La voiture électrique connaît un franc succès. C’est sans compter sur l’avancée technologique des voitures à hydrogène qui vient chatouiller cette tendance. Comment choisir ? quels avantages et inconvénients ?
A l’heure où la lutte contre le réchauffement climatique s’accélère, la question de la motorisation de nos véhicules est plus que jamais d’actualité. La France souhaite atteindre la neutralité carbone à horizon 2050. Avec la crise sanitaire, les ventes de voitures électriques font partie de celles qui ont tiré leur épingle du jeu. On parle moins de la voiture à hydrogène qui est aussi une voiture électrique mais dont la batterie est alimentée par une pile à combustible. Dans le monde, les voitures hydrogènes seraient au nombre d’environ 17.000, principalement des Toyota, Hyundai et Honda, les trois constructeurs les plus avancés sur la technologie.
L’hydrogène: avantages et inconvénients
L’hydrogène peut être produit à partir d’énergies fossiles (gaz naturel, charbon) qui ont la contrainte de produire beaucoup de gaz à effet de serre (CO2). Il peut aussi être fabriqué par une électrolyse de l’eau et alors là, c’est l’électricité qui est nécessaire. L’hydrogène qui renferme trois fois plus d’énergie que l’essence, est utilisée avec une pile à combustible pour produire de l’électricité alimentant ainsi les véhicules. Pour que cette énergie devienne réellement verte, le gouvernement français investit. C’est une enveloppe de 100 millions d’euros que le gouvernement français a dédié au développement de la production d’hydrogène vert. C’est dire si la France a à cœur de développer les énergies vertes.
Les voitures à hydrogène sont vertes à l’usage dans la mesure où elles rejettent de la vapeur d’eau et elles présentent l’énorme avantage d’être plus autonomes qu’une voiture électrique et d’être rechargées en hydrogène beaucoup plus rapidement. La Toyota Mirai par exemple offre une autonomie pouvant atteindre 650 kilomètres avec un temps de remplissage possible de 5 minutes. L’hydrogène est aussi une énergie physique stockable contrairement à l’électricité. Devant ces avantages, pourquoi l’hydrogène ne séduit-il pas davantage ? Des inconvénients peuvent être rédhibitoires comme: la fabrication énergivore de piles à combustibles, le coût à l’achat de ce type de véhicule, le transport, l’inflammabilité importante et le stockage ainsi que la production de l’hydrogène. Le coût d’une station hydrogène s’élève à plus d’un million d’euros, ce qui peut être aussi un sacré frein et explique pourquoi, à ce jour, il y a à peine une vingtaine de stations à hydrogène.
Les inconvénients de l’hydrogène sont plus facilement palliés dans les transports en commun ou dans le domaine de l’aviation et du spatial.
Pourquoi l’hydrogène peut-il être une solution d’avenir ?
L’hydrogène est le composé chimique le plus léger qui existe. Mais contrairement au pétrole, au gaz ou encore au charbon, il ne se trouve pas sous sa forme brute dans la nature. On ne l’extrait donc pas de façon minière, on le fabrique. Plusieurs grands constructeurs ont misé sur cette énergie et travaillent sur son développement. C’est le cas du géant Tesla et de Nikola Motor, Bosch ou Toyota. Aujourd’hui, dans l’automobile, l’offre reste limitée et onéreuse avec des coûts à plus de 60 000 euros. L’hydrogène est une voie explorée pour remplacer l’essence et les moteurs à combustion.
Si certains doutent de l’avenir de l’hydrogène, tout le monde est d’accord sur le fait que nous aurons besoin de solutions multiples pour répondre au défi énergétique.
Dans le domaine des véhicules alternatifs, la voiture au gaz naturel se veut une piste intéressante pour sa facilité de mise en œuvre techniquement. En Europe, on se penche sérieusement sur cette question pour en faire une solution d’avenir. Une fédération européenne, Hydrogène Europe, rassemble les membres de la filière hydrogène, dont le réseau belgo-néerlandais Waterstofnet. Au niveau européen, le projet Hytrec vise à développer le réseau de canalisations d’hydrogène en tant que vecteur d’énergie à travers le Nord de l’Europe, de l’Ecosse au Danemark, en passant par la Belgique et l’Allemagne. Autant de pistes qui nous laissent à penser que l’hydrogène est, comme l’électrique, le carburant du futur.
La voiture électrique, comment ça marche ?
La voiture électrique est un véhicule propre à l’usage, c’est à dire qu’il n’émet pas de CO2. Il fonctionne avec un moteur électrique alimenté par une batterie. Le moteur électrique transmet un mouvement auprès du rotor qui est transmis directement aux roues grâce à un champ magnétique créé par le courant électrique. Contrairement aux véhicules thermiques, l’électricité est utilisée comme carburant plutôt que l’essence.
2021, l’année du véhicule électrique ?
La voiture électrique se démocratise. Le marché de la voiture électrique représente aujourd’hui 2,5% des ventes mondiales avec une progression constante. En France, après la Renault ZOE, la petite dernière française, la Citroën AMI fait déjà des émules et elle s’adresse aux plus jeunes à partir de 14 ans. On voit bien par là, que les constructeurs automobiles ont bien l’intention d’éduquer et de séduire la jeunesse à coups de voitures électriques. Le gouvernement soutient ce développement des énergies vertes dans le cadre notamment des accords de Paris pour le climat. Afin que cette transition soit une réussite, il faut fabriquer les véhicules mais également toutes les infrastructures comme les bornes de recharges et co-construire un véritable réseau de mobilité électrique. Cela a aussi un coût mais reste moins onéreux que pour l’hydrogène, ce qui explique pourquoi l’électrique devance encore aujourd’hui le développement de l’hydrogène. L’électrique est moins gourmand que l’hydrogène. La voiture à hydrogène a besoin d’1 kg d’hydrogène pour faire 100 km, ce qui correspond à 60 kW par heure soit presque le double de la consommation d’une voiture électrique. Le coût de la consommation est aussi bien moins élevé pour une voiture électrique que la voiture à hydrogène. Côté inconvénients pour l’électrique, on retrouve l’autonomie et le temps de recharge, même si une simple prise domestique peut suffire, cela peut s’avérer très long pour être chargé à bloc. Les bornes de recharge restent encore trop peu nombreuses en France. Il faut savoir qu’un véhicule électrique est beaucoup plus adapté à une conduite urbaine sur des trajets courts même si les autonomies des véhicules électriques tendent à être de plus en plus performantes. C’est le cas par exemple de la célèbre Tesla Model 3 frôle les 560 km d’autonomie en cycle WLTP. La recherche et le développement autour de la voiture électrique semblent porter leurs fruits. La démocratisation de ce type de véhicules semble toute proche d’autant que bon nombre de constructeurs automobiles ont fait le choix de l’électrique et non de l’hydrogène. On voit de plus en plus de gammes électriques, c’est le cas notamment chez Volkswagen qui a investi plus de 33 milliards d’euros sur 5 ans pour développer l’électrique.