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Crédit Photo : MITSUBISHI-MOTORS

Mitsubishi se retire du marché français

Présente en France depuis 1978, la marque Mitsubishi ne sera désormais plus distribuée dans l’hexagone. L’idée est d’opérer une concentration sur l’Asie en gelant les nouveaux projets de véhicules en Europe. Un coup dur porté à l’Alliance Renault-Nissan, Mitsubishi étant la troisième branche de cette union plus fragilisée que jamais. Quelques modèles pourraient subsister, mais la distribution – via le réseau de concessionnaires – pourrait être très limitée.

L’Europe, un continent qui n’est plus stratégique pour Mitsubishi

Avec son logo historique aux trois diamants, et un passé riche de modèles cultes, Mitsubishi doit faire face à des pertes très fortes sur le plan financier. Un constat qui entraîne un gel du lancement de nouveaux modèles en Europe. Le communiqué de presse ne laisse pas de place au doute : en visant l’Asie, l’Océanie, l’Afrique et l’Amérique du sud, Mitsubishi ne veut plus entendre parler de l’Europe.

L’activité actuelle se limite à la vente d’utilitaires Renault sous le logo Mitsubishi. Point. En disposant d’à peine 1% du marché automobile, le constructeur était déjà au bord du départ depuis des années. Mitsubishi a écoulé 53 242 voitures particulières au cours des six premiers mois de 2020 dans toute l’Europe. En 2019, Mitsubishi Motors Europe a écoulé un total de 171 906 véhicules en Europe. Paradoxe, les États-Unis auront toujours le droit à la présence de Mitsubishi et même à des nouveautés, alors que les ventes en 2019 y étaient inférieures (121 000 véhicules ont été livrés).

Pour revenir sur l’Europe, l’Allemagne est historiquement un marché porteur pour la marque, représentant presque un tiers des immatriculations. Dans une moindre mesure, le Royaume-Uni et l’Espagne étaient également des marchés importants, alors que la France était le cinquième marché pour Mitsubishi.

Quel avenir pour Mitsubishi en Europe ?

Le nouvel Outlander et un SUV du segment C pourtant attendus n’arriveront pas sur nos routes. Idem pour les ASX et Eclipse Cross. Les importations de la citadine Space Star et du pick-up L200 devraient se poursuivre jusqu’à la fin de l’année 2021. Très bien, mais l’essentiel des ventes provient de l’Outlander PHEV, dont la commercialisation sera stoppée. Alors, sans son SUV, quel peut être l’avenir de la marque en France et plus globalement en Europe ?

« Sans les SUV, il n’y a pas de business, a indiqué une source à Automotive News Europe. Les concessionnaires ne peuvent pas survivre avec la Space Star et la L200 ».

Le nombre de points de vente de la marque avait progressé ces dernières années, passant de 120 à 150. Mais nombreux sont les concessionnaires multimarques, qui devraient ainsi ne pas trop subir le poids de cette décision « surprise » même pour eux.

Après l’arrêt de la production en Europe en 2013 (à l’époque une usine existait aux Pays-Bas), voici qu’un arrêt des importations vient encore désengager un peu plus la marque du Vieux Continent. Mais le recentrage pourrait, à long terme, redonner des envies de conquête.

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