtant prises par son prédécesseur à la Maison Blanche, en matière d’écologie. Alors, du côté des Etats-Unis, les normes environnementales applicables à l’automobile se voient allégées.

Le rapport exigu de l’administration Trump à l’écologie

Les normes environnementales décidées par le gouvernement de Barack Obama en 2012 continuent d’être revues, amendées et finalement largement vidées de leur sens. Donald Trump vient ainsi de revenir sur les normes d’émissions de CO2 imposées aux constructeurs, et dans la foulée sur les exigences en matière de consommation des nouveaux véhicules produits.

Avec le concours de l’Agence Fédérale de Protection de l’Environnement (EPA) et de l’Agence Nationale de Sécurité du Trafic (NHTSA), il a revu la loi obligeant les constructeurs à abaisser leurs moyennes d’émissions de CO2 de 5 % par an jusqu’en 2026. Désormais, l’effort demandé est une réduction annuelle des émissions de CO2 de 1,5 %.

Conséquence directe, la consommation moyenne prévue par l’administration Obama (4,32 l/100 km pour les véhicules neufs d’une même marque) est aussi revue à la hausse. Il faut désormais viser les 5,88 l/100 km de moyenne (en données constructeur).

Moins d’écologie, plus d’économie !

À quoi bon abaisser les contraintes en matière d’émission et de consommation ? Pourquoi faire machine arrière sur des engagements censés améliorer le bilan environnemental du pays ? Pour des raisons économiques, bien entendu.

Si cet assouplissement est annoncé, c’est parce que l’état-major Trump y voit une source potentielle d’amélioration du pouvoir d’achat des citoyens. Si les constructeurs n’ont pas de contraintes trop fortes à appliquer, et ne focalisent par leur budget en R&D, ils peuvent en conséquence produire des véhicules moins chers. Le bénéfice pour le pouvoir d’achat est estimé à 1 000 dollars pour un véhicule neuf.

Il faut aussi y voir une mesure qui, en pleine crise du coronavirus, vient peut-être soulager les constructeurs automobiles, largement mis à mal.

Mais ces normes laxistes ne font justement pas le bonheur de tous les constructeurs, ni même de certains États. La Californie notamment mène la fronde. En effet, en septembre, il est devenu interdit pour les États d’introduire des normes d’émissions individuelles ! Ce pouvoir qui leur a été retiré n’est pas du goût de certains dirigeants. Une guerre ouverte entre certains États et le gouvernement est à attendre.

De même, des constructeurs automobiles américains pourraient décider de ne pas profiter de l’assouplissement des normes, et ainsi continuer leurs efforts en matière de réduction de la pollution et de la consommation. Dans un marché automobile globalisé, et avec des normes européennes toujours exigeantes, le moment n’est pas au relâchement.

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