Des voitures électriques fabriquées en France proposées à petit prix, un doux rêve ? Le nouveau patron de Renault, Luca de Meo, y croit. Le directeur général veut réduire les coûts et entamer une véritable révolution. Plutôt une « RENAULuTion », selon ses mots, qui prendra la forme notamment d’une nouvelle gamme de voitures électriques fabriquées dans l’Hexagone.
Un plan de bataille pour les cinq années à venir
Dans un document interne que certains journalistes ont pu consulter, le nouveau directeur général de Renault pose les jalons de la nouvelle direction qu’il souhaite insuffler au losange. Ce dernier a clairement dans son viseur PSA qui, avec son plan « Push to pass », est revenu dans le vert. « PSA était quasiment en faillite il y a cinq ans. Cependant, l’entreprise est aujourd’hui une référence dans le secteur et en matière de rentabilité. Dans les cinq ans à venir, nous allons faire ce que PSA a fait ces cinq dernières années » indique le dirigeant.
Le changement majeur qui se prépare en coulisse est un véritable repositionnement. L’idée n’est plus de faire une chasse au volume, mais plutôt à la valeur. Mieux, le responsable vise un développement dans d’autres domaines, et envisage même que la part de chiffre d’affaires n’ayant rien à voir avec le secteur automobile traditionnel puisse peser à terme 20 à 30 %. Une nouvelle vision devenue nécessaire pour retrouver un cercle vertueux.
Les voitures électriques au cœur du nouveau programme
La principale refonte touchant le groupe devrait concerner un nouvel équilibre avec les marques. Ainsi, quatre divisions seront créées : Renault, Dacia, Alpine et une marque dédiée aux nouvelles mobilités. Le nom de cette dernière devrait être Mobilize.
Bien entendu, l’alliance avec Nissan et Mitsubishi n’est pas mise de côté. Elle sera même essentielle pour entamer un plan d’économies drastiques, entre suppression de postes et synergie pour la production. Mais la volonté est de repenser l’approche de Renault et notamment de doter la gamme de véhicules qui manquent encore. Luca de Meo ne cache pas sa jalousie envers PSA avec son SUV 3008. Ce véhicule est un témoin de la montée en gamme réussie du Lion. Un exemple qui inspire Renault.
La pièce maîtresse du nouveau plan ne tient toutefois pas à un seul véhicule mais bien à un projet d’une gamme complète de véhicules électriques. L’idée est de proposer des voitures « emblématiques, rentables, à un prix d’entrée de moins de 20 000 €, produites en France » selon les paroles du dirigeant. En ayant cette approche singulière de relocaliser dans l’Hexagone la production de voitures appelées à devenir incontournables à l’avenir, Luca de Meo espère trouver le levier de croissance qui manque au constructeur. Un pari osé. « Il s’agit d’un projet unique en Europe que de nombreux concurrents vont nous envier ».
Encore et toujours des effets d’annonces à cinq ans pour ne pas demobiliser les actionnaires et donner à croire….
Enfin un nouveau dirigeant, qui a une vision d’avenir. M. Luca de Meo a très bien réussi chez VAG, surtout dans sa filiale espagnole Seat. Toutes ses nouvelles idées ne peuvent faire que du bien à Renault et lui permettre de redresser ce mastodonte.( Suréquipé pour produire 6 millions de véhicules par an alors qu’avant le confinement il n’en produisait plus que 3,8 millions). La nouvelle Clio E-Tech est une vraie réussite, ainsi que le nouveau Captur. Nous attendons tous avec grande impatience le nouveau Kadjar, concurrent du 3008…
Renault souffre toujours de son nom qui sonne « populo ».
Depuis toujours Peugeot était regardée comme la marque de la classe bourgeoise et Renault comme celle de la classe ouvrière.
Super plan pour l’avenir…des voitures électrique avec des batteries chinoise! C est bien du renault?
Les éoliennes vont fournir les batteries