Recharge voiture électrique Tesla

Les voitures électriques haut de gamme n’ont plus le droit au bonus écologique

Luxe et écologie ne vont plus faire bon ménage. En effet, le barème du bonus écologique prévu pour 2020 va apporter un sérieux coup de rabot à ce coup de pouce financier réservé aux voitures électriques. Les voitures électriques les plus chères n’auront tout simplement plus le droit à un quelconque bonus. Pour les voitures « milieu de gamme » la casse est partielle, avec un bonus divisé par deux. Faisons le point avec les modèles qui sont les grands perdants de cette évolution.

Bonus écologique 2020 : les critères pour en bénéficier

Les conditions d’accès au bonus écologique ont été revues dans le cadre du projet de loi de finances 2020. Ainsi, on connaît désormais les règles qui seront en place à partir du 1er janvier 2020. Pour bénéficier de la prime de 6 000 €, qui est actuellement réservée à l’achat d’un véhicule électrique, il faudra respecter certaines conditions. Cette somme, aujourd’hui fixée de manière forfaitaire, va évoluer et pourra être divisée par deux.

C’est un critère de prix qui est utilisé pour déterminer le montant du bonus écologique pour l’achat d’une voiture électrique. La capacité de la batterie, le poids ou même l’autonomie ne sont pas pris en compte. Paradoxe ?

  • Pour une voiture électrique dont le prix est inférieur à 45 000 €, le bonus écologique sera de 6 000 € à partir du 1er janvier 2020
  • Pour une voiture électrique dont le prix est compris entre 45 000 et 60 000 €, le bonus écologique sera divisé par deux (3 000 €)
  • Enfin, pour les voitures électriques dont le prix est supérieur à 60 000 €, aucun bonus écologique ne sera octroyé

Ce nouveau barème du bonus écologique à destination des voitures électriques vise à orienter les consommateurs vers l’achat de véhicules peu coûteux. Ainsi, de nombreux modèles vont voir leur prix d’achat neuf être lourdement pénalisé. Citons notamment les Mercedes EQC, Porsche Taycan, Audi e-tron, Jaguar I-Pace, ou encore la famille Tesla avec les Tesla Model S, Model X et Model 3.

Des voitures électriques avec options pénalisées par le nouveau barème du bonus écologique 2020

Si les nouvelles conditions pour bénéficier du bonus écologique 2020 semblent à première vue ne toucher que les modèles les plus haut de gamme, il convient pourtant de ne pas négliger les conséquences sur certaines voitures électriques bien plus abordables.

On peut notamment citer les Nissan Leaf, DS 3 Crossback E-Tense ou encore Hyundai Kona Electric, Kia e-Niro et enfin BMW i3. Toutes ces voitures ont la particularité d’être proposées à des tarifs qui permettent de bénéficier du bonus écologique. Toutefois, en allant piocher dans le catalogue des options, le prix va alors grimper et basculer dans la tranche supérieure… Le bonus sera alors divisé par deux !

La Nissan Leaf dans sa version la plus complète avec une batterie de 62 kWh est affichée au tarif de 45 500 €. Pour quelques centaines d’euros, elle se voit touchée par ce nouveau barème. Même constat pour la Française DS 3 Crossback E-Tense. Dans sa finition la plus complète, elle ne donnera droit qu’à un bonus de 3 000 €, contre 6 000 € en version plus modeste.

Des ajustements dans les gammes tarifaires des constructeurs pourraient alors apparaître afin de mieux orienter les consommateurs. Le but étant de ne pas les décourager à se tourner vers les versions les mieux équipées, et surtout les plus efficaces en matière de batterie.

Partager l'article

5 commentaires pour “Les voitures électriques haut de gamme n’ont plus le droit au bonus écologique

  1. Pauvre France ! Le gouvernement n’a rien compris, après avoir par le biais des médias encouragés les conducteurs à troquer leur véhicule diesel pour un essence qui pollue tout autant (mais pas de la même façon) et qui a eu pour effet d’augmenter leur consommation et bien sûr leur budget carburant (principalement en milieu urbain) il faudra dès 2020 payer trois fois plus de taxes (malus exorbitants).Quelle politique absurde de l’écologie ! Réagissons … et faisons taire ces jaloux …

  2. alors comment peut on penser être influencé par l’achat d’une voiture toute électrique?
    se tourner vers l’hybride reste un choix beaucoup moins risqué (moteur essence dans les cas ou la recharge d’électricité ne peut se faire, autonomie plus efficace pour les trajets les plus longs) et pourquoi faire plaisir au gouvernement en s’équipant en tout électrique s’il sucre les aides ….soit dit en pensant il n’est pas le meilleur donneur de leçons au vue des véhicules qu’ils ( les ministres ) utilisent.

