Le monde de l’électrique voit débarquer la Mini. La marque espère rencontrer le même succès sur ce segment que sur le segment des voitures hybrides avec le Countryman. Ce dernier représente 20% du total des ventes du modèle. Avec la Cooper S désormais électrifiée, Mini prend un pari osé. La Cooper SE veut associer plaisir de conduite et sportivité sans changer sa bouille si caractéristique.
Une Mini électrique sans grande révolution
S’attaquer à un mythe aussi important que la Mini et la décliner en version électrique, c’est la garantie de s’attirer des critiques. Certains préfèreraient une déclinaison au plus proche de ce qui fait le succès de la voiture depuis des années, tandis que d’autres auraient envie de prise de risque et d’audace. Autant le dire tout de suite, cette Mini Cooper SE ne fait pas dans l’extravagance. Le design n’évolue pas, et la Mini SE ressemble en tous points à la version thermique. Pour les plus spécialistes, il est possible de percevoir une hauteur de caisse rehaussée de quelques millimètres pour intégrer la batterie sous le plancher. Pour le reste, tout est identique.
La calandre est fermée et quelque logos E annoncent la motorisation électrique. En ce qui concerne la plate-forme technique, la Mini Cooper SE emprunte beaucoup d’éléments à la BMW i3. C’est le cas par exemple du bloc-moteur avec une puissance supérieure à 180 chevaux. Celui-ci permet de réaliser le 0 à 100 km/h en 7,3 secondes. Légèrement plus qu’une Cooper S thermique (6,7 secondes). La vitesse maximale est bridée à 150 km/h.
Des sensations préservées, une autonomie trop limitée
On apprécie la présence d’un mode Sport qui vient durcir la direction et apporter une accélération encore plus franche. Bien évidemment, il existe à l’opposé des modes plus écologiques comme Green, voire Green+. Avec eux, il est possible d’économiser la batterie.
Au volant, la Mini Cooper SE continue la longue tradition de la marque qui consiste à offrir des sensations très agréables. Un kart. Avec son centre de gravité abaissé, elle est toujours aussi à l’aise et collée au bitume. Mais le plaisir n’est que de courte durée. Selon la fiche d’homologation, son autonomie en cycle WLTP est limitée à 230 km. Notons que la voiture consomme entre 19 et 20 kWh/100 km, et bascule à 16 kWh/100 km en ville. En réalité, atteindre 200 km sera donc déjà un exploit.
L’autonomie est suffisante pour les trajets du quotidien, et en parfaite cohérence avec les besoins de la plupart des ménages. Mini ne veut pas faire la course à l’autonomie, mais souhaite positionner sa citadine comme la voiture pratique de tous les jours.
Une Mini électrique, une Mini chic !
Au lancement, deux niveaux de finition seulement sont proposés. Il s’agit des finitions Greenwich (37 600 €) et Yours (40 800 €). Le constructeur veut clairement jouer la carte de la simplification mais aussi du Premium. Le prix peut paraître élevé en comparaison avec d’autres citadines électrifiées, mais l’équipement de série est très important. On retrouve par exemple un chargeur à induction, un système de caméras et de radars de recul, des rétroviseurs électriques, un GPS, des projecteurs LED ou encore un toit ouvrant panoramique en verre et un volant sport en cuir. L’écran de bord est entièrement numérique avec un effet mat très réussi.
Parfaite synthèse entre le design classique de la Mini, un équipement complet et une nouvelle forme de mobilité, la Cooper SE est une voiture coup de cœur. Son usage est réservé uniquement en ville du fait de son autonomie réduite, mais il s’agit là de son terrain de jeu idéal de toute manière.
Dommage qu’il n’y a que 2 portes!
C’est une Mini 🙂 On peut supposer des déclinaisons électriques sur la version 5portes ou clubman.