Constructeurs Brexit

Le Brexit avec accord, une « bonne nouvelle » pour les constructeurs automobiles

Pour les constructeurs automobiles européens, le Brexit avec accord sonne comme un soulagement. Eux qui avaient peur d’un « hard Brexit » vont échapper à de nouvelles contraintes financières. Enfin, peut-être pas totalement.

Le scénario d’un « hard Brexit » évité

La décision du Royaume-Uni de quitter l’Union Européenne a mis en branle toute l’économie. Les conséquences concrètes, tant économiques que politiques, de cette scission sont encore difficiles à évaluer. Il faudra plusieurs années et même décennies pour comprendre le séisme qui nous secoue actuellement. Une bonne nouvelle toutefois émerge, la sortie ne se fait pas sans accord. Il s’agit là d’un point positif pour apporter de la stabilité et une continuité pour les constructeurs automobiles.

C’est le cas en particulier pour les constructeurs français. Comme le pointait Deloitte dans son étude « Deloitte Brexit Briefing », l’accord de sortie permet d’éviter le scénario le plus noir. « Le marché des exportations de véhicules français à destination du Royaume-Uni représente 5% de part de marché, soit un chiffre d’affaires de 3,2 Md€ (2016) et 3 400 emplois en France ». Une sortie brutale aurait eu des conséquences sur le coût des véhicules, sans oublier une baisse des ventes et des emplois menacés.

Si aucun accord n’avait été trouvé, seules les productions locales britanniques et des régions hors Europe auraient pu bénéficier de la situation post Brexit, avec des ventes et un chiffre d’affaires en augmentation. Mais l’essentiel semble avoir été préservé pour les constructeurs tricolores et nos voisins européens.

Un accord commercial post-Brexit pour l’automobile

L’accord commercial qui intéresse les constructeurs automobiles est celui qui concerne le commerce de marchandises. Elles peuvent être librement échangées sans avoir à s’acquitter de taxes d’importation/exportation ou devoir respecter des contingents.

Cet accord prend effet immédiatement – depuis le 1er janvier 2021. Seuls les secteurs des services et des services financiers ne sont pas englobés dans cet accord.

Cet accord de libre-échange ne va toutefois pas empêcher l’application des droits de douane pour les véhicules électrifiés. « Leur contenu local ne sera pas suffisant car les batteries largement importées d’Asie les empêcheront de satisfaire les règles d’origine » peut-on lire dans cet article du site Les Echos. En effet, l’exemption de droits de douane n’est valable que pour les produits comportant jusqu’à 40% d’éléments d’origine étrangère. Pour les autres, il faudra s’en acquitter.

Selon les données de l’ACEA (European Automobile Manufacturers’ Association), le commerce de véhicules entre le Royaume-Uni et l’Union Européenne représente 3 millions de voitures pour une valeur de 54 milliards d’euros annuellement. Des chiffres qui devraient vraisemblablement évoluer à la baisse, avec une contraction du marché intérieur anglais prévisible.

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