Fusion FCA Renault

Projet de fusion confirmé entre Fiat et Renault

La rumeur circulait depuis peu mais elle est aujourd’hui confirmée : Renault et Fiat Chrysler Automobile (FCA) réfléchissent sérieusement à une fusion à 50/50. Une fusion qui donnerait naissance au troisième constructeur automobile mondial et qui ne sera bien entendu possible qu’à condition que l’Etat donne son aval.

Interrogé sur le projet, Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a déclaré au micro de RTL : « L’industrie automobile est confrontée à des défis technologiques qui sont les plus importants depuis ceux qu’elle a eu à affronter au début du 20e siècle. Cela va demander des dizaines de milliards d’euros d’investissement, donc il faut rassembler les forces pour faire face à ces investissements. Les entreprises qui survivront seront celles qui auront la capacité d’investir massivement dans le véhicule autonome, connecté et électrique. » S’il trouve que le projet de fusion est une belle opportunité pour l’industrie automobile européenne, Bruno Le Maire exige cependant quatre garanties et attend un retour de Renault : « C’est à Jean-Dominique Senard (le président de Renault) de revenir vers moi dans les jours qui suivent, puisque j’ai donné mon accord à l’ouverture des négociations, sur les garanties qu’il a pu obtenir de la part de Fiat sur l’empreinte industrielle de Renault en France« .

Les 4 garanties de la fusion Fiat-Renault

L’Etat est prêt à accepter cette fusion de Renault avec le constructeur italo-américain à condition que :

  • 1. Il n’y ait aucune fermeture d’usines ni de suppression d’emplois en France
  • 2. La fusion entre Fiat et Renault se fasse dans le cadre de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi qui existe depuis 2017
  • 3. Les intérêts français soient correctement représentés dans la future gouvernance à la tête du nouvel ensemble
  • 4. Le nouveau géant de l’automobile doit participer à l’initiative lancée avec l’Allemagne de création d’une filière européenne de batteries. « Nous créons une grande filière industrielle en Europe. Je souhaite que le futur ensemble participe à l’achat de batteries européennes plutôt que chinoises. » précise à ce sujet Bruno Le Maire

Si Fiat et Renault garantissent le respect des ces quatre conditions, l’Etat donnera son aval pour la fusion.

Un éventuel fiasco évoqué

Depuis cette annonce, plusieurs voix se font entendre. Des voix qui critiquent cette fusion qu’ils considèrent à haut risque, surtout pour le groupe Nissan. Comme le précise Bernard Jullien, maître de conférence à l’université de Bordeaux et spécialiste de l’industrie automobile, Renault prend le risque de « se disperser au profit d’un projet de fusion qui prendra au moins dix ans, sans être assuré du résultat, alors que la priorité devrait être le rapprochement avec Nissan. […]Renault a moins à gagner avec FCA dont les fondamentaux sont très fragiles, qu’avec Nissan »

Si ce projet aboutit, la fusion ne devrait pas être finalisée avant plusieurs mois voire années. En attendant, les deux constructeurs précisent que ce projet n’a rien d’engageant et qu’ils sont, à ce jour, totalement libres de poursuivre d’autres discussions.

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