Débarqué en 1979, le Classe G est un véritable dinosaure dans la gamme de Mercedes. Il devrait très rapidement disposer d’une déclinaison 100 % électrique. C’est en tout cas ce que laisse entrevoir le Mercedes EQG Concept.
Un véhicule préhistorique converti à l’électrique
Le Classe G incarne une certaine façon de voir l’automobile. Le baroudeur qui reprend aujourd’hui encore les codes initiés par le premier modèle en 1979 est pensé pour le tout-terrain, incarnant une forme d’opulence. Mais, changement d’époque oblige, il est nécessaire désormais de faire évoluer la motorisation. Une évolution qui pourrait être bénéfique pour l’image du modèle.
À l’origine pensé comme un véhicule militaire, devenu de plus en plus noble avec le temps et notamment ciblant une clientèle élitiste avec les versions AMG, le Classe G a sans doute perdu un peu de sa philosophie originelle au fil des années. Qui aujourd’hui l’achète encore pour ses capacités de franchisseur et pour se lancer à l’aventure sur des chemins cassants ? On le croise souvent en ville, avec la version 63 AMG dont le moteur V8 affiche 585 ch. Paradoxal. Mais on ne peut pas aller contre les envies des clients. Alors, si le Classe G est voué à rouler en zone urbaine, autant le faire passer rapidement à l’électrique pour qu’il n’en soit pas chassé.
EQG Concept, une version proche de la série
Les lignes très droites et les angles marqués du Classe G se retrouvent sur cet EQG. Le véhicule arbore une teinte avec deux coloris très efficaces et des bandes lumineuses comme sait le faire la marque à l’étoile. Les connaisseurs du modèle apprécieront le clin d’œil avec à l’arrière un espace qui évoque la présence d’une roue de secours. Mais celle-ci n’est pas présente. Il s’agit d’un coffre ajouté sur la malle arrière, supposé servir pour stocker les câbles de recharge.
Techniquement, Mercedes a décidé d’installer un moteur sur chaque roue. Une configuration rare. En général, deux ou trois moteurs électriques sont utilisés pour disposer d’une transmission intégrale. Ici, une gestion indépendante de chaque moteur va permettre de continuer à proposer un véhicule tout-terrain idéal. Une transmission spécifique à double gamme (courte et longue) est présente. Mais, passage à l’électrique oblige, les blocages de différentiel ne sont plus là.
Cet EQG va ainsi bénéficier d’une répartition du couple fine et d’un contrôle idéal de la puissance en fonction des conditions d’adhérence. Le Classe G électrique et modernisée va toutefois conserver son châssis échelle. On ne peut pas tout révolutionner d’un coup.
On ne connaît pas encore le niveau de puissance des blocs électriques qui seront embarqués ni même le rayon d’action que permettra l’EQG. Seule indication, Mercedes a déposé officiellement les noms EQG 560 et EQG 580. En reprenant la puissance développée par l’EQS 580, il faut donc s’attendre sur la version la plus haute à 524 chevaux.
L’arrivée en concession n’est pas pour tout de suite. Il faudra sans doute patienter jusqu’à 2024.