Chez Kia, avec pas moins de cinq modèles, la gamme des SUV est riche. Parmi eux, le Sportage est celui qui affronte le Peugeot 3008. Désormais dans sa quatrième génération, initiée en 2016 et restylée en 2018, le Sportage n’a pas été bouleversé. L’évolution la plus forte de cette mise à jour de mi-carrière concernait la motorisation avec un nouveau 1,6 litre plus moderne décliné en 115 et 136 ch. Fin 2019, ce moteur 1,6 litre a eu le droit à une micro-hybridation qui va remplacer à terme le 1,6 l « classique », sans hybridation. C’est cette combinaison, avec la puissance de 115 chevaux, que nous essayons aujourd’hui.
Un SUV bien équipé et complet malgré un manque d’évolution
À l’intérieur de ce Kia Sportage 1.6 CRDi 115 ch MHEV GT Line Premium, on ne note quasiment aucune évolution : ni à l’occasion du restylage, ni pour l’arrivée de la micro-hybridation. Décevant. Il faut se contenter de l’ajout (logique) d’un mode d’affichage supplémentaire avec les flux d’énergie. On retrouve donc une planche de bord correcte en présentation avec un écran central de 8 pouces sur cette finition haut de gamme, contre 7 pouces sur les autres finitions. Une taille un peu faible pour le niveau de prétention.
L’équipement est en revanche complet sur cette finition GT Line Premium la plus haute, avec de série une sellerie cuir, des sièges avant électriques, un toit vitré et pas mal d’autres éléments de confort. En revanche, le freinage automatique d’urgence n’est qu’en option. Dommage.
À l’arrière, l’espace aux jambes est très généreux pour la catégorie. Sur ce point précis, le Peugeot 3008 ne peut pas lutter. En revanche, chez VW, le Tiguan fait mieux. Sur cette version, les dossiers sont réglables en inclinaison, et les assises chauffantes. Le coffre perd un peu en contenance par rapport aux versions non hybrides. Son volume est inférieur à 500 dm3 selon nos mesures.
Kia Sportage 1.6 CRDi MHEV : passage à l’hybride raté
Parlons de l’agrément de conduite et des performances. Avec 115 chevaux pour un poids total de plus de 1,6 tonne, ce Sportage n’a pas, sur le papier, la capacité de nous transcender. Le 0 à 100 km/h s’effectue en 11,7 secondes, ce qui est plutôt bien. Mais pour le kilomètre départ arrêté, nous avons mesuré plus de 34 secondes : un peu interminable. Mais cela reste mieux que la version sans hybridation.
En effet, l’alterno-démarreur joue pleinement son rôle dans les phases d’accélération ou de relance. Il fournit un micro-boost électrique qui fait cette petite différence de quelques dixièmes avec le Sportage 1.6 litre CRDi 115 ch non-hybride.
L’autre différence majeure concerne le stop and start vraiment très doux qu’on ne sent pas. Pour la partie châssis, notre version d’essai était équipée de roues de 19 pouces. Alors, l’ensemble est un peu ferme. On gagne bien entendu en « look », sans doute un peu en dynamisme, mais le confort est réduit. Pas-sûr que les roues avec cette monte aussi haute soient bien appropriées. À choisir, nous vous recommandons plutôt une version en roues de 17 pouces.
Quid des consommations ? C’est la déception : on ne gagne rien par rapport aux versions sans hybridation, selon nos mesures.
Le malus écologique est en légère baisse mais toujours appliqué ! Difficile à avaler quand des modèles concurrents de 150 chevaux ne sont pas frappés par cette « pénalité » financière. Notre modèle d’essai a un prix qui monte à plus de 36 000 €. Voilà qui est très cher pour un SUV de 115 ch, même bien équipé. Le meilleur choix ? La finition Active, déjà correctement équipée et qui vaut presque 6 000 € de moins, semble une vraie alternative. Il faut de toute façon s’en contenter car, depuis l’arrivée des nouvelles normes WLTP, le bloc diesel 2,0 litres et 185 ch a disparu du catalogue, tout comme la version essence. On ne retrouve plus non plus de version à transmission intégrale.