Mercedes-Benz EQ
Crédit Photo : DAIMLER

Mercedes : la révolution électrique est en marche !

L’électrification du parc automobile est plus que jamais d’actualité et les constructeurs sont de plus en plus nombreux à la placer au cœur de leur stratégie. Dans cette tendance, Mercedes est à la pointe et annonce d’ores et déjà de nouveaux modèles qui viendront élargir la gamme électrique.

EQA, EQB, EQS, il ne s’agit pas là d’un nouveau lexique mais bien des futurs modèles électriques de Mercedes. La marque allemande a présenté son programme en matière de véhicules électriques pour les années à venir. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il est prolifique. En 2021, pas moins de cinq voitures électriques Mercedes seront proposées sur le marché, 10 en 2025 et plus de 20 en 2030. Sans aucun doute, la firme a fait son choix de motorisation pour l’avenir !

La gamme EQ s’étoffe

Lancée en 2018 avec l’EQC, la sous-marque de véhicules électriques de Mercedes EQ va connaître un développement sans précédent. À la fin de cette année 2020, l’EQA sera mise en production et l’EQB prendra le relais dès début 2021. Mais 2021 sera particulièrement marquée par le lancement de l’EQS. Cet événement symbolise le tournant électrique de Mercedes. La future berline EQS va notamment inaugurer la plate-forme Mercedes spécialement pensée pour la voiture électrique. Jusque là, les modèles électriques EQA, EQB et EQC reprenaient les plate-formes des modèles thermiques GLA, GLB, GLC.

L’EQS et l’EQE, les berlines électriques de Mercedes

Bien plus que la version électrique de la Classe S, ce nouveau véhicule repose sur une base optimisée pour la technologie électrique nommée EVA. Les ingénieurs de la marque allemande ont travaillé dur pour mettre en œuvre une version électrique très prometteuse. Mercedes annonce d’ores et déjà une autonomie pouvant aller jusqu’à 700 km sous le cycle WLTP, ce qui placerait l’EQS parmi les voitures les plus autonomes du monde. Elle viendrait ainsi concurrencer directement le leader mondial, Tesla. Et ce n’est pas tout. Selon la marque, il sera possible de retrouver 250 km d’autonomie avec une charge méga-rapide de 15 minutes.

Dans la même dynamique, les ingénieurs, développeurs et designers de la marque ont poursuivi leur travail sur le développement de l’électrique chez Mercedes et ne se sont pas arrêtés à l’EQS. La marque prévoit déjà le lancement de l’EQE, une berline électrique sur le modèle de la Classe E avec cette même plate-forme spécifique EVA. La gamme devrait également être complétée par des variantes SUV des EQE et EQS. Le « 100% électrique, sans compromis », voilà le nouveau crédo de Mercedes qui s’active dans la dynamique de la mobilité électrique. « Le luxe sous une forme progressiste », la marque s’inscrit dans une révolution énergétique et ce sera, sans nul doute, un virage dans l’histoire mondiale de l’automobile.

Mercedes ne s’arrête pas en si bon chemin

Mercedes travaille également sur une seconde plate-forme dédiée à la motorisation électrique de voitures plus compactes. Pour cette base nommée MMA, le constructeur évoque cinq véhicules. Toute la clientèle Mercedes pourra trouver le modèle électrique qui lui convient en fonction de ses usages et de ses besoins.

Les sous-marques de Mercedes ne seront pas laissées pour-compte. En effet, AMG, Maybach et Classe G verront eux aussi leurs gammes s’étoffer avec des versions électrifiées. En parallèle de son travail sur l’électrique, Mercedes va poursuivre le développement de l’hybride rechargeable. La marque proposera plus de vingt modèles hybrides rechargeables en 2021 et plus de 25 en 2025.

Le thermique à l’abandon

L’électrification est clairement la tendance de 2020 et des années à venir dans le monde de l’automobile. Mercedes en a conscience et prévoit une baisse de son offre thermique de -40% en 2025 et jusqu’à -70% en 2030.

