Débarqué au début de l’année 2021, le nouveau Hyundai Tucson de quatrième génération porte en lui une ambition. Celle de faire peur au concurrent Volkswagen, acteur majeur du segment. Le pari est déjà en partie relevé. Mais la version hybride rechargeable en particulier peut-elle vraiment devenir la nouvelle référence ? On le croit.
Les racines du succès du Tucson toujours présentes
Surprise dans le monde des SUV compacts. Derrière les modèles des constructeurs français (et notamment le Peugeot 3008 roi des ventes), c’est bien le Hyundai Tucson qui, en 2021, est le petit SUV étranger le plus vendu sur nos routes. Plus fort que la nouveauté Ford Kuga, le Tucson bat surtout le Volkswagen Tiguan. Ce succès, il le doit à plusieurs éléments, repris sur la version hybride rechargeable.
C’est le cas d’une signature lumineuse qui se confond avec la calandre, d’une ligne globale futuriste ou d’un équipement à bord généreux. Mentionnons encore un beau volume de coffre, sans oublier des astuces pour les familles (longueur d’assise confortable, dossiers réglables en inclinaison). Le succès commercial du Tucson est aussi lié à un large choix de motorisations. Pour le Tucson, Hyundai a tout de suite joué la carte hybride. Le moteur essence de 150 ch et le diesel de 136 ch profitent d’une hybridation légère 48V. Il existe également l’hybride simple (230 ch) et la fameuse variante rechargeable de 265 ch. Cette dernière version en particulier affronte directement le Volkswagen Tiguan 1.4 eHybrid. Qui se démarque ?
Des rivaux pas si différents
265 chevaux pour le Tucson hybride rechargeable, 245 chevaux pour le Tiguan hybride rechargeable. Batterie de 13,8 kWh pour le premier, 13 kWh pour le second. La transmission intégrale de série sur le Tucson, absente sur le Tiguan. A en croire uniquement les données techniques, avantage au Coréen.
Mais Volkswagen a lancé un restylage de son Tiguan qui lui permet aujourd’hui de disposer d’un équipement plus technologique que jamais (nouveau système multimédia et instrumentation numérique déjà vus sur la Golf 8). A bord du Tucson, la présentation est bien plus sommaire et conventionnelle, comme si l’on montait à bord d’un Tiguan de la génération précédente. C’est dire l’écart qu’il faut encore combler sur cet aspect, alors qu’en matière de design général sur ce type de véhicule, Hyundai a dépassé Volkswagen selon nous. Avec une banquette coulissante et de nombreux rangements, le Tiguan est le plus malin. Point.
L’équipement qu’ils ont en commun sur les finitions hautes est important. Citons par exemple l’aide au maintien en ligne, la conduite semi-autonome sur autoroute, le freinage d’urgence automatique, le régulateur adaptatif, une instrumentation numérique, un système multimédia avec GPS ou l’ouverture mains libres. Pour le confort, sellerie cuir et sièges chauffants sont aussi disponibles.
Au volant des Tucson et Tiguan hybrides rechargeables
Sur la route, le Tiguan rattrape sa fiche technique en apparence plus faible grâce à un couple plus généreux que le Tucson d’une cinquantaine de Newton mètre (400 contre 350). Les accélérations sont plus franches et agréables. En matière d’autonomie électrique, le Tucson revendique 62 kilomètres, là où le Tiguan se limite à 46 kilomètres. Une fois la batterie déchargée, c’est l’Allemand qui est le plus gourmand, avec une consommation qui s’envole du fait de l’embonpoint de 200 kg. Un phénomène moins marqué sur le Tucson.
Au moment du bilan, il faut reconnaître au Tiguan son excellent comportement routier, son moteur efficace ou encore sa finition soignée. Mais la maîtrise de la consommation et le réel avantage de la technologie hybride rechargeable se retrouvent vraiment dans un modèle, le Tucson. Associé à une garantie de 5 ans kilométrage illimité (2 ans seulement chez VW), le Tucson a en plus l’avantage du prix. Comptez 2 000 € de moins à finition équivalente.