[Vidéo] Essai Renault Mégane 1.7 Blue dCi 150ch Intens : un « gros diesel » pas vraiment aidé par sa boîte EDC

La quatrième génération de la Renault Mégane est apparue en 2016 et devrait bientôt avoir droit à un restylage. En attendant, le constructeur français ne la néglige pas et la fait notamment évoluer mécaniquement. Après l’arrivée des moteurs 1,3 litre TCe (essence) et la suppression de certains blocs diesel, voici du mouvement avec un nouveau « gros diesel », le 1.7 Blue dCi 150ch. Uniquement proposé en boîte EDC, ce moteur est celui que nous essayons ici avec la Mégane 4 en finition Intens.

Une Mégane bien équipée, mais avec un coffre en recul

À l’intérieur, notre Mégane en finition Intens reçoit d’office le grand écran tactile vertical qui donne une certaine originalité à la planche de bord. Le combiné d’instruments est numérique mais n’offre que très peu de possibilités de personnalisation. La qualité de présentation est correcte dans la catégorie – sans plus – mais plutôt austère. L’équipement de série est assez complet. Sur cette finition Intens, on déplore un léger manque sur les aides à la conduite.

À l’arrière, l’habitabilité n’est pas la meilleure de la catégorie pour les passagers et le coffre, assez généreux sur les autres Mégane, a été amputé sur cette version du bac sous plancher pour cause de réservoir d’Adblue. Son volume devient donc tout juste dans la moyenne du segment.

Un moteur coupleux, mais une boîte EDC mal adaptée

Cette Mégane avec son moteur 1.7 Blue dCi 150ch est à moitié convaincante. Avec ce moteur, la Mégane est obligatoirement proposée avec la boîte EDC, qui n’est pas la meilleure du genre par rapport à une DSG ou une EAT8. En effet, cette boîte n’est pas ce qui se fait de mieux, ni en rapidité, ni en gestion. Par exemple, au démarrage, appuyer un petit peu fort sur l’accélérateur fait monter le bloc dans les tours, et le moment où la boîte décide de passer le rapport est beaucoup trop long, trop tard. Le moteur s’essouffle et ne pousse plus beaucoup…

Ce 1.7 litre dCi est très coupleux et très agréable à bas et moyen régimes, mais il s’essouffle en haut des tours. Si vous restez « calmes », tout va bien. Non seulement parce que le moteur possède 340 Nm de couple, mais aussi parce qu’il est silencieux et que la boîte passe correctement les rapports dans des circonstances « tranquilles ».

Au niveau du châssis, cette Mégane possède une configuration qui est un petit peu particulière avec des roues de 18 pouces qui sont assez inutiles. Les réglages châssis sont souples. On perçoit un filtrage légèrement altéré à cause de la chausse un peu faible de la roue, le tout sans avoir de dynamisme. Rester avec les roues de 17 pouces normales est le meilleur choix. Ne prenez pas les roues de 18 pouces en option et vous aurez une voiture avec un compromis tout à fait correct, plutôt orienté confort.

Une Mégane avec un « gros diesel » un peu chère

Côté consommation, si cette Mégane respecte bien toutes les normes en vigueur, son appétit n’est pas le meilleur du genre avec plusieurs rivales plus sobres. D’ailleurs, elle a droit à un malus écologique – certes léger – alors que la plupart des rivales évitent cet écueil.

En tarif, cette Mégane frôle les 33 000 euros, ce qui est un peu cher car d’une part on nous impose la boîte EDC, et d’autre part la finition Intens – plutôt haut de gamme – est le plus petit niveau disponible avec cette motorisation. Cette Mégane reste assez chère comparée à une Ford Focus diesel 150 chevaux, avec boîte automatique en finition Titanium assez bien équipée, qui reste sous les 30 000 euros et échappe au malus… Question de choix !