  3. L’obsolescence décrétée

    Sous couvert « d’écologie » certains condamne la sur consommation qui est dévastatrice pour la planète. Les mêmes condamnent les véhicules « diesel » qui consomment moins, qui polluent peu équipés de filtres à particules, et qui peuvent durer. Ils préconisent des véhicules hybrides ou électriques alors que l’exploitation des terres rares est extrêmement polluante et toxique et, que le recyclage des batteries est problématique et dont la durée de vie est courte avec un remplacement coûteux. Les industriels automobiles l’ont bien compris et se sont engouffrés dans cette logique consumériste. Abandonnez votre diesel (en bon état) pour un hybride clament-ils !!!
    Le lobby écologiste se met au service de la consommation et de la pollution.
    Quelle logique ?

  4. A quel moment doit-on pleurer ?
    Surtout lorsque l’on regarde la population qui achète ces véhicules de plus de 45k€ pour un moteur électrique et une séries de batteries, chose que l’on avait déjà réalisé à la fin du 19 ième siècle, toujours utilisé sur les chariots élévateurs électriques et autres engins à 4 roues depuis plusieurs décennies. Allons allons 45 000 euros le revenu de trois années sans dépenses d’un smicard et Dieu sait qu’ils commencent à être nombreux en France.
    La familiale électrique pour tous à prix raisonnable : un vœu pieux qui le restera encore pour de nombreuses années, actionnaires obligent…

  5. Quel pays extraordinaire.
    Sous couvert de moral et d’écologie nos représentants politiques inventent le bonus / malus écologique. Ils commencent par taxer tout ce qui roule dans des proportions acceptables par l’industrie automobile puis rapidement se mettent à modifier le barême avec pour effet une augmentation significative des taxes. Cela ne suffisant pas, mais ne pouvant plus augmenter la taxe elle même ils changent le barême pour une application plus contraignante et donc encore une augmentation du coût d’achat d’un véhicule. Toujours insatisfait des recettes générées ils mettent à stigmatiser les moteurs diesel pourtant fleuron français et augmente les taxes de ce carburant en vue d’aligner les taux sur ceux de l’essence. Le diesel bien qu’emettant des particules entre autre fines emet moins de CO2 que l’essence et pourtant nous luttons contre ce dernier et son effet serre contribuant au réchauffement climatique. Les contraintes appliquées aux constructeurs automobiles à horizon trois ans sont plus fortes que celles imposées sur les dix dernières années.
    La voiture électrique qui bénificie d’un bonus écologique maximum de 6000 euros se voit maintenant découpée en tranches et n’indemnise plus les véhicules de plus de 60.000 euros. Mais alors comment une famille peut elle remplacer son véhicule par un véhicule électrique qui ne pourrait faire que de la ville car n’ayant pas assé d’autonomie pour en sortir et n’ayant pas non plus l’espace necessaire pour un petit trajet de vacance. Avoir une famille signifie t il « être riche » et donc soit pouvoir facilement acheter un véhicule neuf à plus de 60.000 euros sans aide ou bien pouvoir acheter au contraire deux véhicules un petit mais pas donné pour la ville et un gros polluant pour la vie familliale. Qu’en est il selon vous de l’espace occupé par ces deux véhicules ? le « gros » devrait il être exclusivement loué ?
    Enfin, toutes les entreprises qui ne respecterons pas un taux d’emission moyen seront frappées au portefeuille et l’ Etat alors… Comment peut il ne jamais être responsable de ses echec, retards, même un petit véhicule avec une petite batterie à besoin de recharger l’état avait promis 100.000 bornes et n’en a installer qu’un quart et encore lorsqu’elles fonctionnent
    Qu’en est il de la rationnalisation du bareme bonus/malus, mieux réparti il devrait rapporté plus, où va cet argent ? pas dans les bornes, pas même aux petits véhicules, pas non plus au soutien de l’emploi dans un secteur qui prévoit quantité de suppression de postes.
    Les gros véhicules ne sont pas populaire seulement pour se montrer ou polluer, nous avons des familles, nous travaillons et faisons pour certains beaucoup de route et nous avons donc besoin de véhicule utilisables. Ces gros véhicules qui perdent les aident ne ferons pas changer les habitudes et donc les gens continuerons d’acheter des versions thermiques justement polluantes et donc que l’on devrait vouloir électrifier en priorité. Tout le monde n’est pas multi millionaire et un malus écologique d’environ 12.000 euros augmenté du bénéfice d’un bonus de 6.000 peut créer un différentiel de prix de 18.000 euros et cela est un facteur motivant une adoption plus rapide de l’électrique.
    Les véhicules anciens de plus de 10-15 ans devraient également être les principales bénéficiaires de ce type d’aide.

    L’automobile est un des principaux poste de dépense d’un foyer français et il faudrait encore l’augmenter !!!

    Prôner le partage, l’utilisation des transports en commun ou la location en fonction des besoins et bien facile pour qui n’utilise que des véhicules de fonction de la taille de berlines familiale, thermique, avec un seul passager….

    Mais que faites vous de notre argent, quand vous comporterez vous comme des gens responsables, éthiques, …., comment des entreprises privées peuvent elles arriver à mieux équiper le territoire que l’Etat et ses municipalités ?

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Commencez à saisir votre recherche ci-dessus et pressez Entrée pour rechercher. ESC pour annuler.

Retour en haut