Le mouvement global d’électrification de l’automobile touche tous les constructeurs. Même les constructeurs exclusifs n’y échappent pas. Dans le monde des marques « sportives » et « Premium », le changement est palpable. Porsche a déjà entamé sa mue avec des modèles 100 % électriques, comme la récente Taycan. Qu’en est-il du côté de Ferrari ? La transition s’effectuera en douceur. Explications.
L’hybride déjà proposé par Ferrari
Ferrari a déjà franchi une première étape avec sa SF90, proposée en version Stradale ou Spider à toit rigide rétractable. Il s’agit d’une supercar hybride rechargeable avec une puissance de 1 000 ch. Un premier pas, ou plutôt un second après celui effectué par la supercar hybride LaFerrari en 2013. L’hybride est déjà une réalité pour le constructeur au cheval cabré. Faut-il s’attendre à retrouver des modèles 100 % électriques à l’avenir ? Non, ou en tout cas pas tout de suite.
Le constructeur italien compte faire monter la part des voitures hybrides à 60% de son offre d’ici 2022. Toutes les créations issues de Maranello qui disposent d’un bloc en position centrale-arrière seront concernées.
On sait déjà que Ferrari travaille sur le développement d’un V6 hybride. Un bloc qui viendrait compléter l’offre actuelle concentrée autour du V8 bi-turbo de 4,0 litres associé à trois moteurs électriques dans la SF90. Mais pas de voiture 100% électrique pour Ferrari à court terme.
Une première Ferrari 100 % électrique en préparation
La première Ferrari totalement électrique pourrait être une supercar pour prendre la succession de la LaFerrari. À en croire les informations distillées par Ferrari, le travail serait déjà intense en interne. L’idée pourrait être de présenter ce premier modèle inédit en 2023, avec un début de commercialisation en 2025. Mais cet objectif de temps pourrait être décalé. Ferrari veut marquer les esprits et proposer une voiture électrique qui soit complexe, fidèle à l’esprit de la marque.
« Je ne vois vraiment pas Ferrari devenir un jour électrique à 100%, et cela n’atteindra certainement pas 50% de mon vivant » a confié Louis Camilleri, 65 ans, directeur général de Ferrari. On le comprend, le passage de l’ère des moteurs thermiques à l’ère des moteurs électriques se fera de manière très progressive de l’autre côté des Alpes. À moins que la pression réglementaire venue de l’Union Européenne ne pousse la marque à revoir cette feuille de route.
Le sujet n’est toutefois pas totalement inconnu pour Ferrari. En effet, la marque a déposé des brevets au début de l’année 2020 à propos d’une technologie qui combine quatre moteurs électriques (un sur chaque roue). Le sujet fait donc l’objet d’un véritable développement en interne. En attendant, les V8 et V12 semblent avoir encore quelques années devant eux.