Inauguré en 1973, le périphérique parisien est au centre de nombreux débats pour l’amélioration de la qualité de l’air en Île-de-France. En 2014, la vitesse avait été rabaissée à 70 km/h le long des 35 km du périphérique. Aujourd’hui, le rapport d’élus parisiens de la mission d’information et d’évaluation (MIE) suggère de passer cette vitesse à 50km/h. Une mesure approuvée par la Maire de Paris, Anne Hidalgo, qui compte bien la défendre et la faire adopter avant 2020.
Frontière entre Paris et les communes limitrophes, le périph’ est un calvaire pour les centaines de milliers d’habitants (400 000 environ) qui vivent à ses abords. Pollution et nuisance sonore sont les deux principales conséquences de ces 35km de route qui encerclent la Capitale. Autour du périph, les niveaux sonores atteignent près de 80 dB en journée et 70 dB la nuit, alors que le seuil critique se situe à 65 dB.
Le rapport de la MIE rendu public et remis à Anne Hidalgo comprend une 40 aine de mesures ayant pour objectif de transformer cette autoroute urbaine en boulevard urbain.
Une mesure rapidement mise en place
Interrogée sur le calendrier de la mise en place de ces différentes mesures, Anne Hidalgo a déclaré : « Il est clair que l’abaissement de la vitesse à 50 km/h est une proposition que je prends, et pas à un horizon 2024. […] Si ça peut se faire avant, évidemment j’y suis favorable. C’est une mesure qui ne demande pas la création d’infrastructures particulières, mais qui demande du dialogue et de la concertation ».
Cette nouvelle diminution de la limitation de vitesse fait déjà beaucoup de bruit, ce à qui la Maire de Paris répond : « En 2014, on a abaissé la vitesse à 70 km/h, sous le feu des polémiques, et aujourd’hui tout le monde est content. Parce que finalement, ça a plutôt fluidifié la circulation, estime la maire de Paris. Donc les 50 km/h, évidemment, on va y travailler rapidement, avec les autorités, puisque je ne peux pas décider seule de cela. Nous allons engager la discussion avec la préfecture de police et avec l’Etat. J’espère qu’ils nous suivront. »
Pour défendre ces mesures, elle pourra compter sur l’appui de Laurence Goldgrab, présidente de la MIE et du groupe RGCI : « Grâce à ce travail collectif, nous sommes parvenus à un consensus sur les solutions proposées qui tiennent compte des enjeux à la fois sanitaires, territoriaux et économiques.»
<h2Les autres mesures de la MIE
Dans ce rapport, parmi les mesures préconisées, on retrouve également :
- Accès au périphérique interdit aux véhicules poids-lourds en transit (poids supérieur à 3,5 tonnes).
- Développement d’un réseau de bus propres à haute fréquence de banlieue à banlieue.
- Végétalisation des parois et des terre-pleins centraux avec une accessibilité aux piétons.
- Poursuite de l’installation de revêtements antibruit.
- Création d’une voie réservée pour les transports en commun, le covoiturage et les véhicules propres.
- Fermeture ponctuelle du périphérique pour des événements de type « fêtes populaires » ou encore mise en place de week-ends « Périph sans voitures ».
Que pensez-vous de toutes ces idées pour le périhp parisien, pour ou contre ?