Le groupe Renault a annoncé à la mi-décembre 2021 la conclusion d’un accord social pluriannuel pour la France entre les principales organisations syndicales représentatives et la direction. Une avancée issue de discussions pendant plusieurs mois, avec des négociations qui visent à ancrer le groupe, ses marques et ses activités industrielles dans l’hexagone. Détaillons ce que contient ce nouveau plan baptisé « Re-Nouveau France 2025 ».
Neuf nouveaux véhicules produits en France
Des discussions menées entre les trois organisations syndicales que sont CFE-CGC, CFDT et FO ainsi que la direction de Renault Group, la plus forte concerne la confirmation de la production de plusieurs modèles en France à l’avenir. « Renault Group positionne la France au cœur de ses activités industrielles et technologiques avec l’affectation de 9 nouveaux modèles dans les usines de l’Hexagone et la concentration sur les sites d’ingénierie français des compétences pour les véhicules électriques et connectés ».
Les termes de l’accord prévoient que parmi ces nouveaux modèles, une majorité seront 100 % électriques. À terme, le volume de production devrait avoisiner 700 000 véhicules par an. Un chiffre qui avait déjà été atteint par le passé, et même dépassé en 2017 avec 780 000 unités pour la France. On connaît le détail des modèles.
- Mégane E-TECH Electric ;
- La future Renault 5 électrique ;
- La version électrique de Nouveau Kangoo ;
- Un projet de SUV électrique ;
- Un projet de nouveau véhicule (en cours de définition) ;
- Un nouveau véhicule Alpine ;
- Le Nouveau Trafic électrique ;
- Le remplaçant de Master ;
- Un véhicule d’un constructeur extérieur.
La production va se répartir entre les différents sites du groupe. La majorité des nouveaux modèles seront assemblés au pôle Renault ElectriCity tandis que l’Alpine sera produite à Dieppe et l’usine de Batilly sera également concernée. Le futur moteur électrique 100 kW va lui naître à l’usine de Cléon tandis que Le Mans recevra des activités châssis liées à ces nouveaux véhicules.
Un recrutement massif pour suivre ce recentrage sur la France
Puisque la France est clairement au cœur du projet de production de Renault, le groupe doit recruter de manière importante. Ainsi, Renault prévoit 2 500 embauches sur la durée de l’accord et 10 000 formations et reconversions sur l’ensemble des métiers. Dans le même temps, 1 700 départs sont également prévus, sur la base du volontariat. C’est dans l’ingénierie et les fonctions supports que ces départs devraient intervenir.
Re-Nouveau France 2025 est la traduction concrète et sociale du plan Renaulution, qui avait lui été annoncé au début de l’année 2021. En faisant le choix de se recentrer sur son marché principal, en misant sur l’électrique et avec une série de nouveaux modèles ambitieux, Renault entend tourner la page récente et tourmentée de son histoire et retrouver le chemin des bénéfices. Des bénéfices largement liés – pour l’heure – à des modèles qui ne sont pas produits en France, tels que les Dacia Spring, Sandero et Jogger !