Les nouvelles technologies se retrouvent aussi dans les radars. On connaissait les jumelles, les radars, les radars tourelles, les radars de chantier, les radars discriminants, voilà maintenant les radars furtifs. Alors, on lève le pied et on range le téléphone.
Le radar furtif est une mini-cabine blindée à trois mètres de haut qui vous filme et vous prend en photo. Une nouvelle technique pour renforcer encore un peu plus les sanctions au volant et mettre en avant une vraie politique autour de la sécurité routière. Logés dans une boîte métallique blindée, ces radars de dernière génération sont actuellement en test sur l’A15 au niveau de l’aire de repos de Pierrelaye (95).
Le radar, toute une histoire
Les limitations de vitesse sont imposées par des lois depuis 1899. À l’époque, la vitesse était limitée à 30 km/h sur route et 20 km/h en ville. Le premier code de la route de 1922 met alors en place de nouvelles limitations. Depuis, la législation et la sécurité routière s’adaptent aux fréquentes modifications. Avec l’alcool, la vitesse est la principale cause d’accidents en France pour le 18-65 ans. Pour lutter contre cela, le premier radar de la marque Mesta est installé en 1946. De 1974 à 1988, les contrôles de vitesse se font principalement avec le radar Mesta 206 qui nécessite la présence des forces de l’ordre à proximité. 2003 marque une révolution avec le déploiement des radars automatiques. Ils permettent d’être en grand nombre sur le territoire sans nécessiter la présence d’agents. La loi du 12 juin 2003 et le décret du 11 juillet 2003 renforcent la lutte contre la violence routière. L’insécurité routière est un fer de lance du gouvernement de l’époque. Les premiers radars automatiques sont installés sur les secteurs les plus dangereux avant de se déployer plus largement. L’installation d’une armoire équipée d’un radar Mesta 208 ou 210 coûtait environ 100 000 euros pour rapporter plus de 350 millions d’euros en 2006, ce qui a permis de multiplier les radars fixes sur le territoire. Ces radars ont la particularité d’être signalés.
Le 13 février 2008, lors d’un comité interministériel de la sécurité routière, les pouvoirs publics décident des mesures fortes afin de réduire drastiquement l’insécurité routière. Ils décident notamment le renforcement des contrôles et des sanctions pour lutter contre la vitesse avec le déploiement de 500 nouveaux radars par an pendant 5 ans. Les radars ont un effet incontestable sur les comportements au volant et le nombre de morts.
En 2013, c’est l’arrivée des radars mobiles nouvelle génération. Ce sont des radars embarqués dans des voitures banalisées qui flashent en roulant et à l’arrêt.
En 2019, 75% des radars existants ont été dégradés, l’occasion de procéder à un renouvellement du parc radars pour être encore plus performants, d’où le lancement d’un appel d’offre par l’Etat.
Un appel d’offre de 150 millions d’euros
C’est la société Idemia qui a remporté en partie ce marché public pour fabriquer le tout dernier radar high-tech qui sera mis en place dans la partie sud de l’Hexagone. La partie nord sera quant à elle déployée par la société Parifex Cegelec. Un marché juteux qui s’étend sur 12 ans. Idemia, ce nom vous dit quelque chose ? Il s’agit de la société derrière les radars Mesta. Une multinationale avec 13 000 collaborateurs de plus de 80 nationalités différentes. Idemia est la société numéro 1 spécialisée dans les solutions de sécurité biométrique, de solutions d’analyse vidéo et de vision augmentée. Elle a notamment déployé 5 millions de terminaux biométriques dans le monde et 10 millions de voitures connectées. Autant dire qu’elle était la société idéale pour lutter efficacement contre les infractions routières sur nos routes.
Le plus du radar furtif
En matière de technologie, le radar furtif se caractérise par une antenne radar doppler 3D à large champ (UMRR) fabriquée par la société américaine Smartmicro et associée à cinq systèmes de prise de vue, photo mais également vidéo. Un condensé de technologie ! Sa petite taille lui permet d’être installé facilement en ville et d’être moins visible. Il est aussi, voire plus, performant que le plus connu radar tourelle. Le boîtier mesure à peine 30 centimètres de large sur 1 mètre de haut.