D’après une analyse Inovev, plus de 950 000 voitures 100% électriques ou hybrides rechargeables ont été immatriculées dans le monde sur le premier semestre de l’année 2020. Cela représente une hausse de 4,1% par rapport au premier semestre 2019. La crise sanitaire du Covid-19 et la prise de conscience environnementale accélèrent encore ce passage à l’électrique. Les constructeurs automobiles en ont conscience et travaillent déjà à de nombreuses innovations dans le domaine.

Le développement de l’électrique en France

Des chiffres en hausse

Entre janvier et octobre 2020, plus de 80 500 voitures électriques neuves ont été vendues en France. Ainsi, la part de marché des ventes de voitures électriques en France est passée de 1,9% en 2019 à 6% en 2020. Plusieurs facteurs contribuent au développement de la motorisation électrique en France, et plus largement en Europe et dans le monde. Parmi eux, on trouve :

  • La réglementation dans les grandes agglomérations, et la restriction des véhicules dits « polluants » avec des grandes opérations comme « Copenhague zéro émission en 2030 », ou encore Paris « interdite au diesel en 2024 » et dès aujourd’hui autorisée sans condition d’immatriculation uniquement aux véhicules zéro émission les jours de forte pollution.
  • La mise en place de la vignette Crit’Air ;
  • Les aides de l’État : bonus, malus, prime à la conversion ;
  • La possibilité de disposer d’une prise pour les recharges quotidiennes dans les habitats collectifs ou dans les entreprises, la présence de chargeurs urbains pour les personnes ne disposant pas de parking…
  • L’évolution de l’usage : le temps de charge pour les longs trajets exceptionnels et l’adaptation du moment de la charge à la disponibilité du réseau ;
  • Les cibles de réduction des émissions de CO2 appliquées aux constructeurs automobiles : 95g CO2/km en moyenne sur les véhicules vendus en Europe en 2020, puis 15% et 37,5% de réduction supplémentaire à l’horizon 2025 et 2030.
  • Les évolutions techniques et logistiques : capacité et coût des batteries notamment, durée de la charge et développement des chargeurs rapides sur le territoire ;
  • L’offre proposée : véhicules plus attractifs, adaptés aux usages et à des prix plus abordables.

Faisons le point

Aujourd’hui, le véhicule électrique reste compétitif malgré son coût à l’achat et le changement de batterie une fois dans les 10 ans, à condition d’avoir une batterie limitée à 30 kWh environ, suffisante pour les déplacements quotidiens. Reste le souci de l’autonomie de la batterie et de sa recharge.

Le véhicule hybride rechargeable est, quant à lui, intéressant sur le plan écologique, mais peu compétitif actuellement du fait du coût des deux motorisations et de la batterie. Sur le marché des hybrides, les rechargeables de moyenne gamme, comme les Renault Captur et Kia Niro, ont des moteurs thermiques plus petits et des tarifs pour l’instant encore supérieurs à 30 000 euros.

En 2019, on comptait, en France :

  • 63 500 points de charge chez les particuliers ;
  • 85 400 dans les entreprises ;
  • 27 800 points de charge publics (dont 85 % en 22 kVA, qui correspond à un chargeur rapide). Sur les autoroutes, on comptait 600 points de charge 120 kVA, 1100 50 kVA et 550 43 kVA (source Enedis). En France, le réseau allemand Ionity ne dispose actuellement que de 30 stations de 4 chargeurs 350 kW sur des stations d’autoroute.

Ces chiffres vont continuer de s’accroître dans les années à venir pour faire face à l’engouement prévu autour de l’automobile électrique.

Horizon 2035

Tous les scénarios montrent une croissance jamais connue sur les ventes de véhicules électriques dans le monde à horizon 2035. Le véhicule électrique en ville sera l’une des solutions pertinentes pour répondre en partie aux problèmes de réchauffement climatique et de pollution locale des agglomérations. En attendant que les territoires soient pleinement équipés pour faire face à l’invasion des voitures 100% électriques, les hybrides et hybrides rechargeables ont de belles heures devant elles.

La COP21 a fixé des objectifs ambitieux en termes de réduction des gaz à effet de serre. Aujourd’hui, dans les pays européens, le transport est le premier poste d’émissions de gaz à effet de serre (27% ). Les voitures particulières représentent 30% de ce total, les véhicules utilitaires 15% et les bus 2%. L’Europe s’engage actuellement vers la neutralité carbone pour 2050.

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