Le BMW X4 est une sorte de BMW X3 coupé, facilement reconnaissable de profil ou de l’arrière à sa ligne de toit plongeante. Comme le X6 l’est pour le X5, ce X4 représente donc une version plus sportive et plus exclusive. Ce BMW X4 de deuxième génération est arrivé en 2018 – basé sur la plateforme de la troisième génération du X3 apparue elle en 2017 – et débarque avec une version sportive que nous essayons ici, le M40i. A ne pas confondre avec les X4M aux moteurs de 480 voire 510 ch pour la version compétition. Ici, on doit se contenter de 354 ch (seulement) tirés d’un six cylindres en ligne 3 litres turbo. Une alternative plus sage, mais peut-être déjà suffisante ? Essai.
Essai du Bmw X4 M40i
A bord du X4 M40i, BMW toujours à la hauteur
La planche de bord est rigoureusement la même que dans le X3 et propose une qualité de présentation très soignée avec des ajustages précis, du cuir et l’aluminium à profusion. Le design de la planche de bord reste classique à l’image du combiné d’instruments entièrement numérique mais qui n’affiche que des compteurs modifiés en fonction des modes de conduite. L’écran central peut se piloter au doigt ou à la molette. Une redondance plutôt bienvenue qui laisse le choix à chacun selon ses préférences. Vu le niveau de gamme l’équipement est assez complet mais l’affichage tête haute fait partie des options.
A l’arrière l’habitabilité n’a guère évolué depuis la première génération de X4 pour les passagers qui ont un peu moins de place que dans un X3 aussi bien pour la tête que les jambes. Le coffre en revanche a bien progressé pour dépasser désormais les 500 litres, mieux que le X3.
Du dynamisme et des performances déjà grisantes pour le X4 M40i
Ce BMW X4 nous a surpris au volant par son dynamisme qui évoque l’Alfa Romeo Stelvio, qui était pour nous jusqu’ici la référence en termes de dynamique châssis pour les SUV de cette catégorie. Plus bas que le X3, ce X4 bénéficie d’un centre de gravité plus bas donc et est doté d’une configuration qui le rend vraiment agile et dynamique. Il s’agit d’un quatre roues motrices mais avec les roues arrière motrices prépondérantes. Cela signifie qu’en sortie de virage, on sent que la voiture pivote grâce à l’effort de l’arrière, mais le train avant lui aussi est agile. Un bel équilibre.
Au sujet du confort, même dans notre configuration avec roues de 21 pouces, on se sent à l’aise et le X4 est largement utilisable au quotidien. Il faut se mettre en mode Confort parce qu’en mode Sport, certes, c’est ferme. En ville, à basse vitesse, le X4 n’est pas le plus à l’aise il faut le concéder. Mais est-ce vraiment son terrain de jeu ? Non.
Le six cylindres 3 litres turbo de 354 ch est très souple. Il a un couple maximum dès 1 500 t/min et il monte bien dans les tours, ne s’essoufflant pas avant 7 000 t/min ! Il faut moins de 5 secondes pour réaliser le 0 à 100 km/h. Autant d’atouts qui nous amènent à une question : à quoi bon s’orienter vers le X4M ? Ici, on se fait bien plaisir pour un prix plus raisonnable.
En matière de consommation, pas de miracle. Vu les performances et le gabarit de l’engin il se montre gourmand et engendre un malus écologique de presque 7 000 €. Il faut ajouter ce malus au prix de base de 79 000 € du X4 M40i hors options. Un prix très proche des 77 000 € d’un Audi SQ5 de 347 ch. Ce dernier carbure cependant au diesel, ce qui limite un peu le plaisir… mais se révèle plus doux côté malus écologique tout en consommant nettement moins.
Le Porsche Macan S de 340 ch coûte moins cher (67 000 €) mais l’équipement de série est moins fourni. Autre concurrent à prendre en compte, le XC40 T8, qui n’a pas de malus écologique et possède un comportement très agréable ! Un match complet dans lequel ce X4 a des arguments.