Dieselgate Mercedes Glk

Dieselgate : Mercedes doit rappeler 60.000 GLK

Après Volkswagen et Renault, la KBA, l’autorité de tutelle du secteur automobile outre-Rhin, a contraint le groupe Daimler à rappeler 60.000 voitures en Allemagne.  La marque à l’étoile est en effet soupçonnée d’avoir installé des logiciels pour truquer les émissions de CO2 de ses véhicules afin que ces derniers puissent passer les divers tests sans encombre.

Le Dieselgate, un scandale qui dure depuis 2015

Le Dieselgate ne date pas d’hier puisqu’avant de toucher Mercedes, c’est Renault et Volkswagen qui ont été épinglés par les autorités. En 2015, le scandale Dieselgate sur la manipulation des émissions de onze millions de véhicules diesel dans le monde s’était intéressé au groupe allemand Wolkswagen et à ses marques Volkswagen, Audi, Seat, Škoda et Porsche. Cette affaire révélée par l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA) leur avait coûté en 2017 et 2018 près de 3,2 milliards d’euros.

Plus récemment, c’est le constructeur français Renault qui a dû se soumettre à une enquête visant le moteur homologué Euro 6 de son modèle Captur qui affichait lors des tests des émissions de CO2 supérieures de 377 % au seuil réglementaire. Même cas de figure pour la Clio, aux normes Euro 5, dont les émissions dépassaient ce même seuil de 305 %. Après enquête, l’autorité de la concurrence avait conclu que Renault avait trompé les consommateurs sur les contrôles effectués sur les émissions de polluants. Des révélations qui avait contraint le constructeur français à apporter des correctifs sur les moteurs.

Le cas Daimler

L’annonce de rappel n’a pas été une surprise pour Daimler puisque depuis le mois de février, le groupe se savait visé par une enquête de la KBA. Une enquête qui ciblait principalement les modèles Mercedes-Benz GLK 220 CDI, fabriqués entre 2012 et 2015.

L’enquête des autorités et l’agence allemande de l’automobile a pointé du doigt un logiciel qui réduit les émissions de particules nocives des véhicules durant la période des tests. Le problème, c’est qu’une fois en circulation, ces mêmes véhicules dégagent des quantités d’émissions nocives au-dessus des limites réglementaires.

Si l’année dernière, l’autorité allemande avait ordonné à Daimler de rappeler près de 700 000 véhicules dans le monde (dont 280 000 en Allemagne), pour l’installation de ces logiciels, il est aujourd’hui question de rappeler près de 60.000 voitures outre-Rhin.

Des résultats qui stagnent

Si le géant allemand avait récemment annoncé qu’il tablait sur une légère progression de son chiffre d’affaires, le scandale du dieselgate devrait impacter cette possible hausse. D’après Reuters, les frais liés à « une augmentation des provisions » pour diverses « procédures gouvernementales liées aux véhicules diesel » sont estimés à près d’un milliard d’euros. Au terme de l’exercice en cours, la rentabilité sur chiffre d’affaires devrait donc être négative et comprise entre -2 % et -4 % alors qu’une marge positive de 2% était annoncée.

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