La Skoda Scala est la remplaçante de la Rapid et vient se positionner dans la gamme du constructeur tchèque entre la Fabia et l’Octavia. La Scala est une compacte concurrente directe des Renault Mégane, Ford Focus et autres Opel Astra. Originale sur le plan technique, en reprenant la plate-forme de la Volkswagen Polo (une citadine), cette Scala se voit cependant limitée sur le plan mécanique. La puissance de ses moteurs oscille entre 90 et 150 chevaux et elle ne peut pas recevoir quatre roues motrices. Seul le moteur diesel est proposé, un 1.6 litre TDI de 116 chevaux. C’est celui que nous essayons aujourd’hui. La Scala est ici en finition de milieu de gamme Ambition.
De l’équipement et du confort à bord
L’ambiance à l’intérieur de la Scala n’a aucun rapport avec la Rapid et son côté low-cost. La Scala a droit à du plastique moussé sur la partie supérieure de la planche de bord et à des assemblages assez soignés. L’ambiance reste plutôt austère toutefois. L’écran central de 8 pouces sur notre modèle d’essai en finition intermédiaire Ambition peut atteindre 9,2 pouces sur le haut de gamme Style.
Le combiné d’instruments est ici analogique mais peut devenir numérique en option sur Ambition et en série sur Style. Le freinage automatique d’urgence est présent dès l’entrée de gamme, de même que l’aide au maintien dans la file. La surveillance des angles morts, elle, reste en option même sur le haut de gamme.
À l’arrière, cette Scala renoue avec les traditions de la marque en offrant une excellente habitabilité permettant à deux adultes, même grands, de prendre leurs aises. Les deux prises USB sont les bienvenues ! Le coffre est lui aussi généreux pour la catégorie et pratique avec son plancher modulable en hauteur, même si en volume de chargement la Scala est battue par une Mégane ou une 308.
Une berline à vocation familiale plaisante
Les réglages de cette Scala privilégient clairement le confort au détriment du dynamisme et de la sportivité. Les débattements de suspension sont assez importants, mais pour autant l’amortissement est bien contrôlé, ce qui fait que la voiture est confortable et sûre. En tout cas, le positionnement « confort » est tout à fait cohérent avec cette motorisation diesel 116 chevaux, évidemment sans aucune prétention sportive.
Notons une excellente isolation des vibrations au ralenti. Au feu rouge, par exemple, vous ne ressentirez pas que le diesel est en train de tourner, si l’on se focalise uniquement sur les vibrations. En matière de sonorité, en revanche, c’est un peu moins vrai. Autre bon point, la commande de boîte est plutôt agréable avec des débattements courts. Cette Scala est une berline presque familiale capable d’emporter quatre personnes dans de très bonnes conditions de confort.
Au chapitre des consommations, cette Scala avec un tel moteur diesel se montre forcément frugale. Elle est l’une des plus sobres de la catégorie selon nos mesures. Elle échappe à tout malus écologique.
Côté tarifs, la Scala débute sous les 20 000 € avec le moteur 3 cylindres essence en finition d’entrée de gamme qui offre déjà l’essentiel. Notre modèle d’essai diesel et finition intermédiaire monte à plus de 25 000 € et 23 000 € en entrée de gamme. Un tarif légèrement inférieur à celui d’une Ford Focus ou d’une Kia Ceed, qui dispose d’une garantie de 7 ans. L’atout de la Scala – outre son prix bien placé – vient plutôt de son habitabilité et de son très bon niveau de confort. Elle est donc une concurrente sérieuse.