Le Japon envisage actuellement de bannir les moteurs à combustion d’ici 2035. Oui, le gouvernement japonais veut interdire la vente de voitures particulières qui seront dotées de moteurs thermiques uniquement. Une décision qui n’est pas encore totalement entérinée mais qui fait partie d’un plan global de l’archipel qui souhaite devenir neutre en carbone d’ici 2050.
L’interdiction des moteurs à combustion au Japon bientôt officielle
Le Japon prévoit de suivre les traces des pays comme le Royaume-Uni, la Norvège ou encore l’Irlande en interdisant la vente de voitures équipées de moteurs essence ou diesel à moyen terme.
Selon des médias locaux, la proposition d’interdiction des moteurs essence et diesel n’entrera en vigueur qu’en 2035. Pour rappel, le Royaume-Uni a déjà confirmé son intention de mettre en place une telle restriction en 2030, alors que la Norvège vise, elle, 2025.
La décision d’éliminer progressivement les moteurs thermiques fait suite à la promesse faite par le premier ministre japonais Yoshihide Suga en octobre dernier. Il avait affirmé que le pays réduirait ses émissions de carbone pour atteindre la neutralité d’ici 2050.
Une période transitoire pour l’hybride rechargeable
Contrairement à l’interdiction norvégienne de 2025 qui oblige les acheteurs de voitures neuves à passer à des véhicules purement électriques, la restriction japonaise sur l’essence et le diesel permettra la vente d’hybrides rechargeables pendant une période transitoire. On ne connaît pas encore les détails complets de cette phase qui verra les moteurs hybrides et les moteurs électriques cohabiter.
Cette annonce du Japon – pays qui dispose d’une industrie automobile forte – suscite un engouement important. En effet, beaucoup y voient le signe précurseur d’une vague d’interdictions similaires dans d’autres pays. Le bannissement des moteurs essence et diesel pourrait stimuler « une course à l’armement » et au développement de véhicules électriques purs ou de véhicules à carburant alternatif.
Une façon de relancer les véhicules propres ?
Un marché intérieur composé uniquement d’automobiles hybrides et électriques, cela constituerait un changement majeur pour le Japon. En effet, les voitures hybrides électriques ne représentent aujourd’hui qu’un tiers (29%) des 5,2 millions de nouvelles immatriculations (selon les données de l’Association des constructeurs automobiles japonais).
Si Toyota a popularisé les véhicules hybrides avec la Prius et que les constructeurs automobiles du pays figurent parmi les meilleurs dans ce segment, le marché intérieur des véhicules électrifiés a plafonné ces dernières années. En 2019, les immatriculations de véhicules hybrides rechargeables et de véhicules électriques ont diminué par rapport à l’année précédente. Alors, cette annonce de l’interdiction des moteurs à combustion possède, outre un enjeu écologique, une véritable ambition politique et économique. Une pression indispensable pour aider les constructeurs nippons ?