Grande routière électrique, berline au dessin coupé voire semi-limousine, difficile de qualifier précisément ce que veut proposer Mercedes avec son EQE. En réalité, la berline routière 100 % électrique bénéficie de nombreux équipements de l’EQS, ce qui brouille les pistes mais permet avec ingéniosité de proposer un véhicule très spacieux. Et surtout une réponse frontale à Tesla et sa Model S.
Entre Classe E électrique et EQS
Le sigle « EQ » désigne chez Mercedes les voitures à zéro émission et l’EQE est donc à voir comme la déclinaison électrique de la Classe E. Mais en fait, les points communs nombreux avec l’EQS (découvrez l’EQS en essai) créent un véhicule un peu à part. Des gênes de limousine ? Oui. A l’exception du gabarit de la Classe E (4,95 m de long), c’est bien le style de l’EQS qui se retrouve, avec une confusion semble-t-il entretenue, histoire de faire glisser le nouveau modèle vers le haut de la gamme. La calandre noire et étoilée intègre les optiques à LED, la vue de profil est similaire et la ligne de toit fuyante. Le dessin est formé d’un seul mouvement, la recherche de pureté est réelle et se traduit dans des détails comme la présence de poignées de porte dissimulées. Là encore un point commun entre EQE et EQS.
Quasiment à 3,15 m en matière d’empattement, l’EQE est digne des véhicules les plus spacieux lorsqu’il s’agit d’accueillir ses passagers. On découvre trois vraies places grâce à un plancher plat du fait d’absence de tunnel de transmission. Au milieu comme sur les côtés, l’assise est soignée, l’espace aux jambes généreux. La ligne de toit fuyante avec des vitres latérales fines n’invitent pas aux très grandes excursions, qu’importe. Un choix qui vise clairement la concurrence, et en particulier la Tesla Model S. Mais – il y a un « mais » – le volume du coffre est bien entendu amputé. 430 litres, soit 300 litres de moins que la concurrente américaine.
Un design intérieur révolutionnaire
Comme la Classe S a longtemps été une pionnière et permis ensuite aux autres modèles de la gamme de profiter d’évolutions fortes, l’EQS semble tenir ce rôle désormais. Voilà comme l’hyperscreen de l’EQS se retrouve (en option) dans l’EQE. Cette plaque de verre légèrement incurvée mesurant 141 cm et allant d’un montant de pare-brise à l’autre est impressionnante. Les dimensions sont généreuses avec les compteurs (12,3 pouces), le système d’info-divertissement (17,7 pouces) et l’élément face au passager (12,3 pouces).
La modernité est alliée à la technologie avec des équipements très nombreux : on retrouve par exemple une caméra surveillant le conducteur pour détecter de micro-endormissements et même désactiver les contenus de l’écran passager en cas de trop forte distraction ! Mercedes permet également de choisir sur cet EQE les suspensions pneumatiques et les roues arrière directrices afin d’améliorer confort et maniabilité. Normal pour une limousine. Euh, une berline.
Plusieurs versions seront proposées au lancement. Ce sera le cas de l’EQE 350 avec un moteur électrique en position arrière de 292 ch et 530 Nm de couple et une batterie de 90 kWh de capacité permettant entre 545 et 660 km d’autonomie. Il s’agit de la seule version sur laquelle Mercedes communique pour le moment. Plus tard, une version à quatre roues motrices de l’EQE arrivera, avec une puissance d’environ 680 chevaux. A noter qu’au lancement, l’EQE ne bénéficiera pas de système en 800 volts et n’acceptera pas plus de 170 kW sur les bornes rapides… petite déception. Le tarif n’a pas été dévoilé, mais devrait lécher les 100 000 €.
Belle concurrente à tesla
Sauf que Mercedes n’a pas de réseau de recharge ….
je pense qu’actuellement une berline électrique ne peut être qualifiée » de référence » que s’il est concilie à la fois : une forte autonomie, une possibilité de recharge la plus rapide possible. Et tout cela à un prix contenu. Ce n’est pas le cas de cette auto qui n’accepte pas les 800V( recharge de référence) et son prix est prohibitif . Encore un exercice de style inutile en attendant des modèles plus efficients.