En plus du petit Tivoli, SsangYong compte sur la quatrième génération de Korando pour surfer sur la vague des SUV, qui représente plus d’un tiers des ventes en 2019, toutes marques confondues. Ce nouveau modèle est plein d’ambition puisqu’il s’attaque directement au Peugeot 3008. Moderne, avec la même longueur totale que le concurrent français (4,45 m), il dispose de ses cinq étoiles EuroNcap. Son design a évolué pour devenir plus classique et moins tranché que par le passé. Le Korando existe en deux motorisations. L’une, essence, est un 1.5 litre turbo de 163 ch. La seconde, que nous essayons aujourd’hui, est une version 1,6 litre diesel de 136 ch. Ce moteur diesel est disponible en boîte manuelle ou automatique, ainsi qu’en deux ou quatre roues motrices.
SsangYong Korando : du modernisme à bord
À bord, on découvre une planche de bord moderne avec un écran central tactile de 10 pouces, contre 8 pouces sur les versions d’entrée de gamme. La qualité de présentation est correcte avec du plastique moussé sur la partie supérieure. Tout n’est pas parfait, comme les contre-portes qui sonnent creux, mais l’ensemble est à mille lieues des intérieurs peu flatteurs des anciens modèles.
En choisissant le Korando en déclinaison haut de gamme, comme c’est le cas avec notre version d’essai, vous aurez le droit à un éclairage d’ambiance avec effet 3D. Un détail peut-être mais qui apporte un vrai côté Premium. Cette version haut de gamme reçoit un combiné d’instruments entièrement numérique et largement personnalisable. Toute la panoplie des aides à la conduite modernes est là, en série dès le premier niveau de finition.
Parlons maintenant de l’habitabilité. À l’arrière, on peut recevoir aisément deux passagers, même grands, sans problème. Le coffre atteint 550 dm3, ce qui est un très bon score pour la catégorie.
Le SUV le moins dynamique du marché ?
Concurrent affiché du Peugeot 3008, comment se situe le SsangYong Korando diesel par rapport au Lion ? La comparaison est un peu difficile. Pour le moteur, il fournit un peu plus de 320 Nm de couple avec 136 ch. Ces performances n’en font pas un foudre de guerre car il dépasse les 1 500 kg. La boîte automatique de notre modèle d’essai est douce mais lente : elle ne participe pas au dynamisme. On remarque un manque de dynamisme global avec le châssis, non seulement par rapport au 3008 qui est la référence, mais aussi par rapport à d’autres. La direction est démultipliée, façon 4×4 à l’ancienne, même s’il s’agit d’un SUV tout à fait moderne.
On note au volant de trop nombreux mouvements de caisse, même si le tout reste sain. Au moindre mouvement un peu brusque, la voiture est en perdition et l’ESP intervient. La concurrence moderne est largement au-dessus. La boîte automatique, facturée 2 200 € de plus, engendre un malus écologique supérieur de 1 500 € et des consommations supérieures d’un demi-litre. Oui, vous avez bien lu. Alors, entre le surcoût à l’achat assez important, le peu d’agrément et la consommation en hausse, autant choisir la boîte manuelle.
Le Korando diesel démarre à 26 000 € avec un équipement déjà assez complet, mais il faut compter 31 000 €, malus compris, pour notre modèle haut de gamme à la dotation supérieure. C’est moins cher que le Peugeot 3008 diesel d’entrée de gamme, nettement moins bien équipé. Autre argument pour le Coréen, il est garanti 7 ans ou 100 000 km. Le Peugeot 3008 ne peut pas en dire autant, avec 2 ans kilométrage illimité.
À l’heure du bilan, quels sont les points positifs et négatifs ? Le Korando a pour lui un très bon rapport prix/équipement, une belle habitabilité et une garantie intéressante. Ajoutez à cela qu’il est disponible en quatre roues motrices pour 2 200 € de plus. La liste des points noirs : sans être particulièrement confortable, le Korando n’est surtout pas dynamique. Avec en plus un déficit de notoriété et d’image, le SUV n’est clairement pas un choix que l’on vous recommande…
Ce site est français ? Je vous avoue ne pas être surpris tant vos propos et analyses manquent de la plus élémentaire partialité. Que ce Korando soit un peu moins dynamique que le Peugeot, je peux le lire car le 3008 est effectivement très efficace mais de là à stigmatiser le Ssangyong comme vous le faites, c’est ni plus ni moins de la désinformation.
Ce SUV coréen n’a pas à rougir face à la concurrence asiatique ou européenne car il offre un comportement routier très largement équilibré et sain en toutes circonstances. Quel manque d’honnêteté.
C’est un point de vue tranché effectivement, mais libre à chacun d’aller essayer ce suv et se faire sa propre opinion si le véhicule répond aux attentes. Vous roulez dans ce Korando ?
Oui, depuis peu.
J’ai pu essayer beaucoup de véhicules « concurrents » (Captur, 2008, Duster) et je trouve vos propos définitivement orientés. La 2008 offre un comportement très convaincant, la Captur est trop souple en suspension et le Duster est sain sans dynamisme particulier. Comparativement, le Korando est tout aussi sain et les mouvements de caisse que vous signalez ne sont en rien plus présents que sur les deux derniers modèles cités, loin s’en faut. Tout juste peut-on relever quelques petits tressautements à faible allure. Mes impressions sont confirmées par d’autres essais publiés par plusieurs autres journalistes auto. Parmi ceux-ci, le Moniteur Auto qui peut se targuer d’une objectivité sans faille.
(Quant à la monte pneumatique « Nexen », je ne peux avoir un avis; les pneus de marque « Kumho » montés sur d’autres modèles Ssanyong sont une catastrophe sous la pluie).
Merci pour ce retour détaillé qui je n’en doute servira aux personnes intéressées par ce Korando. Le journaliste essayeur a fait part de son ressenti, je n’ai pour ma part pas les compétences pour juger.
Les véhicules français ne sont pas les meilleurs à tous niveaux évidement. Cez la concurrence, il y a des véhicules très intéressants et parfois à des prix inférieurs. Il faut aussi savoir prendre du recul sur les essais peu importe le journaliste et se faire son propre avis.
Profitez bien de votre SsangYong Korando 🙂