Après la Toyota Corolla absente plusieurs années au catalogue de la marque – remplacée par l’Auris – c’est au tour de la Camry de faire son retour sur le marché français au sein de l’offre du constructeur japonais. Remplacée pendant un temps pas l’Avensis, la berline qui fait presque 4,90 m de long est une concurrente des Renault Talisman et autres Skoda Superb. Elle n’est proposée qu’en berline et n’existe chez nous qu’en version hybride avec une motorisation de 218 ch cumulée. Toyota propose trois niveaux de finition pour cette Camry en France. Nous essayons ici le haut de gamme Lounge.
Un intérieur raffiné digne du vrai haut de gamme
L’intérieur de la Toyota Camry en version haut de gamme a le droit à une sellerie cuir qui remonte même un peu sur la planche de bord. Avec sa couleur claire, elle apporte un côté chaleureux. Les inserts en vrai bois ajoutent un côté haut de gamme. En revanche le design de certains éléments comme les commandes de sièges chauffants ou les touches autour de l’écran central semblent dater. L’équipement est complet aussi bien en confort qu’en sécurité et on apprécie la présence de l’affichage tête haute.
A l’arrière l’habitabilité est très généreuse avec par exemple un espace aux jambes supérieur à celui d’une Mercedes Classe E. Les passagers sont très bien traités sur cette version haut de gamme avec un dossier de banquette réglable électriquement en inclinaison ou un réglage séparé de climatisation. Notons également la possibilité de piloter partiellement la partie multimédia et un store électrique de lunette arrière comme dans une limousine. Le coffre possède un volume de plus de 600 litres, là encore meilleur que la Classe E. Seule la Skoda Superb fait mieux dans la catégorie.
Une routière peu gourmande
L’unique motorisation proposée sur cette Camry hybride 218 ch permet de passer de 0 à 100 km/h en 9 secondes. Le 1 000 m départ arrêté est lui couvert en 30 secondes. Des chiffres qui n’ont rien d’une sportive, mais le tout est suffisant au quotidien et pour relancer même sur autoroute. Le point faible, ce ne sont pas tant les performances mais cette sensation désagréable lorsque l’on pousse l’accélérateur à fond. L’effet mobylette, bien connu sur la Prius, est présent. Le moteur semble s’emballer pour monter rapidement avant de ralentir. Un défaut lié à la même transmission avec les trains épicycloïdaux que sur la Prius. Cet effet se ressent tout de même moins ici. D’une part parce que l’insonorisation est assez bien travaillée et d’autre part grâce au couple assez important.
Evoquons la partie châssis. On trouve un bon compromis. Il manque clairement le dynamisme d’une Peugeot 508 mais la voiture n’est pas pataude. Avec un niveau de confort très correct, cette Camry est idéale pour les longs trajets. D’autant que le niveau de consommation est assez épatant vu les prestations. Cette Camry hybride consomme évidemment moins que toutes les concurrentes à motorisation essence et fait jeu égal avec une Opel Optima hybride rechargeable. Elle se révèle plus sobre que la plupart des diesel équivalents comme une Volkswagen Passat TDI 190 ou une Mazda 6 diesel de 184 ch.
Toyota Camry : la bonne affaire prix/prestations
En matière de prix, la Camry débute à 37 000 € avec la même motorisation que notre modèle d’essai et un équipement déjà très fourni. Pour 41 000 €, la finition Design nous semble la plus intéressante avec le plein d’équipements de sécurité et de confort. Notre modèle haut de gamme monte lui à 44 000 € avec des équipements dignes d’une voiture de luxe.
Une Volkswagen Passat est bien plus chère à prestations équivalentes et il faut se tourner vers la Mazda 6 ou la Skoda Superb pour trouver un prix et des prestations identiques. Attention toutefois, chez la concurrence, il s’agit de versions diesel alors que notre Camry roule à l’essence.