Lancé fin 2018, le nouveau GLE (GLE II) est un lointain descendant du ML de 1997, le premier SUV de la marque. Concurrent direct des Porsche Cayenne, Volkswagen Touareg, BMW X5 et autres Volvo XC90, le GLE se positionne comme le plus technologique. L’équipement à bord est très complet et le rendu – en version AMG Line comme pour notre essai – donne naissance à une auto séduisante.
Du confort et de l’équipement haut de gamme
La gamme GLE débute avec du diesel et le GLE 300 d, doté d’un quatre cylindres de 245 ch. Viennent ensuite les blocs six cylindres diesel (350 d et 400 d) avec respectivement 272 et 330 ch. Pour le sommet de la gamme, c’est vers le GLE 450 qu’il faut se tourner. Il utilise lui un six cylindres en ligne turbo essence de 367 ch avec micro-hybridation et un petit moteur électrique qui apporte 22 ch supplémentaires. C’est cette version que nous essayons. A noter que toute la gamme est proposée d’emblée en quatre roues motrices avec une boîte automatique à 9 rapports.
L’essai du Mercedes GLE
Notre modèle d’essai, avec la finition Amg Line, a le droit d’office à des roues de 20 pouces en série – possible de passer à du 22 pouces – tandis que des élargisseurs d’aile ou bien une double sortie d’échappement chromée à l’arrière apportent de la sportivité. A l’intérieur, là encore la finition AMG Line permet de renforcer la sportivité. On apprécie l’immense double écran similaire à celui des derniers modèles Mercedes. A gauche (sous nos yeux) le combiné d’instrumentation 100% numérique et personnalisable et à droite le second écran qui contient pléthore de menus. On y retrouve les aides à la conduite dont un assistant de conduite semi-autonome performant, mais aussi le réglage automatique de sièges ou les fonctions multimédia, sans oublier les modes de conduite. Signalons comme c’est le cas sur les autres modèles de la marque la présence de la commande vocale très performante (elle est apparue sur la Classe A).
Beaucoup de place à l’arrière lorsque la banquette est reculée à fond avec notamment une position du siège réglable électriquement. Attention toutefois, en version 7 places, les sièges du fonds sont comme souvent des strapontins… Il faut alors avancer la banquette pour pouvoir disposer d’un vrai 7 places. A ce sujet, si votre besoin est d’avoir 7 places complètes, ce GLE n’est pas le meilleur choix. Attendez plutôt le nouveau GLS.
367 ch, suffisant pour un GLE
Au volant du Mercedes Classe GLE 450i 367ch AMG Line, il ne faut pas s’attendre à ce que le 6 cylindres 3 litres turbo et ses 500 Nm de couple apportent un coup de pied aux fesses. En réalité, avec son poids à vide de 2,2 t, le GLE est lourd et cette puissance qui semble sur le papier déraisonnable n’est en fait pas du tout excessive. Juste suffisant et conforme au standing de la voiture, le 6 cylindres est excellent pour bien pour relancer y compris à haute vitesse. Petite déception en ce qui concerne la micro-hybridation qui ne se fait pas sentir, mais se signale seulement en ville. En effet, ce GLE essence se distingue par sa douceur d’utilisation exacerbée justement par l’hybridation qui notamment à vitesse réduite permet de se mouvoir dans une ambiance très silencieuse.
La boîte automatique à 9 rapports ne pose pas de problèmes. Elle est rapide, assez bien gérée et confère une bonne dose de frein moteur quand il le faut. Pour le châssis, Mercedes a apporté de nombreuses modifications. La suspension pneumatique avec contrôle des roues une par une permet en mode Off Road de se dégager facilement. Assez spectaculaire, cette fonction permet de faire « bondir la voiture ».
La fonction Curve censée apporter du sport et nous pencher vers l’intérieur du virage à chaque fois qu’on tourne n’est pas flagrante. Oui, le roulis est complètement effacé et la direction devient plus franche à vitesse rapide. Mais lorsque l’on a envie de jouer, le poids du GLE se rappelle à nos bons souvenirs.
On en revient alors à préférer le mode Confort. Malgré les roues de 22 pouces, le confort est exceptionnel et on s’imagine pour de longs trajets à bord. En consommation il faut s’attendre à du 8,2 litres / 100 km en cycle mixte. Ce véhicule est soumis à un malus écologique.
Notre modèle d’essai hors options s’affiche à 82 000 €, comme le X5 40i de 340 ch en finition sport. Le GLE ne cache pas à qui il veut se frotter. On peut trouver moins cher avec un tarif de 68000 € en entrée de gamme pour le 300 d, c’est à dire moins que le BMW X5 d’entrée de gamme. Toutefois, le modèle de la marque à l’hélice utilise un 6 cylindres, alors qu’il faut se contenter d’un 4 cylindres sur le GLE.
A l’avenir, une version hybride rechargeable du GLE devrait débarquer. Avec 100 km d’autonomie en tout électrique, elle pourrait être la version à privilégier.