La Lexus ES succède à la GS. Vous découvrez cette voiture ? Elle en est pourtant déjà à sa septième génération de l’autre côté de l’Atlantique, tout en étant largement méconnue chez nous. Positionnée entre l’IS et la LS, cette berline repose sur la base technique de la Toyota Camry. La Lexus ES est concurrente des BMW Série 5 ou Mercedes Classe E. Elle n’est proposée en France qu’avec une seule motorisation hybride simple de 218 ch. Notre modèle d’essai est le plus haut de gamme en finition Executive.
Un équipement généreux, le haut de gamme façon Lexus
À bord de cette Lexus ES, on découvre une belle sellerie en cuir avec, en bonus, quelques empiècements qui montent jusque sur la planche de bord. L’ergonomie n’est pas le point fort de l’ensemble, comme souvent chez Lexus. L’écran central mesure 12,3 pouces mais n’est pas tactile et se commande via un touchpad. On prend les bons réflexes avec le temps mais le graphisme des menus est franchement daté.
Côté aides à la conduite et éléments de confort, il y a de quoi faire : de l’affichage tête-haute au toit ouvrant, la Lexus ES est complète. Même à l’arrière, les dossiers réglables électriquement en inclinaison ou le store électrique de lunette sont de série. Une vraie limousine, d’autant que l’espace aux jambes est plus que généreux ! Si l’on se focalise sur l’espace disponible, la Mercedes Classe E doit s’incliner, la Skoda Superb offre une habitabilité équivalente. Le volume de coffre est de 500 dm3, soit dans la moyenne de la catégorie, comme une Série 5.
Une motorisation pas à la hauteur du châssis
Cette Lexus ES est une voiture dotée d’une motorisation hybride simple, comme une Prius. Cela signifie que l’on ne roule que très peu à l’électricité seule et, comme dans une Prius, on retrouve cette fameuse transmission à trains épicycloïdaux. Cette transmission façon CVT est toujours aussi agréable en ville avec une absence totale d’à-coups. Les problèmes surviennent lorsque l’on appuie fort sur l’accélérateur. Le moteur monte en régime et donne la sensation de patiner sans réellement faire avancer plus vite. Parlons de la puissance justement. 218 ch seulement, c’est trop peu à ce niveau de gamme. On passe de 0 à 100 km/h en 9 secondes, et la voiture est limitée à 180 km/h. Des chiffres qui ne permettent pas de tenir la comparaison avec les berlines allemandes. Les performances sont suffisantes dans l’absolu, mais on aurait aimé un peu plus.
Pour la partie châssis, c’est en revanche plutôt convaincant. Notre modèle d’essai n’a pas de suspensions pilotées mais apporte un excellent confort. Sans pouvoir être qualifiée de dynamique, la Lexus ES ne bascule pas dans le côté péniche. Avec ses excellents sièges réglables dans tous les sens sur cette version, les trajets sont agréables. La voiture n’est donc pas très convaincante en ce qui concerne la motorisation mais pour la partie châssis, elle tient bien son rang. Le manque d’agrément a une bonne contrepartie : des consommations très basses pour la catégorie avec 6,2 l/100 km de moyenne selon nos mesures. À ce jeu, la Lexus ES tient la comparaison avec la Mercedes Classe E 220d ou la BMW 520d. Seule limite, ces dernières offrent plus de vélocité.
Pas de malus écologique et un tarif qui débute à 48 000 € en entrée de gamme. Voilà qui est plutôt bien placé face à la concurrence allemande diesel. Notre modèle d’essai haut de gamme monte à 64 000 € : plus cher que la concurrence, mais mieux équipé. Il reste que l’une des concurrentes les plus sérieuses peut aussi être la Toyota Camry, au blason certes moins flatteur, mais dont les prestations globales sont excellentes. Cette dernière est également beaucoup moins chère puisqu’elle oscille entre 37 000 et 45 000 €.