Chez Audi, la citadine c’est l’A1. Arrivée en 2010, elle est actuellement dans sa deuxième génération. La version que nous essayons ici, Audi A1 Sportback 40 TFSI 200ch S line, symbolise à elle seule l’évolution voulue par Audi avec sa plus petite voiture. Plus high-tech, toujours excellente sur le plan routier, elle s’embourgeoise et se marginalise un peu, et les prix s’envolent.
Une qualité de présentation décevante, un équipement généreux
La deuxième génération de l’Audi A1 repose une fois encore sur la même plate-forme que la Volkswagen Polo ou que la Seat Ibiza. Avec ses 4 m de long, elle concurrence en matière de gabarit la Renault Clio, mais il s’agit bien d’une citadine. Une citadine il est vrai assez haut de gamme et « Premium », avec une concurrence réduite. L’opposition provient en effet directement de la DS3, un peu vieillissante, ou encore de la Mini 5 portes.
Ici en version Sportback (avec cinq portes donc), l’A1 est proposée en motorisation essence avec une version 3 cylindres 95 ch (25 TFSI) ou encore une version de 116 ch (30 TFSI). Nous avons eu la chance d’essayer la version la plus puissante, avec 200 ch (40 TFSI). Attention, il ne s’agit pas d’une concurrente directe des VW Polo GTI et 208 GTI, cette A1 étant ici en version S-Line mais n’étant pas une S1.
A bord, la citadine perd d’emblée des points avec une qualité de présentation pas top, les contreportes en plastique sautent aux yeux et sont vraiment décalées. Mis à part ce gros détail, on remarque évidemment une planche de bord cossue. Dans notre déclinaison S-Line, des inserts aluminium et quelques parties laquées sont présentes et apportent il est vrai un intérieur agréable à l’œil pour une citadine. L’équipement est high-tech, et on aime retrouver le combiné entièrement numérique, ainsi qu’un grand nombre d’aides à la conduite modernes. Un écran de 10,25 pouces est intégré à la console centrale de série. À noter que le système audio – réalisé par Bang & Olufsen – comprend huit-parleurs.
En matière d’habitabilité, les places à l’arrière ne sont pas les plus agréables. On retrouve ainsi moins de place qu’à bord des Volkswagen Polo et Seat Ibiza. L’espace aux jambes notamment est en très fort recul, avec 6 cm de moins en comparaison avec la Polo. Le coffre est lui dans les standards de la catégorie.
Une A1 avec 200 ch malgré des ambitions non-sportives !
Sous le capot de notre A1 Sportback 40 TFSI 200ch S line, on retrouve un moteur 4 cylindres 2 litres qui délivre 200 ch donc et un couple de 320 Nm. Avec une auto pesée à 1,3 tonnes, autant dire que les performances sont au rendez-vous. Cette A1 n’est pas aussi sportive qu’une Polo GTI ou une 208 GTI. Il faut la voir en effet comme un compromis tant en termes de puissance qu’en matière de comportement.
La motricité est excellente avec deux roues motrices mais il ne s’agit pas d’une version radicale équipée de la transmission intégrale Quattro. Plus confortable au quotidien que ce que pourrait être une ultra-sportive façon S1, cette A1 est un bon compromis face aux sportives citadines plus extrêmes. En matière de consommation, ce positionnement voulu par Audi se confirme, cette A1 40 TFSI se positionne entre une Ford Fiesta ST et une VW Polo GTI. L’A1 n’assume pas sa sportivité totalement. Il s’agit d’une S-Line (modifications cosmétiques) avec 200 ch mais sans un châssis sport ou des évolutions poussées. Compromis, oui, mais positionnement étrange.
Côté prix, tout devient déraisonnable. Proposée à partir de 32 900 € hors option, cette A1 40 TFSI grimpe à 43 000 € avec options. Totalement dingue pour une citadine. Pour ce prix, il est possible de se faire plaisir ailleurs en achetant par exemple une Mercedes Classe A haut de gamme ou une Peugeot 308 GTI avec quelques options. A plus de 30 000 € dans sa version de base, cette citadine s’affiche à un prix qui n’est pas vraiment cohérent selon nous avec son utilisation…