Essai Renault Mégane électrique E-Tech : future star en France ?

Nouveauté majeure de la gamme Renault, la Megane E-Tech électrique avec son bloc d’une puissance de 218 chevaux et sa batterie de 60 kWh pourrait profiter de l’engouement actuel pour les voitures à zéro émission et prendre une place importante sur le marché. Une nouveauté intégrale, bien que son nom soit emprunté à la vénérable compacte que l’on connaît depuis plusieurs générations. Alors, cette nouveauté, est-elle à la hauteur de la « Renaulution » ? Essai.

Une Mégane ? Pas vraiment !

Traduction en modèle de série de la Megane eVision, la Mégane électrique E-Tech reprend le nom du célèbre modèle apparu dans les années 90 mais elle n’a pourtant rien en commun. En réalité, il s’agit d’une auto totalement nouvelle avec un gabarit plus compact que le Captur. Sa base technique est celle d’une Clio, lui permettant une bonne habitabilité et surtout un volume de coffre généreux (environ 450 litres). Le choix du nom a purement été dicté par une volonté marketing, afin de rassurer la clientèle et de capitaliser sur une vraie référence. C’est pourtant un petit saut dans l’inconnu, tant sur le plan du concept global que de la technologie, que Renault effectue.

Le design est relativement conventionnel et tend sur les créations électriques que l’on peut voir également outre-Rhin, notamment chez Volkswagen. En revanche, la vie à bord est bien plus originale. « Une fois installé derrière un volant de forme carrée, il est impossible de ne pas remarquer les efforts consentis par Renault pour faire quelque chose de nouveau. Tout n’est pas réussi, mais le bilan est positif » confient nos confrères de Turbo.fr. 

L’écran central permet une bonne lecture des informations, toutes les commandes sont à portée de main. On peut regretter toutefois la position du levier de vitesse, assez loin, qui demande peut-être à être revu dans son implantation.

Une conduite électrique innovante

Grâce à une puissance de 218 chevaux et 300 Nm de couple, la Megane E-Tech est dynamique et permet à la fois de bonnes accélérations à l’arrêt et des relances efficaces. Mais, sans surprise, ce ressenti est conforme à ce que proposent la plupart des voitures électriques. Efficace et agile dans toutes les conditions, elle limite la prise de roulis et l’amortissement est bon malgré l’absence de suspension pilotée. On apprécie le fait qu’elle filtre bien les chocs de la route. L’ensemble paraît léger malgré un poids qui avoisine les 1700 kg sur la balance, à cause en partie du surpoids de 395 kg qu’apporte la batterie. 

« Mention spéciale pour la direction, qui donne beaucoup de plaisir grâce à une précision et un feeling qui font qu’on s’amuse. Puis le ressenti de la pédale de frein, bien moins artificiel qu’à bord d’un grand nombre de concurrentes, démontre également que des progrès ont été réalisés sur ce point » peut-on lire sur le site de Turbo. Même ressenti pour L’Automobile Magazine : « Le centre de gravité est 9 cm plus bas que sur la Mégane thermique. C’est l’un des points forts de cette électrique, qui allie les atouts de la catégorie (vivacité, douceur, silence…) tout en gommant les lourdeurs typiques du genre ». L’agilité est bien réelle et la réactivité de l’ensemble apporte du plaisir.

Un bon niveau d’autonomie

En ce qui concerne l’autonomie, la question centrale des voitures électriques, la consommation est annoncée entre 20 à 21 kWh/100 km. Des chiffres prometteurs qui traduisent l’expérience glanée par Renault depuis 2013 et ses premiers véhicules électriques. Comme de coutume, l’autonomie est différente selon les conditions et la conduite. « Sur notre portion d’autoroute à 130 km/h, nous arrivons à une moyenne de 25 kWh/100 km, soit une autonomie réelle de l’ordre de 240 kilomètres. En ville, la compacte électrique de Renault se révèle moins énergivore avec une moyenne de 18 kWh/100 km, soit 300 à 350 km d’autonomie réelle » apprend-on dans l’article essai dédié au modèle sur Automobile-Propre.com.

Et le prix ? Avec une commercialisation prévue pour le début de l’année 2022, la nouvelle Renault Mégane électrique ciblera directement la Volkswagen ID.3. Il faut donc s’attendre à une grille tarifaire relativement proche, qui n’est pas encore détaillée. Mais on peut escompter un prix de départ à 35 000 € et une offre à partir de 45 000 € pour bénéficier de l’ensemble moteur et batterie de notre essai.