La BMW Série 2 Gran Coupé est une voiture bien particulière. Oui, il s’agit bien d’une berline avec une ligne de toit un peu fuyante, un « grand coupé » comme la Mercedes CLA. Mais sur le plan technique, cette Série 2 Gran Coupé reprend la même plateforme que la Série 1, et est ainsi une traction. À ne pas confondre avec la Série 2 Coupé classique ou la Série 2 Cabriolet, qui sont des propulsions. Alors, quels sont les atouts de cette « Série 1 » rallongée ? Du style, mais la vie à bord est assez étriquée. Essayons aujourd’hui la plus musclée des versions diesel actuellement, la 220d et ses 190 ch.
Une Série 1 moins pratique, paradoxal !
À l’intérieur, on reconnaît la planche de bord identique à celle de la Série 1. Le combiné d’instruments est numérique mais la personnalisation s’avère limitée, contrairement au concurrent Audi qui a fait un vrai bond en avant de ce côté. L’écran central est tactile, ce qui n’empêche pas la molette centrale de pouvoir commander les menus au besoin.
L’équipement est correct mais le catalogue des options devient indispensable pour se doter d’une version complète. Le freinage automatique d’urgence par exemple n’est pas présent de série !
À l’arrière, l’accessibilité n’est pas aisée à cause de portes étroites. Pire, la ligne de pavillon plongeante diminue la garde au toit de 5 cm par rapport à la Série 1. La Série 2 Gran Coupé fait à peine mieux que la Mercedes CLA. Les places arrière seront pour les enfants ou les personnes de petite taille. Le coffre est, sur le papier, plutôt généreux avec 464 dm3, ce qui représente 80 dm3 de plus que la Série 1. La concurrente de la marque à l’étoile fait mieux avec 55 dm3 de plus. Le volume est donc correct mais l’ouverture de la malle est beaucoup plus étroite que celle du hayon de la Série 1. Pour charger, ce n’est pas idéal.
Le plaisir de conduire version « confort ferme »
Au volant de cette BMW 220d Gran Coupé, on retrouve un diesel de 190 ch avec 400 Nm de couple. Largement de quoi emmener cette Série 2 et ses 1 500 kg : 8 secondes pour le 0 à 100 km/h selon nos mesures, puis 29 secondes pour le kilomètre départ arrêté. Pas une voiture de course ni même une sportive, mais la relance est facile. Ces chiffres sont à comparer avec une Mercedes Classe A 220d de même puissance qui affiche 28,6 secondes pour le kilomètre départ arrêté.
Évoquons la boîte de vitesses automatique à 8 rapports qui, même sur le dernier rapport, permet de profiter d’un bon couple et relance bien. Pour la partie châssis, il s’agit selon nous d’une des tractions les plus agréables à conduire. Le train avant est mordant, la direction directe, l’arrière pivote bien au lever de pied et il y a peu de mouvement de caisse. Pourtant, en théorie, notre version d’essai n’est pas la plus à l’aise puisqu’elle est en finition M Sport avec des roues de 19 pouces avec la suspension non pilotée Direct Drive, équivalent d’un châssis sport. L’ensemble est ferme, mais tant la position de conduite que la qualité des sièges aident à bien encaisser les aspérités.
En résumé, cette Série 2 Gran Coupé propose un « confort ferme ». Ce n’est pas une propulsion mais on retrouve le fameux plaisir de conduire BMW.
Côté consommations, nos mesures font ressortir un très bon 5,6 litres / 100 km de moyenne, ce qui est remarquable compte tenu des performances. Un chiffre voisin du 5,7 litres / 100 km mesuré sur la Mercedes Classe A 220d (en cinq portes et non pas en CLA).
Le prix ? Notre modèle d’essai monte à 46 600 €, soit 2 600 € de plus qu’une Série 1 à motorisation et équipements équivalents. Un écart identique à celui entre la Classe A et la CLA. La meilleure concurrente est à trouver peut-être chez BMW, avec la 320d Sport Edition, plus spacieuse, plus luxueuse, avec une propulsion, mais un peu moins bien équipée. Elle ne coûte « que » 1 000 € de plus. À vous de voir.