La radar furtif permet de verbaliser la vitesse, les feux de route, le non-respect des passages piétons, les pistes cyclables, les lignes blanches et bien sûr, l’utilisation du téléphone.
Le plan de déploiement du radar furtif n’est pas encore connu. Il faut d’abord étudier le bilan de la phase de test. Reste à voir si le comportement des automobilistes de l’A15 entre Paris et la Normandie sera irréprochable ou permettra à ce nouveau radar de faire ces preuves comme il se doit.
Une marge d’erreur
La loi a tout de même fixé une marge d’erreur qui doit être déduite de la vitesse lue sur le radar, en cohérence avec la marge technique admise pour les instruments de mesure.
Lors d’un contrôle de vitesse, sont déduits :
- 5 km/h pour un radar à poste fixe jusqu’à 100 km/h, et 5 % au-delà ;
- 10 km/h pour un radar installé dans un véhicule en mouvement jusqu’à 100 km/h, et 10 % au-delà.
Sur le procès-verbal, figurent donc trois vitesses :
- la vitesse autorisée ;
- la vitesse enregistrée ;
- la vitesse retenue après application de la marge d’erreur
Les contraventions
La contravention dépend du dépassement de la vitesse autorisée et est majorée si elle n’est pas réglée dans le temps imparti. Ce dernier est rallongé si vous contestez l’amende. Le paiement de l’amende vaut reconnaissance de l’infraction, et entraîne le retrait de points à l’inverse de la consignation.
| Dépassement | Nombre de points enlevés | Type de contravention | Peine complémentaire possible |
| Supérieur ou égal à 50 km/h | 6 | cinquième classe | – Suspension pour une durée de trois ans du permis de conduire au plus, cette suspension ne pouvant pas être limitée à la conduite en dehors de l’activité professionnelle, ni être assortie du sursis, même partiellement
– Interdiction de conduire certains véhicules – Obligation d’accomplir, à ses frais, un stage de sensibilisation à la sécurité routière – Confiscation du véhicule dont le prévenu s’est servi pour commettre l’infraction, s’il en est propriétaire |
| Supérieur ou égal à 40 km/h mais inférieur à 50 km/h | 4 | quatrième classe | – Suspension pour une durée de trois ans du permis de conduire au plus, cette suspension pouvant être limitée à la conduite en dehors de l’activité professionnelle
– Interdiction de conduire certains véhicules – Obligation d’accomplir, à ses frais, un stage de sensibilisation à la sécurité routière |
| Supérieur ou égal à 30 km/h mais inférieur à 40 km/h | 3 | quatrième classe | – Suspension pour une durée de trois ans du permis de conduire au plus, cette suspension pouvant être limitée à la conduite en dehors de l’activité professionnelle
– Interdiction de conduire certains véhicules – Obligation d’accomplir, à ses frais, un stage de sensibilisation à la sécurité routière |
| Supérieur ou égal à 20 km/h mais inférieur à 30 km/h | 2 | quatrième classe | — |
| Inférieur à 20 km/h lorsque la vitesse est limitée à 50 km/h ou moins | 1 | quatrième classe | — |
| Inférieur à 20 km/h lorsque la vitesse est limitée à plus de 50 km/h | 1 | troisième classe | — |
Les montants des contraventions
| Type de contravention | Amende minorée | Amende | Amende majorée |
| Troisième classe | 45 € | 68 € | 180 € |
| Quatrième classe | 90 € | 135 € | 375 € |
| Cinquième classe | — | 1 500 € | — |
Une nouvelle « pompe à fric », quoi ! ! !…
effectivement si cela peut reduire le nombre d accidents c est le seul moyen a disposition je dis OUI mais cela sera difficile
je roule beaucoup et le constat est plutot alarmant sur tous types d automobilistes (voiture,camion,2 roues,trottinette)
le non respect du code de la route,il faut toujours aller plus vite, POURQUOI! cette attitude
la violence aujourd hui est partout,la proposition de stage devrait etre OBLIGATOIRE au premier fichage par les forces de l ordre
Prenez le train , !!! Pour vous c’est plus prudent
Non, ce n’est pas la solution. Il faut réformer l’enseignement de la conduite, permettre aux conducteurs de suivre des stages de sensibilisation. L’argent pourrait être fourni par les assureurs et l’état. Mais on préfère donner dans le tout répressif automatisé qui rapporte beaucoup plus que la prévention. Qu’on ne nous parle pas de sécurité.
