En présentant sa C5 X, Citroën cherche à ouvrir une nouvelle voie. La berline surélevée est la troisième itération de la C5, et elle reprend désormais les codes du SUV pour former un « crossover », autrement dit une voiture polyvalente. Mais justement, du côté de ses motorisations, pour le moment, celle-ci n’existe pas en version 100 % électrique. Une conversion semble indispensable à terme.
Une voiture dans l’air du temps
Citroën n’a pas nié le fait que sa nouvelle C5 X emprunte quelques codes stylistiques aux ancêtres CX ou XM. L’envie est d’avoir avec cette troisième génération une voiture dans l’air du temps, avec un design osé. Puisque le segment des grandes berlines est menacé, il est nécessaire de le réinventer.
Basée sur la même plateforme EMP2 V3, la C5 X possède une ligne originale sans pour autant être plus longue que la précédente génération, puisqu’elle conserve une longueur totale de 4,80 m. L’astuce provient d’un capot long qui se prolonge avec un pare-brise très reculé. À l’arrière, la custode intègre des lignes horizontales qui évoquent certaines créations de la marque et notamment la BX. Les vitres sont partout et amènent de la lumière. La Citroën C5 X peut compter à l’avant sur des projecteurs à LED. Voir et être vu.
Même constat à bord avec une ambiance numérique et un dessin épuré. Une large place est laissée aux écrans tandis que l’instrumentation bascule en numérique, évidemment.
Une gamme de motorisations trop restreinte
En ce qui concerne la partie mécanique, on ne retrouve pas l’audace présente sur la partie esthétique. Certes, l’heure est aux grands changements et à une forme de concision dans la gamme. Alors, on comprend la suppression de toute l’offre diesel. Idem en ce qui concerne les moteurs V6. Mais la variété est limitée et l’offre trop timide avec seulement deux moteurs.
Le 1,2 litre PureTech 130 ch classique ou la version hybride rechargeable de 225 ch sont là. C’est tout. Pas d’électrique. Un vide qui pourrait bien être comblé dans un futur proche. En effet, la Citroën C5 X partage la même plateforme que la nouvelle Peugeot 308, et celle-ci est totalement compatible avec une motorisation électrique. D’ailleurs, Peugeot a confirmé que sa berline aura le droit à une variante zéro émission (probablement en 2023 ou 2024). La DS4, ainsi que la nouvelle génération d’Opel Astra, ne devraient pas non plus y échapper.
Du côté de la concurrence, l’offre continue de s’enrichir et va grossir dans les années à venir avec notamment la Volkswagen ID.3 ou encore la Renault Mégane E-Tech Electric.
On a bon espoir de voir Citroën confirmer dans les mois à venir l’arrivée d’une ë-C5 X, dont l’autonomie devrait probablement dépasser les 500 km pour tenir son rang de voiture familiale à vocation routière.