2019 - Renault City concept store
Crédit Photo : C. De Plater - RENAULT

Renault : ce qu’il faut retenir du plan d’économie

En très grande difficulté financière, le constructeur automobile français Renault a dévoilé fin mai un plan d’économie étalé sur trois années. L’objectif est de réduire les coûts d’environ 2 milliards d’euros sur la période. Pour cela, de nombreux changements vont intervenir, et notamment une coupe massive dans les effectifs dans le monde et en particulier en France. Nous résumons ici tous les points importants à retenir de ce plan d’économie.

Suppression de 15 000 emplois dans le monde

L’annonce la plus emblématique et la plus forte concerne l’emploi : les chiffres ont de quoi donner le tournis. Renault va supprimer 15 000 emplois dans le monde, et surtout 4 600 en France. L’idée est d’éviter les licenciements mais plutôt de miser sur la reconversion, les départs volontaires ou encore la mobilité en interne. Un vaste défi pour les ressources humaines car le groupe s’engage à éviter toute « souffrance sociale ». Le mot « licenciement » est clairement tabou, Renault préférant parler dans sa communication officielle de « non-renouvellement ».

Déjà, les syndicats ont réagi à cette annonce. C’est le cas par exemple de Cyril Chabanier, président des confédérations de la CFTC. Ce dernier n’est pas tendre avec la stratégie décidée par Renault. « Avec ce plan, on est plus dans le monde d’hier que dans celui de demain. On pense encore en termes d’optimisation de la division du travail plutôt que d’investir dans l’innovation ».

Une réflexion sur les sites de production

Lors de la présentation de ce plan d’économie, Renault n’a pas annoncé la fermeture d’usines. Toutefois, les rumeurs se multiplient sur l’arrêt de la production, notamment dans l’usine de Dieppe qui assemble depuis quelques années maintenant l’actuelle Alpine A110. Le sort de l’usine de Flins, qui va perdre la production de la Nissan Micra, semble peu reluisant. Le site de Choisy-Le-Roi est lui aussi clairement menacé même si sa fermeture n’est pas encore annoncée. Enfin, pour son site de la Fonderie de Bretagne, Renault lance une réflexion stratégique afin de redonner une orientation nouvelle. Sans fermeture pour le moment, mais pour combien de temps ?

En parallèle de la réflexion sur les sites de production, c’est bien la capacité globale qui va être abaissée. Renault va notamment se retirer de certains marchés et pousser plus loin la standardisation pour réduire les frais liés à l’assemblage. Les projets de développement de la capacité de production qui étaient pourtant initiés au Maroc ou en Roumanie sont suspendus.

Une gamme bientôt revue

En ce qui concerne la gamme de véhicules Renault, les annonces attendront. Toutefois, on sait déjà que certains modèles peu rentables sont condamnés ou presque. C’est le cas notamment de la berline Talisman mais aussi des monospaces (le Scénic ou l’Espace). Les actuelles générations sur nos routes devraient être les dernières.

L’avenir de Renault passera par la production de véhicules électriques. Encore faut-il que les ventes soient importantes et que l’engouement soit au rendez-vous. Pour le moment, la Zoé n’atteint pas des performances commerciales folles. Le lancement de plusieurs SUV électriques a pour ambition de dynamiser cette catégorie. Cette gamme revue et électrifiée sera capitale pour la survie du constructeur. Renault est le leader de l’électrique en France, mais le marché peine à décoller…

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