L état ne pense pas à la sécurité mais à remplir ses caisses
Trop c est trop les gents vont se révolter marre d être constamment obliger de regarder son compteur tout les 10 km cela devient infernale
Y’a qu’à brûler !!!
OK ! l’humain au volant perd son humanité ! donc il mérite d’être considéré comme une tirelire , c’est le seul moyen d’arriver à lui faire entendre raison. Quand donc nos « autorités » se préoccuperont de la pollution sonore : le rodéo des deux roues , tous les vendredis soirs, tous les samedis, tous les dimanches, depuis des années ! c’est normal peut-être ? avec des pots racing , ou des pots mités … et va leur dire qu’ils sont chiants : t’as plus de dents ! Mais où sont les flics ? les gendarmes ? l’armée ?
Pourquoi l état laisse t il en vente des véhicules roulant de plus en plus vite c est pareil pour le tabac gros benefices
« Avec l’alcool, la vitesse est la principale cause d’accidents en France pour le 18-65 ans. » Toujours ce mensonge d’état répété à l’envi. La vitesse n’a jamais tué personne. C’est la non adaptation de celle-ci aux circonstances et la non maîtrise du véhicule qui tuent. Allez-vous mourir en T.G.V (300km/h)? En avion (900km/h)?
Le gouvernement se moque bien de la sécurité routière (il n’est qu’à voir l’état de nos routes), par contre quelle belle rentrée d’argent! Les nigauds de français acceptent pour la plupart cet impôt lucratif à la rentabilité sans limite.
Au lieu de faire sans cesse de la répression et de la verbalisation, l’état devrait plus s’impliquer dans une bonne formation à la conduite et à sensibiliser le sens civique des individus qui se croient souvent seuls sur la route et seuls à savoir conduire. L’absence de clignotant pour tourner ou déboîter est une des infractions les plus vue et également une source d’accidents qui peu être très grave sur autoroutes.
et oui l’etat est la plus grosse pompe a fric la prostitution est interdite mais nous sommes les prostituées de l’etat et dire que nous sommes en democratie hahaha qu’elle est belle notre france!!!!!!
Encore un système destiné principalement à verbaliser les voitures et à faire du fric. Quand l’Etat comprendra t-il que pour réduire le nombre d’accidents il faut rétablir l’égalité sur la route, c’est à dire la même application de la loi pour tous : voitures, motos, camions, vélos et piétons.
C’est ce qui se fait aux Etats Unis, et c’est efficace : pas d’inter-files pour les motos et vélos, verbalisations des piétons qui traversent n’importe où, …
En France, l’automobiliste est le coupable idéal !!!
C’est facile de faire du fric tout en rendant la vie des gens plus agréable,
Les motos, toutes les motos qui roulent aujourd’hui ont des échappements hors normes ! Le bruit est une nuisance qui use, qui tue à la longue ! Mais les flics ne font rien ! Pourtant c’est simple première infraction sonore 135 € et obligation de se mettre en règle et deuxièmement infraction confiscation de la moto !
Et la vie sera plus douce ou alors…..
@maissi : euh ,je vois pas le rapport entre certaines motos qui font du bruit (et pas toutes),avec la vitesse ? Faut apprendre à lire,il s’agit d’un article sur les radars et une fois de plus le côté pompe à fric du système…
l etat indigne de nos routes ne fait il pas reflechir les racquetteurs de l etat ?
non sans doute car il est plus facile de nous soutirer de l argent
circuler en voiture devient un exercice perilleux, car il faut sans cesse regarder le compteur, les panneaux,la circulation,les autres,et bien sur la route quand meme.
plus facile pour ceux qui mettent en place ces pompes a fric car ils sont sans doute ‘intouchables’
plus il y aura de voiture sur les routes,plus d argent dans les caisses non ?