Depuis 2016, Peugeot ne cache pas son intention de venir reconquérir le marché nord-américain, quitté il y a maintenant 30 ans (en 1991). Les déclarations successives de Carlos Tavares sur le sujet ne laissaient pas de place au doute, avec comme modèles phares de cette opération retour les 3008 et 5008, sans oublier la version crossover de la 308. Mais, le rapprochement avec Fiat Chrysler Automobiles (FCA) pour créer le nouveau géant Stellantis pourrait venir contrecarrer ce plan.
Peugeot : son retour aux États-Unis remis en question en interne
Voir des voitures frappées du Lion aux États-Unis, c’est un projet de longue date. Initié par le patron du groupe PSA Carlos Tavares, ce retour met du temps à se concrétiser. Il pourrait finalement ne pas voir le jour du tout. En cause, le mariage avec FCA et la création du nouvel ensemble Stellantis.
PSA et FCA vont donner naissance au quatrième groupe automobile mondial avec un portefeuille de 14 marques et plus de 8,5 millions de véhicules commercialisés à l’année. Une union qui aboutit en toute logique à des arbitrages. Alors, le retour de Peugeot aux États-Unis pourrait être mis en pause au profit du développement… d’Alfa Romeo. C’est en tout cas ce qu’il faut comprendre des récentes déclarations de Jean-Philippe Imparato, le président-directeur général de Peugeot. « J’imagine que dans les mois à venir, en raison de la nouvelle stratégie, nous devrons adapter et reconsidérer tous les éléments, y compris notre volonté de nous exporter de l’autre côté de l’Atlantique ».
Ayant quitté le marché nord-américain à cause de ventes très faibles au début des années 90, le constructeur français ne peut pas se lancer dans un retour sans avoir certaines garanties. La gamme actuelle est-elle réellement taillée pour le marché de l’Oncle Sam ? Pas vraiment.
Alfa Romeo à la place de Peugeot pour les Etats-Unis
Toujours selon les propos de Jean-Philippe Imparato « Peugeot se concentrera sur ses principaux marchés que sont l’Europe, le Moyen-Orient, l’Afrique et l’Amérique latine. En complément, l’objectif est de revenir en bonne voie en Chine ». Le retour initialement programmé pour 2023 pourrait finalement ne pas avoir lieu et concerner une autre marque du nouveau grand groupe, Alfa-Romeo.
La marque italienne possède une notoriété plus importante aux États-Unis et donc un potentiel de vente plus fort. Oui, Alfa-Romeo commercialise déjà certains modèles aux États-Unis et notamment les Giulia, Stelvio et 4C Spider. En 2022, c’est le Tonale qui va arriver avant un nouveau SUV en 2023.
Surtout, les rumeurs laissent entendre qu’une nouvelle génération de Giulietta basée sur la Peugeot 308 pourrait être développée rapidement et débarquer aux États-Unis. En capitalisant sur le réseau déjà existant et en le développant, Alfa-Romeo pourrait se charger de conquérir l’Ouest, tandis que Peugeot se focaliserait sur un marché déjà connu : la Chine.
Les dirigeants du nouveau grand groupe ont compris qu’il fallait éviter les paris trop risqués dans le contexte actuel de fragilité de l’industrie automobile. Alors, en conservant les implantations géographiques d’Alfa-Romeo et de Peugeot, l’ambition est moindre mais l’objectif plus facilement atteignable !
Je suis d’accord avec cette analyse. Profitez du réseau ALFA existant car, monter un nouveau réseau pour PEUGEOT est trop long et coûteux et les véhicules actuels ne sont pas forcement adaptés.
407 n’est pas allée aux US en raison d’un porte à faux avant ne permettant ps le chargement sans risque sur les camions de livraison américains.
La dernière Peugeot qui s’est vendue aus USA c’est la 403 de Colombo.